Les livres de Blues indispensables
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Re: Les livres de Blues indispensables
Ah je n'avais pas fait attention, il n'est pas disponible !... 1000 excuses...Phil cotton color a écrit:As-tu essayé ici ?Gut bucket a écrit:Post scriptum:
Je cherche à me procurer l'autobiographie de Big Bill Broonzy. Ca a l'air vachement raide de la trouver en français...
Est-ce-que quelqu'un a une bonne adresse?
http://www.decitre.fr/livres/big-bill-blues-9782906305021.html
Phil cotton color- Chicago Hero
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Re: Les livres de Blues indispensables
Gut bucket je t'avais envoyé un message hier avec ce lien, apparemment tu ne l'as pas eu...
http://www.abebooks.fr/servlet/SearchResults?kn=Big+Bill.+Mes+blues&sts=t&x=-701&y=-95
http://www.abebooks.fr/servlet/SearchResults?kn=Big+Bill.+Mes+blues&sts=t&x=-701&y=-95
Re: Les livres de Blues indispensables
Merci du lien blues biblio
mais à 50€ le dit-bouquin... C'est un trip de collectionneur là. Moi, je suis juste lecteur.
Je jetterai un oeil de temps en temps du côté de la baie électronique. Mais je n'y crois pas trop.
Dommage, j'aurai bien aimé le lire.
mais à 50€ le dit-bouquin... C'est un trip de collectionneur là. Moi, je suis juste lecteur.
Je jetterai un oeil de temps en temps du côté de la baie électronique. Mais je n'y crois pas trop.
Dommage, j'aurai bien aimé le lire.
Gut bucket- Chicago Hero
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Re: Les livres de Blues indispensables
mais comment fait-il que le livre de George Mitchell ne soit pas encore ici ?
okay, il est écrit dans la langue de Lomax, mais ce n'est pas une raison !
voici le bonhomme :
Georges Mitchell habite en Floride - comme beaucoup de vieux blancs aux USA - mais a énormément traîné ses guêtres dans les collines du nord du Mississipi (avec 1 P comme on l'écrivait alors encore à l'époque, en France)
la preuve, le voici en 1967 à Senatobia en train d'interviewer Rosa Lee Hill :
(photo de Cathy Mitchell)
Bref ce type à fait en ces tardives sixties plein de belles rencontres, et surtout une floppée d'enregistrements à trouver en vinyles (ou CDs - option choisie par le gars derrière le clavier)
et depuis, bah la musique il en a fait aussi, et bien souvent à la contre-bassine
... avec George Dainel (photo : Fred Fussel) :
... avec Jake Fussel :
... avec style et panache :
bon revenons-en au bouquin !
vous vous imaginez bien que le père il en a une palanquée de croustillantes anecdotes et de récit dignes de Mark Twain...
et bien à contre-pied de ce à quoi on pourrait s'attendre, ce livre est un recueil de photos, dans le quotidien de ces musiciens...
okay, il est écrit dans la langue de Lomax, mais ce n'est pas une raison !
voici le bonhomme :
Georges Mitchell habite en Floride - comme beaucoup de vieux blancs aux USA - mais a énormément traîné ses guêtres dans les collines du nord du Mississipi (avec 1 P comme on l'écrivait alors encore à l'époque, en France)
la preuve, le voici en 1967 à Senatobia en train d'interviewer Rosa Lee Hill :
(photo de Cathy Mitchell)
Bref ce type à fait en ces tardives sixties plein de belles rencontres, et surtout une floppée d'enregistrements à trouver en vinyles (ou CDs - option choisie par le gars derrière le clavier)
et depuis, bah la musique il en a fait aussi, et bien souvent à la contre-bassine
... avec George Dainel (photo : Fred Fussel) :
... avec Jake Fussel :
... avec style et panache :
bon revenons-en au bouquin !
vous vous imaginez bien que le père il en a une palanquée de croustillantes anecdotes et de récit dignes de Mark Twain...
et bien à contre-pied de ce à quoi on pourrait s'attendre, ce livre est un recueil de photos, dans le quotidien de ces musiciens...
Re: Les livres de Blues indispensables
George Mitchell je connais sa collection mais je ne n'avais pas retenu qu'il avait écrit un bouquin.
Mais bon sang qu'est ce qu'il ressemble à Leonardo sur la 2eme photo.
Mais bon sang qu'est ce qu'il ressemble à Leonardo sur la 2eme photo.
Re: Les livres de Blues indispensables
son bouquin est sorti vendredi dernier... ou ce lundi, je ne me souviens plus...
Re: Les livres de Blues indispensables
j'en ai profité pour lui poser quelques questions :
Qui a pris les photos qui sont publiées dans ce livre ? vous ? Cathy ? d'autres personnes ?
J'ai pris tous les clichés qui sont dans ce livre. Cathy n'a pris que celui ou je suis avec Rosa Lee Hill.
Qu'avez-vous utiliser comme appareil et comme film ?
C'était un 35mm que j'avais emprunté, comme vous pouvez le lire dans le livre. Mais je ne me souviens pas de la marque. Il avait l'exposition en automatique. Pour le focus, c'était à moi d'estimer ma distance avec le sujet de la photo.
Pour les films : Kodak Plus-x.
Y-a-t-il des photos que vous regrettez de ne pas avoir pris ?
J'aurais aimer en prendre plus de la séance d'enregistrement de Fred McDowell et Johnny Woods, mais nous étions pressés par le temps et le lieu de cet enregistrement, sans possibilité d'une deuxième prise, et je devais également manoeuvrer le magnéto à bande.
Est-ce simplement un recueil de photographies, ou y-a-t-il également des textes pour accompagner les clichés ?
Le livre contient essentiellement des photos, mais quelques textes sont également présents.
Pouvez-vous nous raconter une petite anecdote sur une des photos ?
Page 12, j'ai pris une photo de 2 hommes sur une charrette tirée par des mules sur le trajet pour rencontrer Othar Turner, sans savoir que l'homme de droite était Othar !
A quand remonte votre dernier voyage dans le Mississippi ?
Mon dernier voyage était il y a déjà 6 ans.
Quand sera le prochain ?
J'y retourne cette année, le 20 Août, à Jackson (capitale) pour l'innauguration de mon exposition de 75 photographies qui figurent dans ce livre au Musée d'Arts du Mississippi (Mississippi Museum of Art).
Continuez-vous à photographier les habitants du Mississippi ?
Non, je ne prends plus de clichés de ces habitants.
Qui a pris les photos qui sont publiées dans ce livre ? vous ? Cathy ? d'autres personnes ?
J'ai pris tous les clichés qui sont dans ce livre. Cathy n'a pris que celui ou je suis avec Rosa Lee Hill.
Qu'avez-vous utiliser comme appareil et comme film ?
C'était un 35mm que j'avais emprunté, comme vous pouvez le lire dans le livre. Mais je ne me souviens pas de la marque. Il avait l'exposition en automatique. Pour le focus, c'était à moi d'estimer ma distance avec le sujet de la photo.
Pour les films : Kodak Plus-x.
Y-a-t-il des photos que vous regrettez de ne pas avoir pris ?
J'aurais aimer en prendre plus de la séance d'enregistrement de Fred McDowell et Johnny Woods, mais nous étions pressés par le temps et le lieu de cet enregistrement, sans possibilité d'une deuxième prise, et je devais également manoeuvrer le magnéto à bande.
Est-ce simplement un recueil de photographies, ou y-a-t-il également des textes pour accompagner les clichés ?
Le livre contient essentiellement des photos, mais quelques textes sont également présents.
Pouvez-vous nous raconter une petite anecdote sur une des photos ?
Page 12, j'ai pris une photo de 2 hommes sur une charrette tirée par des mules sur le trajet pour rencontrer Othar Turner, sans savoir que l'homme de droite était Othar !
A quand remonte votre dernier voyage dans le Mississippi ?
Mon dernier voyage était il y a déjà 6 ans.
Quand sera le prochain ?
J'y retourne cette année, le 20 Août, à Jackson (capitale) pour l'innauguration de mon exposition de 75 photographies qui figurent dans ce livre au Musée d'Arts du Mississippi (Mississippi Museum of Art).
Continuez-vous à photographier les habitants du Mississippi ?
Non, je ne prends plus de clichés de ces habitants.
Re: Les livres de Blues indispensables
Le bruit et la fureur
William Faulkner
Ce n’est pas un livre documentaire sur l’histoire du blues, c’est un roman d’un écrivain américain majeur. Faulkner a vécu l’essentiel de sa vie dans le nord du delta. Il est difficile à lire. Son écriture n’est pas descriptive et désoriente volontairement le lecteur. Les faits ne sont jamais dits mais suggérés. Les personnages sont peu nombreux mais ont parfois le même prénom, les repères chronologiques sont bousculés, les styles littéraires nombreux.
Mais c’est le livre indispensable pour effectuer une immersion totale dans le delta des années 10 et 20. Pas pour le comprendre, pour le sentir. Comme un enfant qui ressent les choses sans se les expliquer.
Un pur, non, quatre purs témoignages de ce monde d’une violence inouïe.
Car une même histoire est racontée par quatre protagonistes. Mais attention, ce n’est pas un exercice de style à la Queneau, non, non, on comprend les éléments de l’histoire par bribe, chaque personnage ayant des informations qui lui échappent. Ce n’est qu’aux toutes dernières pages que le lecteur aura une vue d’ensemble, et encore, il doutera toujours, tant son imagination aura comblé les éléments manquant tout au long de la lecture.
Le récit se déroule dans le nord du Mississippi. Dans une ancienne grande famille de planteurs. La famille est maintenant déchue et rumine sa rancoeur après l’abolition de l’esclavage. Ils possèdent encore quelques domestiques noirs mais ce ne sont plus des esclaves, ce sont des affranchis. La ségrégation bat son plein.
Première partie, 7 avril 1928:
On est dans la tête de Benji, Benjamin, un enfant autiste.
Cette première partie est de loin la plus difficile à lire car on est plongé dans le monologue d’un cerveau troublé par une pathologie sérieuse. On ne comprend rien à l’histoire. Les vingt premières pages sont nerveusement terribles pour le lecteur qui se dit qu’il est un con, qu’il ne comprend rien, que ce n’est que du charabia.
Puis on se familiarise avec la pensée de Benji, une pensée sensorielle et non analytique.
Une pensée malade mais terriblement humaine et bonne. Une pensée qui a sa propre logique, une logique particulière, animale et terriblement attachante.
Et sans s’en rendre compte, on a assimilé pas mal d’informations qui vont nous permettre de comprendre la suite du livre.
Deuxième partie, 2 juin 1910:
Le monologue intérieur de Quentin. Le seul membre de la famille qui a la chance de suivre des études dans une université prestigieuse. Celui pour lequel toute la famille fait des efforts financiers.
Mais il entretient des rapports si fusionnels avec sa soeur qu’on peut les qualifier d’incestueux, bien que platoniques.
Un chapitre dans la tête d’un jeune homme aux pensées suicidaires.
Le drame commence.
Troisième partie, 6 avril 1918:
Nous sommes maintenant dans la tête de Jason, le frère de Quentin, un monstre de sadisme et de cruauté. Frustré par son histoire, il est violent, intolérant et à ce moment du récit, c’est lui qui détient le pouvoir dans la famille.
Raciste, misogyne et cynique, il mène la vie dure aux noirs, à son frère handicapé, à sa soeur aux moeurs libres.
Dernière partie, 8 avril 1918:
Nous ne sommes plus immergés dans les pensées d’un des personnage. C’est l’auteur qui décrit les scènes. Tous les éléments s’assemblent et on comprend soudain tout ce que l’on pressentait depuis un moment.
Ce somptueux roman nous plonge dans le pays qui a vu naître le blues.
Ségrégations, lynchages, émasculations.
Chaleur moite, champs de cotons, métayage.
Nostalgie du système confédéré et amertume d’un temps révolu, où les «youpins» de New York empêchent le sud de vivre comme bon lui semble et de régner en maître sur la population noire.
Cirque ambulant avec ses faces noires, hollers.
Bref, tout y est.
Le fantôme de Son House plâne au fil des pages.
Mieux qu’un documentaire ou qu’une recherche universitaire, un des plus puissant roman américain, qui nous plonge au coeur de notre monde à tous, le pays du blues.
William Faulkner
Ce n’est pas un livre documentaire sur l’histoire du blues, c’est un roman d’un écrivain américain majeur. Faulkner a vécu l’essentiel de sa vie dans le nord du delta. Il est difficile à lire. Son écriture n’est pas descriptive et désoriente volontairement le lecteur. Les faits ne sont jamais dits mais suggérés. Les personnages sont peu nombreux mais ont parfois le même prénom, les repères chronologiques sont bousculés, les styles littéraires nombreux.
Mais c’est le livre indispensable pour effectuer une immersion totale dans le delta des années 10 et 20. Pas pour le comprendre, pour le sentir. Comme un enfant qui ressent les choses sans se les expliquer.
Un pur, non, quatre purs témoignages de ce monde d’une violence inouïe.
Car une même histoire est racontée par quatre protagonistes. Mais attention, ce n’est pas un exercice de style à la Queneau, non, non, on comprend les éléments de l’histoire par bribe, chaque personnage ayant des informations qui lui échappent. Ce n’est qu’aux toutes dernières pages que le lecteur aura une vue d’ensemble, et encore, il doutera toujours, tant son imagination aura comblé les éléments manquant tout au long de la lecture.
Le récit se déroule dans le nord du Mississippi. Dans une ancienne grande famille de planteurs. La famille est maintenant déchue et rumine sa rancoeur après l’abolition de l’esclavage. Ils possèdent encore quelques domestiques noirs mais ce ne sont plus des esclaves, ce sont des affranchis. La ségrégation bat son plein.
Première partie, 7 avril 1928:
On est dans la tête de Benji, Benjamin, un enfant autiste.
Cette première partie est de loin la plus difficile à lire car on est plongé dans le monologue d’un cerveau troublé par une pathologie sérieuse. On ne comprend rien à l’histoire. Les vingt premières pages sont nerveusement terribles pour le lecteur qui se dit qu’il est un con, qu’il ne comprend rien, que ce n’est que du charabia.
Puis on se familiarise avec la pensée de Benji, une pensée sensorielle et non analytique.
Une pensée malade mais terriblement humaine et bonne. Une pensée qui a sa propre logique, une logique particulière, animale et terriblement attachante.
Et sans s’en rendre compte, on a assimilé pas mal d’informations qui vont nous permettre de comprendre la suite du livre.
Deuxième partie, 2 juin 1910:
Le monologue intérieur de Quentin. Le seul membre de la famille qui a la chance de suivre des études dans une université prestigieuse. Celui pour lequel toute la famille fait des efforts financiers.
Mais il entretient des rapports si fusionnels avec sa soeur qu’on peut les qualifier d’incestueux, bien que platoniques.
Un chapitre dans la tête d’un jeune homme aux pensées suicidaires.
Le drame commence.
Troisième partie, 6 avril 1918:
Nous sommes maintenant dans la tête de Jason, le frère de Quentin, un monstre de sadisme et de cruauté. Frustré par son histoire, il est violent, intolérant et à ce moment du récit, c’est lui qui détient le pouvoir dans la famille.
Raciste, misogyne et cynique, il mène la vie dure aux noirs, à son frère handicapé, à sa soeur aux moeurs libres.
Dernière partie, 8 avril 1918:
Nous ne sommes plus immergés dans les pensées d’un des personnage. C’est l’auteur qui décrit les scènes. Tous les éléments s’assemblent et on comprend soudain tout ce que l’on pressentait depuis un moment.
Ce somptueux roman nous plonge dans le pays qui a vu naître le blues.
Ségrégations, lynchages, émasculations.
Chaleur moite, champs de cotons, métayage.
Nostalgie du système confédéré et amertume d’un temps révolu, où les «youpins» de New York empêchent le sud de vivre comme bon lui semble et de régner en maître sur la population noire.
Cirque ambulant avec ses faces noires, hollers.
Bref, tout y est.
Le fantôme de Son House plâne au fil des pages.
Mieux qu’un documentaire ou qu’une recherche universitaire, un des plus puissant roman américain, qui nous plonge au coeur de notre monde à tous, le pays du blues.
Gut bucket- Chicago Hero
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Re: Les livres de Blues indispensables
@Gut Bucket
Je me retrouve complètement dans ta chronique, je trouve que tu parles très très bien de ce livre:cheers:
Comme tu le fais remarquer, c'est un livre difficile et il faut s'accrocher au début, mais quel livre!
C'est vrai que c'est incontournable je pense, si on aime la littérature américaine et au delà de ça c'est un chef d'oeuvre de la littérature tout court.
Pour le reste tu as également raison, c'est un livre "très blues" dans l'esprit et qui montre la fin d'un monde, en quelque sorte.
Bref c'est passionnant et comme toi, j'adore ce livre qui m'a beaucoup marqué.
J'ai adoré aussi Sanctuaire (plus facile d'accès mais ambiance garantie aussi...), peut-être l'as-tu lu?
Je me retrouve complètement dans ta chronique, je trouve que tu parles très très bien de ce livre:cheers:
Comme tu le fais remarquer, c'est un livre difficile et il faut s'accrocher au début, mais quel livre!
C'est vrai que c'est incontournable je pense, si on aime la littérature américaine et au delà de ça c'est un chef d'oeuvre de la littérature tout court.
Pour le reste tu as également raison, c'est un livre "très blues" dans l'esprit et qui montre la fin d'un monde, en quelque sorte.
Bref c'est passionnant et comme toi, j'adore ce livre qui m'a beaucoup marqué.
J'ai adoré aussi Sanctuaire (plus facile d'accès mais ambiance garantie aussi...), peut-être l'as-tu lu?
Loic- Fever In The Bayou
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Les livres de Blues indispensables
j'ai lu jusque là ta présentation, je vais aller chercher le livre (dès que j'en ai fini avec l'histoire de la Bastoche entre 1750 et 1939)...Gut bucket a écrit:Le bruit et la fureur
William Faulkner
Ce n’est pas un livre documentaire sur l’histoire du blues, c’est un roman d’un écrivain américain majeur. Faulkner a vécu l’essentiel de sa vie dans le nord du delta. Il est difficile à lire. Son écriture n’est pas descriptive et désoriente volontairement le lecteur. Les faits ne sont jamais dits mais suggérés. Les personnages sont peu nombreux mais ont parfois le même prénom, les repères chronologiques sont bousculés, les styles littéraires nombreux.
Mais c’est le livre indispensable pour effectuer une immersion totale dans le delta des années 10 et 20. Pas pour le comprendre, pour le sentir. Comme un enfant qui ressent les choses sans se les expliquer.
Un pur, non, quatre purs témoignages de ce monde d’une violence inouïe.
Car une même histoire est racontée par quatre protagonistes. Mais attention, ce n’est pas un exercice de style à la Queneau, non, non, on comprend les éléments de l’histoire par bribe, chaque personnage ayant des informations qui lui échappent. Ce n’est qu’aux toutes dernières pages que le lecteur aura une vue d’ensemble, et encore, il doutera toujours, tant son imagination aura comblé les éléments manquant tout au long de la lecture.
Le récit se déroule dans le nord du Mississippi. Dans une ancienne grande famille de planteurs. La famille est maintenant déchue et rumine sa rancoeur après l’abolition de l’esclavage. Ils possèdent encore quelques domestiques noirs mais ce ne sont plus des esclaves, ce sont des affranchis. La ségrégation bat son plein.
Première partie
MERCI !!
Re: Les livres de Blues indispensables
J'ai eu un peu de mal à trouver le bouquin mais je viens de le terminer.blues bibliophilia a écrit:A ton service. Tant que tu y est, si tu aimes lire les romans sur ta plage et si tu ne le connais pas déjà, je te conseille “Mojo hand” de J.J. Phillips, une jeune femme issue de la bourgeoisie noire qui fugue et s'"encanaille" en devenant la maitresse de Lighnin Hopkins, il y a exactement cinquante ans. Elle tire de cette expérience un des plus beaux textes littéraires inspirés par le milieu du blues. Elle mêle modernité de l'écriture (Camus, Duras) à la rugosité d'un vocabulaire tiré littéralement de textes de blues. C'est une vision assez dur, au scalpel, qui réussit à éviter tout lyrisme, exotisme ou misérabilisme inutile. Ce livre a été traduit (ou plutôt adapté) avec talent. Pour une présentation plus developpée, tu peux lire la chronique que je viens de consacrer à cet ouvrage sur mon site sur les livres sur le blues. (http://blues-bibliophilia.eklablog.com)
Impression un peu mitigée, la traduction française est certes difficile mais ne rend pas vraiment bien.
Le texte est brillant certes, mais l'histoire est assez banale, on sent que c''est écrit par une fille assez jeune.
Et le mélange texte parlé/texte chanté, au début fonctionne bien , mais à la longue devient lassant.
_________________
Mon Blog
http://mick.over-blog.com/
Re: Les livres de Blues indispensables
Anna Rudy a écrit:
Philippe Paraire, Philosophie du blues, Les Éditions de l’Épervier, Clamecy, 2012.
Anna Rudy a écrit:
Quant à la Philosophie du blues, c'est un essais, une approche philosophique. Le sous-titre est: Une éthique de l'errance solitaire. Contient la discographie - 100 blues originels, et la discographie pédagogique. 14€.
Jipes a écrit:Je ne connais aucun des deux c'est comment ?
Un article par Nicolas Rousseau : http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article490
Présentation par l'auteur himself :
O_D, il fait froid, les champipi y'en a plus, voici de quoi t'occuper un peu, en goutant le dernier brassage.
sergio88- Admin
- Nombre de messages : 11279
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Localisation : Epinal, enfin tout près.
Date d'inscription : 16/05/2006
Re: Les livres de Blues indispensables
Il discourt de facon très agréable j'ai bien aimé sons discours je vais ptet ben essayer de lire son bouquin Merci Sergio
_________________
Jipes sur Youtube
Jipes Blues
Re: Les livres de Blues indispensables
http://www.liberation.fr/livres/2014/01/10/leroi-jones-blues-final_971921
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Les livres de Blues indispensables
Celui la je pense que je vais me l'offrir : Quand on m'explique je comprend
fred sorgue- Delta King
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Age : 75
Localisation : delta du Rhone
Date d'inscription : 24/04/2010
Re: Les livres de Blues indispensables
On peut même dire que c'est un (le) livre de référence en ce qui nous concerne...
Gut bucket- Chicago Hero
- Nombre de messages : 2141
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Localisation : Le Havre
Date d'inscription : 07/05/2013
Re: Les livres de Blues indispensables
Merci Jungle d'avoir transmis l'info.
Je l'apprend grâce à ton post.
On peut juger de la qualité des grands médias actuels:
aucune information concernant la disparition d'un des plus grand activiste noir américain. C'est consternant....
Ce sujet n'intéresse pas M Valls à l'approche des municipales...
Le peuple du blues est à lire, relire et re-relire.
Un texte fondateur de la conscience politique afro-américaine.
(et de la mienne accessoirement).
Bonne nuit éternelle Mister Jones.
Je l'apprend grâce à ton post.
On peut juger de la qualité des grands médias actuels:
aucune information concernant la disparition d'un des plus grand activiste noir américain. C'est consternant....
Ce sujet n'intéresse pas M Valls à l'approche des municipales...
Le peuple du blues est à lire, relire et re-relire.
Un texte fondateur de la conscience politique afro-américaine.
(et de la mienne accessoirement).
Bonne nuit éternelle Mister Jones.
Gut bucket- Chicago Hero
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Age : 43
Localisation : Le Havre
Date d'inscription : 07/05/2013
Re: Les livres de Blues indispensables
Effectivement, les médias n'ont, une fois de plus, pas été à la hauteur sur le coup ! Mais je ne vois pas bien ce que Manuel Valls vient faire là-dedans...Gut bucket a écrit:On peut juger de la qualité des grands médias actuels:
aucune information concernant la disparition d'un des plus grand activiste noir américain. C'est consternant....
Ce sujet n'intéresse pas M Valls à l'approche des municipales...
Phil cotton color- Chicago Hero
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Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Les livres de Blues indispensables
phil a écrit:Mais je ne vois pas bien ce que Manuel Valls vient faire là-dedans...
Je disais ça par rapport au fait que la guéguerre entre Valls et cet activiste à deux balles qu'est Dieudon monopolise toutes les rédactions.
Quelle ironie du sort: Dieudon éclipse la mort d'Amiri Baraka (Leroi Jones).
Cet homme a quand même fondé une maison d'édition qui a publié Kerouac et Ginsberg, il a été un penseur majeur du blackpower, a contribué à l'émancipation du peuple noir américain, a écrit un livre de référence sur la musique américaine, ses pensées ont influencé tout le gratin du greenwich village de l'époque...
De ce que j'ai vu sur le net, la presse américaine en parle un peu quand même... pour dénoncer le caractère excessif de son militantisme!
Gut bucket- Chicago Hero
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Date d'inscription : 07/05/2013
Re: Les livres de Blues indispensables
Yes je comprends et plussoie, mais c'est effectivement encore une pierre dans le jardin de la presse, et je ne vois pas en quoi saluer la mort de Leroi Jones aurait pu être du domaine et des compétences publiques de Manuel Valls, le ministère de la culture me semblant bien mieux placé... ("Ce sujet n'intéresse pas M. valls à l'approche des municipales")Gut bucket a écrit:phil a écrit:Mais je ne vois pas bien ce que Manuel Valls vient faire là-dedans...
Je disais ça par rapport au fait que la guéguerre entre Valls et cet activiste à deux balles qu'est Dieudon monopolise toutes les rédactions.
Quelle ironie du sort: Dieudon éclipse la mort d'Amiri Baraka (Leroi Jones).
... qui a été quand même bien réel dans la seconde partie de sa carrière. Bien entendu, son délire conspirationniste (ou conspirassionniste ) ne fait pas oublier toute une partie de son oeuvre historique et sociologique qui est de premier plan. Rien à voir bien entendu avec l'humoriste-activiste-homme d'affaire que tu cites...Gut Bucket a écrit:Cet homme a quand même fondé une maison d'édition qui a publié Kerouac et Ginsberg, il a été un penseur majeur du blackpower, a contribué à l'émancipation du peuple noir américain, a écrit un livre de référence sur la musique américaine, ses pensées ont influencé tout le gratin du greenwich village de l'époque... De ce que j'ai vu sur le net, la presse américaine en parle un peu quand même... pour dénoncer le caractère excessif de son militantisme!
Phil cotton color- Chicago Hero
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Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Les livres de Blues indispensables
Tu as raison Phil cotton, les valses n'ont rien à faire sur un forum de Blues.
Gut bucket- Chicago Hero
- Nombre de messages : 2141
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Localisation : Le Havre
Date d'inscription : 07/05/2013
Re: Les livres de Blues indispensables
Le "Peuple du blues "est un de mes livres de chevet . Je le lis et relis .
Quant à l'info culturelle des médias main street ça ne vaut pas un pet de poisson chat ! Dans quelque domaine d'ailleurs !
Quant à l'info culturelle des médias main street ça ne vaut pas un pet de poisson chat ! Dans quelque domaine d'ailleurs !
fred sorgue- Delta King
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Re: Les livres de Blues indispensables
Bien vu !Gut bucket a écrit:Tu as raison Phil cotton, les valses n'ont rien à faire sur un forum de Blues.
Phil cotton color- Chicago Hero
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Age : 69
Localisation : Paris
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Les livres de Blues indispensables
Enfin dans mes rayons
il me semble avoir réalisé une bonne opération, 1.5 €
http://www.hot-club.asso.fr/docum/livre/P39.htm
il me semble avoir réalisé une bonne opération, 1.5 €
http://www.hot-club.asso.fr/docum/livre/P39.htm
Re: Les livres de Blues indispensables
Je ne sais pas si vous l'avez cité, mais ''Les Etats du Blues'' de Jeff Dunas est très
intéressant, beaucoup de photos et de nombreuses citations.
(Oui, bon, j'aurai du faire l'image plus grande...)
intéressant, beaucoup de photos et de nombreuses citations.
(Oui, bon, j'aurai du faire l'image plus grande...)
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