Field Hollers
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Field Hollers
Les "Field Hollers" ainsi que les "work songs" étaient des styles de musique afro américain jusqu'à la Guerre civile américaine, ce style de musique est de très près rattaché aux "spirituals" dans le sens qu'il ont exprimé des sentiments religieux et y ont inclus des allusions subtiles aux façons d'échapper à l'esclavage, entre autres. Les esclaves de la Nouvelle-Orléans avaient un secteur appelée "Congo Square" dans lequel on leur a permis le dimanche de chanter et danser plus librement qu'ils ne pouvaient le faire dans les plantations.
Le "Field Holler", aussi appelé "Holler", est une forme improvisée de chanson noire américaine, chantée par les ouvriers du bâtiment du sud pour accompagner leur travail. Il diffère du "work song" collectif dans lequel c'est le solo chanté qui prime, bien que de premiers observateurs aient noté qu'un "holler", ou un "cri", pouvait être répercuté par d'autres ouvriers ou passé d'un à un autre. Bien que communément associé à la culture cotonnière, le "Field Holler" a été aussi chanté par les ouvriers des levées (construction de digues), les muletiers, dans les champs de riz et les plantations de sucre.
Comme le décrit Frederick Law Olmstead en 1853, c'était un "long, vigoureux appel musical, montant puis tombant en entrant de force dans une voix de fausset", une description qui correspondrait aux exemples enregistré un siècle plus tard. Quelques "Hollers" sont sans paroles, comme le "Field Call" d'Annie Grace Horn Dodson (1950, Negro Folk Music of Alabama, Folkways); d'autres combinent des lignes improvisées concernant les pensées du chanteur, avec les syllabes élaborées et "melismas" (passage de plusieurs notes chantées à une syllabe), comme le long exemple enregistré au pénitencier de Parchman Farm au Mississippi en 1947, par "Bama", d'un "Holler" de Camp de Levée (1947, Negro Prison Songs, Tradition).
Il est probable que le "Holler" est le précurseur du blues, bien qu'il puisse à son tour avoir été influencé par les enregistrements de blues. Aucun exemple enregistré de "Holler" n'existe jusqu'au milieu les années 1930, mais quelques enregistrements de blues, comme "Mistreatin’ Mama" (1927, Black Patti) par le joueur d'harmonica Jaybird Coleman, montre de forts liens avec la tradition des "Hollers". Une tradition blanche de "hollerin" s'est développé conjointement, mais a été adéquatement explorée. Depuis 1969 un concours annuel de "hollerin" a lieu dans le Comté Sampson, Caroline Nord.
Dernière édition par Old_Debris le Jeu 2 Juil 2009 - 20:13, édité 1 fois
Re: Field Hollers
superbe entrée en matière sur un sujet où il y a matière à dire.
ça me fait penser que lorsqu'on aura bien avancé le site ( ) il faudra qu'on réfléchisse à y inclure des données d'histoire comme celle-ci
ça me fait penser que lorsqu'on aura bien avancé le site ( ) il faudra qu'on réfléchisse à y inclure des données d'histoire comme celle-ci
Re: Field Hollers
Oui, on peut utiliser ça pour le site. Sinon je me suis peut être vautré en postant ça dans l'histoir, ça pourrait aller dans les styles, je te laisse juge.
Re: Field Hollers
"...et seront à l'origine du Blues." ! Cette dernière phrase, un peu brusquement coupée sur la vidéo que tu ajoutes, et tout à fait représentative des chants d'esclaves africains, illustre à point nommé tes propos.
Il me semble que les sujets Work-songs et Field hollers s'insèrent naturellement au topic "Histoire du blues"...
Il me semble que les sujets Work-songs et Field hollers s'insèrent naturellement au topic "Histoire du blues"...
Flovia- The voice of Bluesland
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Re: Field Hollers
tu me reprendras si je me trompe OD mais Robert Pete Williams me semble être l'un des rares bluesmen connus qui a introduit la construction typique des field hollers dans certains de ses titres, en y incluant d'ailleurs parfois une part importante d'improvisation dans les paroles
comme ici par exemple : http://www.deezer.com/track/1292894
il y a d'autres exemples plus flagrants comme My mind wandering around mais je n'ai pas réussi à trouver une source sonore.
comme ici par exemple : http://www.deezer.com/track/1292894
il y a d'autres exemples plus flagrants comme My mind wandering around mais je n'ai pas réussi à trouver une source sonore.
Re: Field Hollers
C'est bien possible, il me semble bien l'avoir déjà entendu sur une compile de Lomax.
Le lien deezer me renvoie sur la page d'accueil, c'est de quel titre que tu parles Jungle ?
Negro Prison Songs, Tradition, ce disque là est très parlant, tu le conais ?
Le lien deezer me renvoie sur la page d'accueil, c'est de quel titre que tu parles Jungle ?
Negro Prison Songs, Tradition, ce disque là est très parlant, tu le conais ?
Re: Field Hollers
c'est de Poor boy long old way from home
tu n'as pas le lecteur deezer sur la partie droite de la page ?
tu n'as pas le lecteur deezer sur la partie droite de la page ?
Re: Field Hollers
Robert Pete Williams, je le trouve surtout innovateur, perso, mais j'ai peut-être (certainement !) raté qq chose. C'est quoi cette "construction typique" dont tu parles ?
Sur les hollers, je préfère bien distinguer :
- une technique vocale très répandue (mondial) d'appel puissants, plutôt aïgus à très aïgus (pour porter), en général solitaires et très souvent liées à des contextes de travail (y compris les sondeurs des bateaux du Mississippi enregistrés par Lomax), désignée par certains spécialistes français par le terme "huchement"
- l'emploi lui aussi très répandu, notamment dans le sud rural des usa, mais aussi en suisse, mongolie, géorgie, maroc etc. de certains huchements souvent étonnament semblables pour s'adresser au bétail de diverses espèces (cf les travaux de Rémy Dor)
- le développement, beaucoup plus rare, d'un genre complet à vocation de communication et/ou d'expression personnelle dans cette technique vocale dans une culture donnée
Le holler négro-américain dans le troisième sens, si je ne m'emmêle pas trop, se développerait surtout, en se substituant largement aux chants de travail collectifs (très différents à mes oreilles biaisées et imparfaites), après la guerre de sécession avec l'atomisation sociale liée à la mise en place du métayage. Contemporain ou presque du développement du blues, donc.
Référence musicale notable : Afro-American Folk Music from Tate and Panola Counties, Mississippi piste 10 "Black woman" : versions blues & holler d'un chant signature d'Otha Turner
Pour les hollers blancs, Hollerin' en contient sans doute plus que vous ne souhaitez en entendre (ou vous êtes aussi cinglés que moi )
Sur les hollers, je préfère bien distinguer :
- une technique vocale très répandue (mondial) d'appel puissants, plutôt aïgus à très aïgus (pour porter), en général solitaires et très souvent liées à des contextes de travail (y compris les sondeurs des bateaux du Mississippi enregistrés par Lomax), désignée par certains spécialistes français par le terme "huchement"
- l'emploi lui aussi très répandu, notamment dans le sud rural des usa, mais aussi en suisse, mongolie, géorgie, maroc etc. de certains huchements souvent étonnament semblables pour s'adresser au bétail de diverses espèces (cf les travaux de Rémy Dor)
- le développement, beaucoup plus rare, d'un genre complet à vocation de communication et/ou d'expression personnelle dans cette technique vocale dans une culture donnée
Le holler négro-américain dans le troisième sens, si je ne m'emmêle pas trop, se développerait surtout, en se substituant largement aux chants de travail collectifs (très différents à mes oreilles biaisées et imparfaites), après la guerre de sécession avec l'atomisation sociale liée à la mise en place du métayage. Contemporain ou presque du développement du blues, donc.
Référence musicale notable : Afro-American Folk Music from Tate and Panola Counties, Mississippi piste 10 "Black woman" : versions blues & holler d'un chant signature d'Otha Turner
Pour les hollers blancs, Hollerin' en contient sans doute plus que vous ne souhaitez en entendre (ou vous êtes aussi cinglés que moi )
Re: Field Hollers
extrèmement intéressant ce sujet, merci à vous
et je retiens la référence de Ratel : Afro-american folk music avec le titre d'Otha(r) Turner
et je retiens la référence de Ratel : Afro-american folk music avec le titre d'Otha(r) Turner
jb28- Chicago Hero
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Re: Field Hollers
On peut écouter des extraits de Hollers ici :
http://www.amazon.com/Annie-Grace-Horn-Dodson/dp/B000RHPK7Y
http://www.amazon.com/Annie-Grace-Horn-Dodson/dp/B000RHPK7Y
Re: Field Hollers
ce dont je parle par "construction typique" c'est d'une part l'amplitude du chant qui monte et descend alternativement et d'autre part l'improvisation que mettait RP Williams dans certaines de ses interprétations (il y a certains titres pour lesquels les paroles changent d'une version à l'autre ce qui me fait dire que ça lui arrivait régulièrement d'improviser des paroles)
Re: Field Hollers
OK, je vois ce que tu veux dire en effet pour l'amplitude du chant.
Pas sûr que je lierais forcément impro et hollers : d'une part certains hollers "signature" (qui permettaient d'identifier le hollerer et que personne ne se serait permis de reprendre même après sa mort) semblent avoir été relativement fixés, d'autre part, le blues roots est très ouvert à l'improvisation, ou plus correctement "to compose their blues in performance" (liner notes de Bothered all the time, emph. orig.) en s'appuyant sur les fameuses "formulaic stanzas" - bien sûr, Robert Pete Williams est clairement dans le cas : "an inventive singer will create formulas...". (désolé pour le parchwork de citations, mais je trouve cet essai très précis dans ses termes, plus que je n'en serais capable, donc j'essaye d'inciter à le lire ). C'est vrai autant pour le blues roots que pour les hollers, je crois.
Tiens, un autre qui est en impro permanente même en contexte concert formel ou enregistrement et qui n'est pas vraiment proche des hollers je pense : Lightnin' Hopkins.
Pas sûr que je lierais forcément impro et hollers : d'une part certains hollers "signature" (qui permettaient d'identifier le hollerer et que personne ne se serait permis de reprendre même après sa mort) semblent avoir été relativement fixés, d'autre part, le blues roots est très ouvert à l'improvisation, ou plus correctement "to compose their blues in performance" (liner notes de Bothered all the time, emph. orig.) en s'appuyant sur les fameuses "formulaic stanzas" - bien sûr, Robert Pete Williams est clairement dans le cas : "an inventive singer will create formulas...". (désolé pour le parchwork de citations, mais je trouve cet essai très précis dans ses termes, plus que je n'en serais capable, donc j'essaye d'inciter à le lire ). C'est vrai autant pour le blues roots que pour les hollers, je crois.
Tiens, un autre qui est en impro permanente même en contexte concert formel ou enregistrement et qui n'est pas vraiment proche des hollers je pense : Lightnin' Hopkins.
Re: Field Hollers
ce soir je cherchais un peu plus d'informations sur les origines du Gospel et je suis tombé sur un site fort bien documenté et instructif. Avec notamment un lien d'origine avec les Field-hollers.
La page historique du Gospel est facile à lire donc je vous invite à y aller pour plus de renseignements mais je vous livre ici la partie concernant le passage des field-hollers au negro-spirituals via l'évangélisation
le site : http://www.atoutgospel.com/historique/historique.htm
La page historique du Gospel est facile à lire donc je vous invite à y aller pour plus de renseignements mais je vous livre ici la partie concernant le passage des field-hollers au negro-spirituals via l'évangélisation
le site : http://www.atoutgospel.com/historique/historique.htm
CHANTS ET EVANGELISATION DES ESCLAVES :
Ces esclaves prirent l'habitude de chanter pour s'encourager dans ces tâches difficiles et pour pouvoir communiquer entre eux, c'est ainsi que naquit les "fields hollers" : fragments mélodiques révélant l'identité de celui qui les entonnaient, les "Work Songs" (chants de travail) : des chants simples sans accompagnement. Ils utilisent le "Shout" qui est une technique de chant : phrase courte et cinglante. C'est une expression solitaire.
La musique devint pour eux le moyen de s'exprimer et de se divertir.
Les esclaves étaient autorisés par leurs gardiens à chanter durant leur temps de travail, entre autres quand ils réalisaient des travaux pénibles dans lesquels ils devaient coordonner leurs efforts. Par exemple ils avaient l'habitude d'interpréter des chants appelés "chains gang" quand ils travaillaient sur la route ou autre construction. Mais les "négriers" les autorisaient aussi à chanter des chants plus calmes s'ils n'avaient pas de rapport avec leurs employeurs. De tels chants pouvaient soit être interprétés par une seule personne soit par un groupe d'esclaves. Ils exprimaient des sentiments personnels ou s'encourageaient les uns les autres.
VERS L EVANGELISATION
Le premier baptême d'esclave eut lieu en 1641.
A partir de ce moment les noirs entrèrent dans les communautés religieuses et assistèrent à des offices. Ils reçurent une instruction religieuse qui comprenait des rudiments de lecture, d'écriture, l'enseignement du chant des psaumes et hymnes.
Dans les offices les psaumes étaient lus à haute voix puis repris par l'assemblée cela s'appelait le "lining out" et plus tard ce fut une des caractéristiques du chant des psaumes ou hymnes dans les églises noires. Ces cantiques et psaumes étaient aussi interprétés lors de cérémonies qui ponctuaient la vie de ces esclaves (mariages, baptêmes, enterrements, …).
Le chant repris la place importante qu'il avait dans les communautés africaines.
Les psaumes n'avaient pas de mélodie attitrée et souvent il n'y avait pas d'instruments de musique pour accompagner ces mélopées. Ce qui permit aux noirs de laisser libre cours à leur inspiration et ainsi de les interpréter en leur donnant une couleur et des sons inspirés de leurs cultures ancestrales.
Bientôt les psaumes vont être remplacés par des "hymnes" : ce sont en fait des textes poétiques.
Certains de ces hymnes sont arrivés jusqu'à nous comme le plus que célèbre "Amazing Grace".
Le besoin de se réunir pour exprimer leur foi se fait ressentir, mais aussi de pouvoir se rencontrer pour partager les joies, les peines et les espoirs. Ont lieu alors, des cérémonies clandestines dans les bois et en pleine nuit ce sont les "Hush Harbors" (havres de paix), dans des "Praise House" (maison de louange) ou des églises blanches à l'écart. Les premières églises noires indépendantes naissent vers 1770 et la première église noire indépendante en 1774 (en Caroline du Sud).
A partir de 1780, les "Camp meetings" (ou "bush meeting") remplacent d'une certaine manière les "Praise House", ces rassemblements pouvaient se dérouler sur plusieurs jours (une semaine parfois) souvent dans les forêts, en plein air ou sous des tentes. Ils étaient ouverts à tous, noirs ou blancs, l'évangile y était prêché avec force (origine du mot "preaching"), le chant et la musique, y tiennent une grande place.
Ces rassemblements pouvaient accueillir des milliers de personnes. Leur apogée se situe entre 1800 et 1830.
Mais après les services officiels les noirs se réunissaient et reprenaient, à leur manière, des hymnes. Ils ajoutaient des passages bibliques et, à la manière africaine, les fidèles répétaient les paroles du prédicateur. Ils le faisaient sous forme de questions-réponses et avec flamme.
Peu à peu la façon d'exprimer leur foi pris une tournure différente ce celles des "blancs" qui les avaient évangélisés.
Les références des esclaves noirs sont désormais dans la Bible, et ce peuple méprisé, exilé, bafoué trouve dans l'histoire du peuple d'Israël, amené captif en Égypte, une similitude avec sa propre histoire. Les esclaves noirs attendent eux aussi leur libération. Plusieurs chants font allusion à l'arrivée de leurs ancêtres sur les sol américain, comme par exemple : "Oh Lord let me ride". Les passages bibliques devinrent alors vivants et dans leur interprétation exprimaient la révolte de toute une communauté. Ils furent aussi utilisés parfois en tant que code pour organiser des évasions d’esclaves vers le Nord grâce au chemin de fer ! Ces chants ont été appelés "negro-spirituals".
L'"Underground Railroad" (UGRR), qui était un réseau de voies ferrées, aidait les esclaves à s'enfuir vers un pays libre. Le fugitif devait utiliser plusieurs moyens.
Tout d'abord, il devait marcher de nuit en s'éclairant d'une lampe ou seulement du clair de lune. Si besoin, il devait marcher dans l'eau ("waded"), ainsi les chiens ne pouvaient pas sentir ses traces. Ensuite il devait sauter dans un wagon ("chariot") dans lequel il pouvait se cacher et fuir. Ces "chariots" s'arrêtaient à certaines "stations" cela voulait autant dire des stations de gare que des endroits où il était pris en charge.
Ainsi, des negro-spirituals comme "Wade in the Water", "Le train du Gospel", et "Swing low sweet Chariot" font directement référence à ces expériences vécues avec l'UGRR.
Re: Field Hollers
Dans le style, j'ai une petite perle de vinyle, "Negro songs of Protest", des chants de Field Hollers essentiellement, enregistrés entre 1933 et 1937 dans les Carolines et en Géorgie par Lawrence Gellert.
Il y a aussi des chants des "Chain Gangs" là-dedans.
J'ai les paroles des chants, si cela vous intéresse je peux les reproduire et en tenter une traduction (exercice difficile !)...
Plus d'infos sur cet objet sont disponibles à cette page :
http://www.wirz.de/music/gellefrm.htm
PS : si ça intéresse qq un, un exemplaire est en vente à prix correct sur eBay :
http://cgi.ebay.com/Black-Americana-%22Negro-Songs-of-Protest%22-field-recordin_W0QQitemZ170383956965QQcmdZViewItemQQimsxZ20090917?IMSfp=TL090917234006r23300
Il y a aussi des chants des "Chain Gangs" là-dedans.
J'ai les paroles des chants, si cela vous intéresse je peux les reproduire et en tenter une traduction (exercice difficile !)...
Plus d'infos sur cet objet sont disponibles à cette page :
http://www.wirz.de/music/gellefrm.htm
PS : si ça intéresse qq un, un exemplaire est en vente à prix correct sur eBay :
http://cgi.ebay.com/Black-Americana-%22Negro-Songs-of-Protest%22-field-recordin_W0QQitemZ170383956965QQcmdZViewItemQQimsxZ20090917?IMSfp=TL090917234006r23300
Invité- Invité
Re: Field Hollers
parole plus traduction ça le ferait bien dans la partie "les traductions"
déjà un ça serait bien pour commencer
déjà un ça serait bien pour commencer
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