GUITARE EN SCENE 2015
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22072015
GUITARE EN SCENE 2015
La canicule qui s’est abattue sur la France n’a pas épargné le Festival Guitare en Scène à St Julien en Genevois, en Haute-Savoie, à un coup d’arbalète de la frontière Suisse. Sous le chapiteau installé sur le stade des Burgondes, on trouve un peu de fraicheur quand même pour l’ouverture du festival avec Sonny Landreth.
Le public nombreux, très attentif, sa qualité d’écoute et l’accueil font de ce rendez-vous un must absolu malgré la forte concurrence. Un festival à taille humaine, un public très cool, des stands sympathiques (ah le jambon de Savoie cuit !) donnent un plus incontestable et les musiciens sont dans d’excellentes conditions pour jouer ce qui se ressent dans la qualité de leurs prestations.
En un peu plus d’une heure, Sonny va mettre le public à genoux, malgré un mix qui met un peu trop en avant la section rythmique.
Son jeu à la slide est toujours époustouflant, et après un long instrumental en ouverture, il décline quelques titres de son récent et magnifique album, Bound by Blues (mais pas hélas sa version superbe de « Key to the Higway »).On plonge dans le bayou avec une version torride de « Congo Square » et puis un hommage à Johnny Winter disparu depuis un an. Le public réclame et obtient un rappel, Sonny très heureux de l’accueil est aux anges. Sonny est vraiment un guitariste d’exception, sa prestation, à elle seule justifie largement le déplacement.
Mark Knopfler, ensuite. J’avoue ne pas garder un excellent souvenir de ces derniers concerts, et je me suis assoupi en écoutant son nouvel album. L’homme refuse les photos, et semble toujours s’ennuyer à mourir sur scène, donnant l’impression qu’il revient d’un enterrement.
Mais ce soir, le public lui renvoie son énergie et il sourit ! ! ! !.
Et, pour la grande joie du public (et de la mienne), il reprend quelques morceaux phares de Dire Straits « Romeo and Juliet », « Sultans of Swing », « Telegraph Road » (un peu mou) et « So Far Away ».
Certes nous n’échappons pas à un « l’instant irlandais » qui dure un peu trop longtemps, mais globalement c’est de loin sa meilleures prestation depuis un sacré bout de temps. Et notre homme a toujours ce toucher de guitare fabuleux, dommage qu’il s’en serve si peu.
Superbe soirée d’ouverture, avec deux grands guitaristes, dans un endroit où il fait bon écouter de la musique.
Le lendemain on attaque fort, avec Marcus Miller, et même si je ne suis pas un fan de cette musique, sa performance est superbe. Des musiciens de grande classe, une musique puissante, mêlant les racines africaines, et le jazz de Miles Davis avec une grande version de Tutu, Marcus est très sympathique, présente ses chansons dans un français excellent et laisse s’exprimer ses instrumentistes
Sur la scène annexe, Fred Chapellier nous joue son blues généreux avec un bel hommage à Gary Moore assisté d’un Charlie Faber en verve et un duo avec Aynsley Lister sur un morceau de Fleetwood Mac.
Vers minuit trente, voici le Royal Southern Brotherhood new-look, avec son nouveau duo de guitaristes Bart Walker et Tyrone Vaughan. Bart a bien pris ses marques et c’est lui qui assure le plus gros du travail, Tyrone, qui a rejoint le combo en avril, se contentant de quelques solos acérés et foudroyants qui augurent bien pour la suite de l’aventure. Au final la nouvelle formule fonctionne bien, certes les morceaux de Devon et Mike ne figurent plus sur la set-list, et le son global est assez différent mais Cyril, toujours en pleine forme, chante plus souvent et devient le catalyseur, d’autant que les voix des deux petits nouveaux semblent moins bonnes (mais un peu plus loin de la scène, il semble que le mixage leur était plus favorable selon d’autres avis)
Toujours le solo basse/batterie, et Charlie qui s’éclate toujours comme un petit fou. Le son est devenu plus southern-rock grâce à Barth, moins bluesy mais avec des accents de Texas-rock sympathiques. Pour le final Eric Gales et Aynsley Lister ont rejoint le groupe, quatre guitaristes, le festival mérite bien son nom !
A deux heures du matin, le public en redemandait…
Deux journées bien remplies, le bonheur de revoir Sonny Landreth, et puis Royal Southern Brotherhood, certes un peu différent mais toujours efficace. Finalement les craintes que nous pouvions avoir après le départ des deux guitaristes d’origines sont dissipées, le groupe continue de jouer une musique très roots, et c’est une excellente nouvelle.
Un dernier mojito, et dans la chaleur de la Haute-Savoie, un gros dodo.
Le public nombreux, très attentif, sa qualité d’écoute et l’accueil font de ce rendez-vous un must absolu malgré la forte concurrence. Un festival à taille humaine, un public très cool, des stands sympathiques (ah le jambon de Savoie cuit !) donnent un plus incontestable et les musiciens sont dans d’excellentes conditions pour jouer ce qui se ressent dans la qualité de leurs prestations.
En un peu plus d’une heure, Sonny va mettre le public à genoux, malgré un mix qui met un peu trop en avant la section rythmique.
Son jeu à la slide est toujours époustouflant, et après un long instrumental en ouverture, il décline quelques titres de son récent et magnifique album, Bound by Blues (mais pas hélas sa version superbe de « Key to the Higway »).On plonge dans le bayou avec une version torride de « Congo Square » et puis un hommage à Johnny Winter disparu depuis un an. Le public réclame et obtient un rappel, Sonny très heureux de l’accueil est aux anges. Sonny est vraiment un guitariste d’exception, sa prestation, à elle seule justifie largement le déplacement.
Mark Knopfler, ensuite. J’avoue ne pas garder un excellent souvenir de ces derniers concerts, et je me suis assoupi en écoutant son nouvel album. L’homme refuse les photos, et semble toujours s’ennuyer à mourir sur scène, donnant l’impression qu’il revient d’un enterrement.
Mais ce soir, le public lui renvoie son énergie et il sourit ! ! ! !.
Et, pour la grande joie du public (et de la mienne), il reprend quelques morceaux phares de Dire Straits « Romeo and Juliet », « Sultans of Swing », « Telegraph Road » (un peu mou) et « So Far Away ».
Certes nous n’échappons pas à un « l’instant irlandais » qui dure un peu trop longtemps, mais globalement c’est de loin sa meilleures prestation depuis un sacré bout de temps. Et notre homme a toujours ce toucher de guitare fabuleux, dommage qu’il s’en serve si peu.
Superbe soirée d’ouverture, avec deux grands guitaristes, dans un endroit où il fait bon écouter de la musique.
Le lendemain on attaque fort, avec Marcus Miller, et même si je ne suis pas un fan de cette musique, sa performance est superbe. Des musiciens de grande classe, une musique puissante, mêlant les racines africaines, et le jazz de Miles Davis avec une grande version de Tutu, Marcus est très sympathique, présente ses chansons dans un français excellent et laisse s’exprimer ses instrumentistes
Sur la scène annexe, Fred Chapellier nous joue son blues généreux avec un bel hommage à Gary Moore assisté d’un Charlie Faber en verve et un duo avec Aynsley Lister sur un morceau de Fleetwood Mac.
Vers minuit trente, voici le Royal Southern Brotherhood new-look, avec son nouveau duo de guitaristes Bart Walker et Tyrone Vaughan. Bart a bien pris ses marques et c’est lui qui assure le plus gros du travail, Tyrone, qui a rejoint le combo en avril, se contentant de quelques solos acérés et foudroyants qui augurent bien pour la suite de l’aventure. Au final la nouvelle formule fonctionne bien, certes les morceaux de Devon et Mike ne figurent plus sur la set-list, et le son global est assez différent mais Cyril, toujours en pleine forme, chante plus souvent et devient le catalyseur, d’autant que les voix des deux petits nouveaux semblent moins bonnes (mais un peu plus loin de la scène, il semble que le mixage leur était plus favorable selon d’autres avis)
Toujours le solo basse/batterie, et Charlie qui s’éclate toujours comme un petit fou. Le son est devenu plus southern-rock grâce à Barth, moins bluesy mais avec des accents de Texas-rock sympathiques. Pour le final Eric Gales et Aynsley Lister ont rejoint le groupe, quatre guitaristes, le festival mérite bien son nom !
A deux heures du matin, le public en redemandait…
Deux journées bien remplies, le bonheur de revoir Sonny Landreth, et puis Royal Southern Brotherhood, certes un peu différent mais toujours efficace. Finalement les craintes que nous pouvions avoir après le départ des deux guitaristes d’origines sont dissipées, le groupe continue de jouer une musique très roots, et c’est une excellente nouvelle.
Un dernier mojito, et dans la chaleur de la Haute-Savoie, un gros dodo.
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GUITARE EN SCENE 2015 :: Commentaires
Oui il fait deux jam l'une avec Marcus Miller, l'autre avec RSB. Il est très bon quoique un peu trop démonstratif.
BAYOU a écrit:Oui il fait deux jam l'une avec Marcus Miller, l'autre avec RSB. Il est très bon quoique un peu trop démonstratif.
C'est clair qu'il a un tel bagage que ca devient parfois à la limite de la démo mais quel langage guitaristique c0est assez fabuleux !
Concernant le RSB ton CR confirme ma première impression à l'écoute du dernier CD c'est plus rock, moins funcky, mais ça reste très bon.
J'aurais dit bavard
Question subsidiaire : comment font-ils pour supporter bonnets, casquettes et chapeaux par cette canicule ?
BAYOU a écrit:Il est très bon quoique un peu trop démonstratif.
J'aurais dit bavard
Question subsidiaire : comment font-ils pour supporter bonnets, casquettes et chapeaux par cette canicule ?
J'ai vu aussi le royal southern brotherhood la semaine dernière.
Mêmes conditions, festival (Mozaïque, Le Havre) en plein air serein, détendu et public à l'écoute. Et, fait rarissime, plus de 20°C sous un ciel dégagé.
Le RSB démarre son concert à 21H. Il fait encore jour, le plublic est assez âgé, sagement assis sur les rangées de sièges qui font face à la scène.
L'ambiance des 3/4 premiers titres est assez mole malgré l'efficacité et la vitalité de la musique du RSB.
Et puis, progressivement, l'énergie du groupe s'impose au public qui commence à se lever, à se dandiner. La nuit tombe, la moyenne d'âge est devenue plus hétérogène. Les 4 derniers morceaux sont somptueux, Cyril Neville projette sa voix avec beaucoup de conviction et de feeling et on le sent 'habité" par la musique. Il semble ravit du cadre, de l'ambiance.
C'est vrai que la base southern rock est évidente mais ce groupe distille de nombreuses influences, funk ou blues beaucoup mais aussi reggae, soul. Un pur mélange à l'image de la musique de New Orleans.
J'ai surtout retenu la force et la sincérité de Cyril en seconde partie du show, l'efficacité de la section rythmique.
Et j'ai été impressionné par Bart Walker, fantastique guitariste de bout en bout. Efficacité, feeling, créativité, un super son gras mais pas trop. Du coup, Tyrone Vaughan paraissait un peu fade et en second plan.
Fin de concert avec tout le public debout, ovation. Public chauffé bien comme il faut pour changer de scène et écouter Mathis Haug qui bénéficie de l'effervescence générée par le RSB.
Mêmes conditions, festival (Mozaïque, Le Havre) en plein air serein, détendu et public à l'écoute. Et, fait rarissime, plus de 20°C sous un ciel dégagé.
Le RSB démarre son concert à 21H. Il fait encore jour, le plublic est assez âgé, sagement assis sur les rangées de sièges qui font face à la scène.
L'ambiance des 3/4 premiers titres est assez mole malgré l'efficacité et la vitalité de la musique du RSB.
Et puis, progressivement, l'énergie du groupe s'impose au public qui commence à se lever, à se dandiner. La nuit tombe, la moyenne d'âge est devenue plus hétérogène. Les 4 derniers morceaux sont somptueux, Cyril Neville projette sa voix avec beaucoup de conviction et de feeling et on le sent 'habité" par la musique. Il semble ravit du cadre, de l'ambiance.
C'est vrai que la base southern rock est évidente mais ce groupe distille de nombreuses influences, funk ou blues beaucoup mais aussi reggae, soul. Un pur mélange à l'image de la musique de New Orleans.
J'ai surtout retenu la force et la sincérité de Cyril en seconde partie du show, l'efficacité de la section rythmique.
Et j'ai été impressionné par Bart Walker, fantastique guitariste de bout en bout. Efficacité, feeling, créativité, un super son gras mais pas trop. Du coup, Tyrone Vaughan paraissait un peu fade et en second plan.
Fin de concert avec tout le public debout, ovation. Public chauffé bien comme il faut pour changer de scène et écouter Mathis Haug qui bénéficie de l'effervescence générée par le RSB.
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