Big Maceo Merriweather
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Big Maceo Merriweather
BIG MACEO
Major "Maceo" Merriweather est né dans le Comté de Coweta, entre Newnan et Atlanta, le 31 mars 1905. Le comté adjacent est le Comté Meriweather (avec un seul "r" dans la première syllabe) et certains historiens ont orthographié le nom de famille de Big Maceo en conséquence.
Parmi onze enfants, il était le plus jeune de cinq garçons et a été élevé sur une ferme jusqu'à ce qu'il ait quinze ans. En 1920 son père a trouvé un emploi dans une banque et la famille s'est déplacée à College Park, tout proche d'Atlanta.
Ici il était employé dans une maison dirigée par une dame appelée Roxy et il apprend tout seul à jouer le blues sur son piano. En 1924 il rejoint un de ses frères à Détroit.
Dans la ville il a gardé un emploi de jour et a joué les soirs et les week-ends dans les clubs sur Russell et Macomb Street et dans les house parties.
Une des maisons où il a joué, au 980 Alfred Street, appartenait à Rossell "Hattie Bell" Spruel qui est devenu plus tard sa femme. Hattie lui a conseillé de se déplacer à Chicago pour promouvoir sa carrière et là en 1941 il a rencontré Tampa Red et Big Bill Broonzy et a été présenté à Lester Melrose.
Melrose dominait les enregistrements de la scène blues de Chicago et a rapidement arrangé une séance pour Maceo avec Tampa Red chez RCA Victor. Il résulte de cette séance le très populaire "Worried Life Blues".
Maintenant artiste d'enregistrement établi, il a continué à jouer à Détroit et Chicago avec Big Bill et Tampa Red, et fait d'occasionnels voyages au Tennessee et en Géorgie. Plusieurs séances pour RCA Victor ont suivi, jusqu'à ce que l'interdit de Petrillo en 1942 ne mette marque un arrêt à sa carrière d'enregistrement pendant deux ans.
Il a repris en 1945, enregistrant quelques un de ses meilleurs titres et aussi l'accompagnement de Tampa Red, Big Bill Broonzy, et Jazz Gillum. Malheureusement au milieu 1946 il subi une attaque qui le laisse paralysé du côté droit. Il a continué à jouer pendant plusieurs années et même de temps à autre à
enregistrer, avec Eddie Boyd ou Johnnie Jones jouant la main droite sur le piano. Il succombe à une crise cardiaque fatale en 1953.
Malgré sa courte carrière d'enregistrement, Big Maceo est devenu un des pianistes les plus respectés de son époque et une influence importante sur les artistes suivants d'après-guerre comme Johnnie Jones et Otis Spann.
Son approche direct du blues traditionnelle a contrasté fortement avec les accompagnements prévalent influences-jazz des pianistes contemporains comme "Blind" John Davis, Sammy Price ou Horace Malcolm. Son choix de matière a aussi montré sa dépendance aux sources traditionnelles, comme le témoignent "Can’t You Read" et "32-20 Blues," une variante du thème de "44 blues".
Sur les blues lent, Big Maceo est un émouvant, mélancolique chanteur avec une voix molle et plaintive. Il a enregistré plusieurs exceptionnels instrumentaux et dans son chef-d'œuvre, "Chicago Breakdown" sa main gauche puissante est surtout proéminente, montant et descendant les demis tons, est en quelque sorte une trademark..
Major "Maceo" Merriweather est né dans le Comté de Coweta, entre Newnan et Atlanta, le 31 mars 1905. Le comté adjacent est le Comté Meriweather (avec un seul "r" dans la première syllabe) et certains historiens ont orthographié le nom de famille de Big Maceo en conséquence.
Parmi onze enfants, il était le plus jeune de cinq garçons et a été élevé sur une ferme jusqu'à ce qu'il ait quinze ans. En 1920 son père a trouvé un emploi dans une banque et la famille s'est déplacée à College Park, tout proche d'Atlanta.
Ici il était employé dans une maison dirigée par une dame appelée Roxy et il apprend tout seul à jouer le blues sur son piano. En 1924 il rejoint un de ses frères à Détroit.
Dans la ville il a gardé un emploi de jour et a joué les soirs et les week-ends dans les clubs sur Russell et Macomb Street et dans les house parties.
Une des maisons où il a joué, au 980 Alfred Street, appartenait à Rossell "Hattie Bell" Spruel qui est devenu plus tard sa femme. Hattie lui a conseillé de se déplacer à Chicago pour promouvoir sa carrière et là en 1941 il a rencontré Tampa Red et Big Bill Broonzy et a été présenté à Lester Melrose.
Melrose dominait les enregistrements de la scène blues de Chicago et a rapidement arrangé une séance pour Maceo avec Tampa Red chez RCA Victor. Il résulte de cette séance le très populaire "Worried Life Blues".
Maintenant artiste d'enregistrement établi, il a continué à jouer à Détroit et Chicago avec Big Bill et Tampa Red, et fait d'occasionnels voyages au Tennessee et en Géorgie. Plusieurs séances pour RCA Victor ont suivi, jusqu'à ce que l'interdit de Petrillo en 1942 ne mette marque un arrêt à sa carrière d'enregistrement pendant deux ans.
Il a repris en 1945, enregistrant quelques un de ses meilleurs titres et aussi l'accompagnement de Tampa Red, Big Bill Broonzy, et Jazz Gillum. Malheureusement au milieu 1946 il subi une attaque qui le laisse paralysé du côté droit. Il a continué à jouer pendant plusieurs années et même de temps à autre à
enregistrer, avec Eddie Boyd ou Johnnie Jones jouant la main droite sur le piano. Il succombe à une crise cardiaque fatale en 1953.
Malgré sa courte carrière d'enregistrement, Big Maceo est devenu un des pianistes les plus respectés de son époque et une influence importante sur les artistes suivants d'après-guerre comme Johnnie Jones et Otis Spann.
Son approche direct du blues traditionnelle a contrasté fortement avec les accompagnements prévalent influences-jazz des pianistes contemporains comme "Blind" John Davis, Sammy Price ou Horace Malcolm. Son choix de matière a aussi montré sa dépendance aux sources traditionnelles, comme le témoignent "Can’t You Read" et "32-20 Blues," une variante du thème de "44 blues".
Sur les blues lent, Big Maceo est un émouvant, mélancolique chanteur avec une voix molle et plaintive. Il a enregistré plusieurs exceptionnels instrumentaux et dans son chef-d'œuvre, "Chicago Breakdown" sa main gauche puissante est surtout proéminente, montant et descendant les demis tons, est en quelque sorte une trademark..
Re: Big Maceo Merriweather
il a eu pas mal d'influence sur certains pianistes du St Louis Blues comme Roosevelt Sykes.
J'ai aussi entendu dire qu'il avait fait un disque avec John Lee Hooker lors d'un de ses séjours à Detroit mais impossible d'en savoir plus ...
j'aime bien aussi cet album mais il est difficile à trouver.
J'ai aussi entendu dire qu'il avait fait un disque avec John Lee Hooker lors d'un de ses séjours à Detroit mais impossible d'en savoir plus ...
j'aime bien aussi cet album mais il est difficile à trouver.
_________________
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The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Big Maceo Merriweather
Merci OD, tout cela est très intéressant !
Je ne savais pas qu'il était né en Géorgie, et n'avais pas réalisé qu'il était arrivé à Chicago de Detroit aussi tard.
Et je pensais (à tort ?) qu'il était resté à Saint Louis aussi un moment ?
Parcours plutôt original en fait, les musiciens de Géorgie ayant généralement eu tendance à "monter" vers New York, Philadelphie, Pittsburg ou Cincinatti.
En tout cas, un musicien important pour l'évolution du piano dans le Blues.
En fait, je n'ai qu'un CD de Big Maceo, une compil d'enregistrement de 41-42 avec Tampa Red. J'aime bien la modulation de son chant qui est très expressive !
Son plutôt correct (pour l'époque !!!)
Je ne savais pas qu'il était né en Géorgie, et n'avais pas réalisé qu'il était arrivé à Chicago de Detroit aussi tard.
Et je pensais (à tort ?) qu'il était resté à Saint Louis aussi un moment ?
Parcours plutôt original en fait, les musiciens de Géorgie ayant généralement eu tendance à "monter" vers New York, Philadelphie, Pittsburg ou Cincinatti.
En tout cas, un musicien important pour l'évolution du piano dans le Blues.
En fait, je n'ai qu'un CD de Big Maceo, une compil d'enregistrement de 41-42 avec Tampa Red. J'aime bien la modulation de son chant qui est très expressive !
Son plutôt correct (pour l'époque !!!)
Invité- Invité
Re: Big Maceo Merriweather
Un exemplaire est en vente à 12€ sur amazon...Jungleland a écrit:j'aime bien aussi cet album mais il est difficile à trouver.
Invité- Invité
Re: Big Maceo Merriweather
Jungleland a écrit:
J'ai aussi entendu dire qu'il avait fait un disque avec John Lee Hooker lors d'un de ses séjours à Detroit mais impossible d'en savoir plus ...
Si tu penses à cet album encore une fois il ne s'agit que d'une face Big Maceo, l'autre JHL.
Re: Big Maceo Merriweather
ah ben ouaich j'avions vu que celui où il y avait une image
du coup vu que je l'ai que sur une vieille k7 toute pourrave, je l'ai commandé
edit : ah ok OD je pense qu'il doit s'agir de ça
du coup vu que je l'ai que sur une vieille k7 toute pourrave, je l'ai commandé
edit : ah ok OD je pense qu'il doit s'agir de ça
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Re: Big Maceo Merriweather
Damned, y faut pas hésiter avec toi...Jungleland a écrit:ah ben ouaich j'avions vu que celui où il y avait une image
du coup vu que je l'ai que sur une vieille k7 toute pourrave, je l'ai commandé
mon compte en banque te dit merci, hein !
Invité- Invité
Re: Big Maceo Merriweather
A propos de "32-20 blues" et "44 blues" :
http://hummingadifferenttune.blogspot.com/2009/04/maceos-32-20-1945.html
http://hummingadifferenttune.blogspot.com/2009/04/maceos-32-20-1945.html
Re: Big Maceo Merriweather
Eh oui, un sujet récurrent dans le Blues, ces histoires de gros pétards vengeurs... Y a de quoi faire quelques thèses sur le sujet je pense !
N'est-ce pas "Freddy" T-Jiel ?
N'est-ce pas "Freddy" T-Jiel ?
Invité- Invité
Re: Big Maceo Merriweather
Encore une chronique très intéressante, merci Odé !
Je n’avais entendu que quelques titres de Big Maceo, au fil des compil’, aussi voilà encore une nouvelle opportunité de combler le puit sans fond de mes lacunes…
J’en profite pour saluer cet article.
Personnellement, il me donne un éclairage nouveau ces standards à "chiffres". Comme d’apprendre que ces fameux "numéros" faisaient, à l’origine, référence à des lignes ferroviaires, ou à des numéros de rue. Et pas encore à des armes à feu... Mais aussi de réaliser que de telles chansons, écrites la plupart du temps par des hommes et chantées par des femmes, étaient des pastiches caricaturaux de l’existence des blacks au début du 20’s siècle. Créées vraisemblablement pour amuser un public friand de ce genre d’anecdotes.
Tout naturellement, cela m’amène aux réflexions suivantes :
Si les Ladies du Early blues, fortes de leur notoriété d’alors, ont repris ce même motif à des fins vengeresses, on pourrait y voir, peut-être, un juste retour des choses. Qu’en pensez-vous
Et parallèlement, aussi, celle-ci:
Que les bluesmen, par la suite, se soient appropriés ce canevas d’intrigues adultérines, en en permutant soigneusement le mauvais rôle, m'apparaît pour le moins cocasse. Pour exemple, effectivement, pg, le fameux "Freddie" de Mance Lipscomb, plainte d’homme trompé, bafoué dans son ego et qui, au paroxysme de la douleur, mais bouillonnant, prend le monde entier à témoin pour cautionner sa montée de violence criminelle. Cette façon de se poser en victime maltraitée (dans un monde foncièrement masculin, qui plus était ), frise quand même, avouez-le, le plus haut comique! ...
Rhaaa, mille excuses pour le hors sujet, Odé, c’était plus fort que moi…
Je n’avais entendu que quelques titres de Big Maceo, au fil des compil’, aussi voilà encore une nouvelle opportunité de combler le puit sans fond de mes lacunes…
Old_Debris a écrit:A propos de "32-20 blues" et "44 blues" :
http://hummingadifferenttune.blogspot.com/2009/04/maceos-32-20-1945.html
J’en profite pour saluer cet article.
Personnellement, il me donne un éclairage nouveau ces standards à "chiffres". Comme d’apprendre que ces fameux "numéros" faisaient, à l’origine, référence à des lignes ferroviaires, ou à des numéros de rue. Et pas encore à des armes à feu... Mais aussi de réaliser que de telles chansons, écrites la plupart du temps par des hommes et chantées par des femmes, étaient des pastiches caricaturaux de l’existence des blacks au début du 20’s siècle. Créées vraisemblablement pour amuser un public friand de ce genre d’anecdotes.
Tout naturellement, cela m’amène aux réflexions suivantes :
Si les Ladies du Early blues, fortes de leur notoriété d’alors, ont repris ce même motif à des fins vengeresses, on pourrait y voir, peut-être, un juste retour des choses. Qu’en pensez-vous
Et parallèlement, aussi, celle-ci:
Que les bluesmen, par la suite, se soient appropriés ce canevas d’intrigues adultérines, en en permutant soigneusement le mauvais rôle, m'apparaît pour le moins cocasse. Pour exemple, effectivement, pg, le fameux "Freddie" de Mance Lipscomb, plainte d’homme trompé, bafoué dans son ego et qui, au paroxysme de la douleur, mais bouillonnant, prend le monde entier à témoin pour cautionner sa montée de violence criminelle. Cette façon de se poser en victime maltraitée (dans un monde foncièrement masculin, qui plus était ), frise quand même, avouez-le, le plus haut comique! ...
Rhaaa, mille excuses pour le hors sujet, Odé, c’était plus fort que moi…
Flovia- The voice of Bluesland
- Nombre de messages : 7510
Age : 67
Localisation : Dordogne
Date d'inscription : 19/03/2009
Re: Big Maceo Merriweather
Flovia a écrit: Cette façon de se poser en victime maltraitée (dans un monde foncièrement masculin, qui plus était ), frise quand même, avouez-le, le plus haut comique! ...
ou la plus grande mauvaise foi .........
jb28- Chicago Hero
- Nombre de messages : 4375
Age : 68
Localisation : eure & loir
Date d'inscription : 04/07/2008
Re: Big Maceo Merriweather
ça on peut le dire que le milieu du blues était ( ? ) machiste
ça a pas du être simple pour les premières chanteuses de blues; je vous parle même pas d'une guitariste comme Memphis Minnie
ça a pas du être simple pour les premières chanteuses de blues; je vous parle même pas d'une guitariste comme Memphis Minnie
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Re: Big Maceo Merriweather
Ho ben tu sais, Memphis Minnie je l'ai toujours perçue comme la "Calamity Jane" du blues, il me semble qu'elle avait un sacré caractère, d'ailleurs au début je demandais si c''était un homme ou une femme.
Re: Big Maceo Merriweather
c'est sûr. Vu son caractère et l'influence qu'elle a eut sur autant de gens je pense qu'à une époque plus récente ça aurait été une star
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Re: Big Maceo Merriweather
Pourquoi un titre de Jazz Gillum ici ?
_ Mais parce que c'est l'occasion qui fait le larron et Big Maceo est bien au piano, 2 pour le prix d'un, mesdames, messieurs, on brade........
_ Mais parce que c'est l'occasion qui fait le larron et Big Maceo est bien au piano, 2 pour le prix d'un, mesdames, messieurs, on brade........
Re: Big Maceo Merriweather
Et bien si on se l'écoutait ce fameux "Worried Life Blues" qui est l'un de mes blues préférés surtout dans sa version d'origine
Mais je viens de lire que ce morceau était inspiré du "Someday Baby Blues" de Sleepy John Estes
En effet...
mais pour la postérité, de fait, c'est le Worried life de Big Maceo qui a décroché la timbale.
Mais je viens de lire que ce morceau était inspiré du "Someday Baby Blues" de Sleepy John Estes
En effet...
mais pour la postérité, de fait, c'est le Worried life de Big Maceo qui a décroché la timbale.
Hoochie- Deep South
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Date d'inscription : 17/05/2016
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