Ma route du blues
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Ma route du blues
Chers amis du forum, cela fait plus de 10 jours que je suis parti à la Nouvelle Orléans et dans le Mississippi pour réaliser un vieux rêve.
Ce voyage est un cadeau de la part de celle qui partage ma vie depuis plus de 30 ans. Nous aurions du le faire plus tôt, mais elle affronte une rude maladie depuis 3 ans, et de rémissions en rechutes, nous avons attendu des jours meilleurs pour le programmer. Ce voyage a beaucoup de valeur et de sens pour nous.
Plutôt qu’un compte-rendu chronologique sans grand intérêt je vous propose de partager mes impressions par thématiques.
La région du delta.
J’avais très envie de rouler dans le delta, de découvrir et de ressentir ces paysages, et de me rendre dans certains lieux.
Nous sommes partis de la Nouvelle Orléans en direction de Clarksdale, ou se déroule le Juke-Joint Festival.
Le paysage est souvent monotone : de longue routes rectilignes qui traversent des champs à perte de vue. Nous sommes en avril et les champs sont nus, seule la terre grisâtre est apparente. Quelques tracteurs s’affairent au milieu d’étendues immenses. On mesure l’isolement de villages et hameaux traversés ainsi que les longues distances nécessaires pour rejoindre ne serait-ce qu’une station essence (dans laquelle on trouve aussi de quoi manger, surtout si on aime tout ce qui est frit !).
Première halte à Hazlehurst, village natal de Robert Johnson. Le long de la voie ferrée, un petit quadrillage de rues perpendiculaires les unes aux autres forme le centre-ville. Les bâtisses sont rectilignes et fonctionnelles, et beaucoup de magasins sont vides. Un entrepôt ferroviaire abrite un petit musée, que personne ne viendra ouvrir malheureusement.
A l’entrée de la ville, une stèle commémore l’enfant du pays..
Pause à Bentonia, histoire de voir le fameux Blue Front Café tenu par Jimmy Duck Holmes. C’est une petite ville située dans une zone assez boisée. Jimmy est là, d’ailleurs, et se montre assez accueillant. On discute un peu et nous invite a venir l’écouter à Clarksdale, et au festival de Bâton-Rouge. Son café est des plus sommaires, et il est situé dans un quartier (le long de la voir ferré) qui respire la pauvreté. Ce qui est assez surprenant pour nous, c’est de traverser des zones qui témoignent de la prospérité de leurs occupants (de belles maisons bien tenues devant lesquelles sont garées de grosses voitures rutilantes puis, la rue suivante, de se retrouver dans une zone très pauvre, aux maisons petites, bancales et défraichies. Les habitants semblent être surtout des noirs….
Longue pause à Indianola, ville ou vécut et joua BB King. Un musé lui est consacré, et il mérite d’y passer du temps. Certes, la tonalité générale est très hagiographique, BB King est le héros local et de nombreux témoignages louent ce grand homme. Mais la mise en scène des différents espaces du musée est plutôt bien faite, et toute la partie consacrée au contexte social des premières années du bluesman est vraiment intéressante. Beaucoup d’objets (dont des guitares) sont exposés, et les débuts du musicien à Indianola, à Memphis et dans une émission de radio sont très bien expliqués. En face du musé, un sympathique et pittoresque restaurant nous apportera un réconfort mérité, à base d’une délicieuse viande de porc longuement cuisiné. Un régal !
Passage à Greenwood, à la recherche de la tombe de Robert Johnson, située dans le cimetière de la Little Zion Missionary Baptist Church. A court d’information sur l’endroit exact où elle se situe, je me suis rendu dans une librairie, où un très sympathique vendeur m’a indiqué avec précision comment m’y rendre. La libraire est sympa, il y a plusieurs ouvrages sur la musique, quelques CD, je me promet d’y revenir flâner un peu après avoir trouvé cette fameuse tombe. Sur place, un peu à l’écart de la ville, un couple d’américain et un belge font le même pèlerinage que moi. Petit moment de recueillement et discussion entre passionnés de blues. Le couple d’américain me donne beaucoup d’informations sur le festival de Clarksdale, ce sont de habitués enthousiastes et fidèles.
De retour dans la librairie, je discute avec mon sympathique indicateur, qui me montre quelques ouvrages, puis me laisse en plan en me disant « I’ve got something for you ». Il revient de l’arrière boutique avec la BD de Mezzo et , Love in Vain, dédicacée par le dessinateur, qui était venu faire la promotion de la version en anglais de cette superbe BD quelques semaines auparavant. Le monde du blues est tout petit…Je repars un peu rêveur de cette agréable rencontre…
Puis nous nous rendons à Avalon, ville où vécut Mississippi John Hurt, un de mes bluesmen préférés. On délaisse les routes rectilignes pour rejoindre ce village (en fait : des maisons le long de la route) et on évolue de virages en virages, entre des maisons bien espacées, dans les bois. Un paysage aussi doux que la voix et les chansons de MJ Hurt…Une des fameuses marques bleues du Mississippi Blues Trail est plantée à côté d’une épicerie en ruine…
Nous retrouvons bien vite les paysages monotones où les champs s’étalent à perte de vue, autour d’une route interminable. Fort heureusement, nous avons trouvé deux bonnes stations de radio, l’une diffusant du bluegrass et la seconde du blues ! Pour le coup, la route qui nous mène à Clarksdale prend une autre dimension au son de Muddy Waters ou Tab Benoît (la programmation est excellente !). Il faut prendre le temps, de toute façon on ne peut pas rouler au delà de 55 miles/h sur ces routes secondaires bien peu fréquentées.
Clarksdale a des allures de « big city » à côté de tous ces villages un peu mythiques pour moi.
A quelques miles au nord de Clarksdale, nous trouvons sans peine la fameuse plantation Stovall où vécu Muddy Waters (mon bluesman préféré). Il fait gris et frais ce jour-là. Sa maison (elle est désormais exposée dans le musée du blues à Clarksdale) était coincée entre la route (et une zone inondée) et des champs à n’en plus finir. L’entrée actuelle de la plantation est juste à côté.
A bientôt pour vous parler du Juke-Joint festival de Clarksdale, un vrai bonheur !
Ce voyage est un cadeau de la part de celle qui partage ma vie depuis plus de 30 ans. Nous aurions du le faire plus tôt, mais elle affronte une rude maladie depuis 3 ans, et de rémissions en rechutes, nous avons attendu des jours meilleurs pour le programmer. Ce voyage a beaucoup de valeur et de sens pour nous.
Plutôt qu’un compte-rendu chronologique sans grand intérêt je vous propose de partager mes impressions par thématiques.
La région du delta.
J’avais très envie de rouler dans le delta, de découvrir et de ressentir ces paysages, et de me rendre dans certains lieux.
Nous sommes partis de la Nouvelle Orléans en direction de Clarksdale, ou se déroule le Juke-Joint Festival.
Le paysage est souvent monotone : de longue routes rectilignes qui traversent des champs à perte de vue. Nous sommes en avril et les champs sont nus, seule la terre grisâtre est apparente. Quelques tracteurs s’affairent au milieu d’étendues immenses. On mesure l’isolement de villages et hameaux traversés ainsi que les longues distances nécessaires pour rejoindre ne serait-ce qu’une station essence (dans laquelle on trouve aussi de quoi manger, surtout si on aime tout ce qui est frit !).
Première halte à Hazlehurst, village natal de Robert Johnson. Le long de la voie ferrée, un petit quadrillage de rues perpendiculaires les unes aux autres forme le centre-ville. Les bâtisses sont rectilignes et fonctionnelles, et beaucoup de magasins sont vides. Un entrepôt ferroviaire abrite un petit musée, que personne ne viendra ouvrir malheureusement.
A l’entrée de la ville, une stèle commémore l’enfant du pays..
Pause à Bentonia, histoire de voir le fameux Blue Front Café tenu par Jimmy Duck Holmes. C’est une petite ville située dans une zone assez boisée. Jimmy est là, d’ailleurs, et se montre assez accueillant. On discute un peu et nous invite a venir l’écouter à Clarksdale, et au festival de Bâton-Rouge. Son café est des plus sommaires, et il est situé dans un quartier (le long de la voir ferré) qui respire la pauvreté. Ce qui est assez surprenant pour nous, c’est de traverser des zones qui témoignent de la prospérité de leurs occupants (de belles maisons bien tenues devant lesquelles sont garées de grosses voitures rutilantes puis, la rue suivante, de se retrouver dans une zone très pauvre, aux maisons petites, bancales et défraichies. Les habitants semblent être surtout des noirs….
Longue pause à Indianola, ville ou vécut et joua BB King. Un musé lui est consacré, et il mérite d’y passer du temps. Certes, la tonalité générale est très hagiographique, BB King est le héros local et de nombreux témoignages louent ce grand homme. Mais la mise en scène des différents espaces du musée est plutôt bien faite, et toute la partie consacrée au contexte social des premières années du bluesman est vraiment intéressante. Beaucoup d’objets (dont des guitares) sont exposés, et les débuts du musicien à Indianola, à Memphis et dans une émission de radio sont très bien expliqués. En face du musé, un sympathique et pittoresque restaurant nous apportera un réconfort mérité, à base d’une délicieuse viande de porc longuement cuisiné. Un régal !
Passage à Greenwood, à la recherche de la tombe de Robert Johnson, située dans le cimetière de la Little Zion Missionary Baptist Church. A court d’information sur l’endroit exact où elle se situe, je me suis rendu dans une librairie, où un très sympathique vendeur m’a indiqué avec précision comment m’y rendre. La libraire est sympa, il y a plusieurs ouvrages sur la musique, quelques CD, je me promet d’y revenir flâner un peu après avoir trouvé cette fameuse tombe. Sur place, un peu à l’écart de la ville, un couple d’américain et un belge font le même pèlerinage que moi. Petit moment de recueillement et discussion entre passionnés de blues. Le couple d’américain me donne beaucoup d’informations sur le festival de Clarksdale, ce sont de habitués enthousiastes et fidèles.
De retour dans la librairie, je discute avec mon sympathique indicateur, qui me montre quelques ouvrages, puis me laisse en plan en me disant « I’ve got something for you ». Il revient de l’arrière boutique avec la BD de Mezzo et , Love in Vain, dédicacée par le dessinateur, qui était venu faire la promotion de la version en anglais de cette superbe BD quelques semaines auparavant. Le monde du blues est tout petit…Je repars un peu rêveur de cette agréable rencontre…
Puis nous nous rendons à Avalon, ville où vécut Mississippi John Hurt, un de mes bluesmen préférés. On délaisse les routes rectilignes pour rejoindre ce village (en fait : des maisons le long de la route) et on évolue de virages en virages, entre des maisons bien espacées, dans les bois. Un paysage aussi doux que la voix et les chansons de MJ Hurt…Une des fameuses marques bleues du Mississippi Blues Trail est plantée à côté d’une épicerie en ruine…
Nous retrouvons bien vite les paysages monotones où les champs s’étalent à perte de vue, autour d’une route interminable. Fort heureusement, nous avons trouvé deux bonnes stations de radio, l’une diffusant du bluegrass et la seconde du blues ! Pour le coup, la route qui nous mène à Clarksdale prend une autre dimension au son de Muddy Waters ou Tab Benoît (la programmation est excellente !). Il faut prendre le temps, de toute façon on ne peut pas rouler au delà de 55 miles/h sur ces routes secondaires bien peu fréquentées.
Clarksdale a des allures de « big city » à côté de tous ces villages un peu mythiques pour moi.
A quelques miles au nord de Clarksdale, nous trouvons sans peine la fameuse plantation Stovall où vécu Muddy Waters (mon bluesman préféré). Il fait gris et frais ce jour-là. Sa maison (elle est désormais exposée dans le musée du blues à Clarksdale) était coincée entre la route (et une zone inondée) et des champs à n’en plus finir. L’entrée actuelle de la plantation est juste à côté.
A bientôt pour vous parler du Juke-Joint festival de Clarksdale, un vrai bonheur !
Tommy- Deep South
- Nombre de messages : 166
Age : 60
Date d'inscription : 01/05/2011
Re: Ma route du blues
Sympa de nous faire partager ton voyage on s'y croirait ! Je regrette de ne pas avoir put joindre l'exploration du Mississippi à celle de la Louisiane que nous avons faite il y a quelques années mais c'était vraiment trop loin
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Jipes Blues
Re: Ma route du blues
Nous on y retourne en juin . je vais aller à Hazlehurst, bonne idée.
Sympa ton périple...On attend la suite !
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Re: Ma route du blues
Merci de nous faire partager tout ça ! ça donne vraiment envie d'y faire un tour. Comme Jipes, par manque de temps je m'étais limité à la Louisiane quand j'étais allé dans le sud, et je le regrette beaucoup !
Phil cotton color- Chicago Hero
- Nombre de messages : 5303
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Ma route du blues
cool merci de nous faire partager ton voyage
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Re: Ma route du blues
merci beaucoup pour ce voyage textes et photos c'est excellent !! bonne route les loulous !
mud- Chicago Hero
- Nombre de messages : 3504
Localisation : var
Date d'inscription : 10/04/2009
Re: Ma route du blues
Merci pour le partage.
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Le véritable mélomane est l'homme qui, entendant une femme chanter dans sa salle de bain, s'approche du trou de la serrure et y colle... l'oreille. Francis Blanche
sergio88- Admin
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Localisation : Epinal, enfin tout près.
Date d'inscription : 16/05/2006
Re: Ma route du blues
Oui, joli retour. Merci à toi.
T.Jiel- ça marche pô chez moi
- Nombre de messages : 3381
Age : 68
Localisation : Le Mans
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Ma route du blues
Merci pour vos commentaires ! Je prépare la suite.
Au fait, saviez-vous qu'un éminent animateur de ce forum est l'objet d'un véritable culte à Lafayette ?
Au fait, saviez-vous qu'un éminent animateur de ce forum est l'objet d'un véritable culte à Lafayette ?
Tommy- Deep South
- Nombre de messages : 166
Age : 60
Date d'inscription : 01/05/2011
Re: Ma route du blues
Le Juke-Joint Festival – Clarksdale
Ce festival se déroule pendant 4 jours dans le centre ville, rendu piétonnier et il y a de la musique partout : dans les rues, dans des cafés absolument incroyables comme Ground Zero ou le Bluesberry Café, dans des lieux improbables comme le New Roxy (un ancien cinéma)…partout !
Nous y passerons le samedi entier, et ce fut un moment inoubliable. Il ne fait pas très beau en ce 14 avril, le ciel est couvert, les blousons sont de rigueur mais quelle ambiance !
A peine sortis de la voiture, nous entendons de la musique dans une jardinerie ! Un musicien colombien, Carlos Eliott Jr est en train d’emballer le petit groupe d’auditeurs. Un blues assez entrainant, répétitif (il y a du Hill Country Blues là-dedans) une télécaster, un résonateur, un harmonica et tout le monde danse. Le jeune homme est charmant ( et charmeur).
Il fait même danser une dame âgée qui a lâché son déambulateur.
Pour vous faire une idée de sa musique
J’ai entendu beaucoup de bonne musique et l’ambiance est très très détendue, les gens sont sympas, ils nous interpellent fréquemment « where do you come from ? » et la discussion s’engage. Les bénévoles qui se chargent de l’organisation sont ravis d’accueillir des français et sont des plus serviables.
Jimmy Duck Holmes aura bien du mal à démarrer son set : d'abord avec un problème de guitare (les plus connaisseurs du bonhomme remarqueront qu'il jour ici sur une National, prêtée par un musicien) puis souffrira d'une panne générale d'électricité. Imperturbable, il continuera son concert sans amplification !Un camping-cariste viendra le brancher sur son énorme véhicule.
Je retiendrai deux concerts : celui du Révérend Peyton’s damn Big Band. Ok, ce n’est pas toujours dans la grande finesse, c’est un peu répétitif, mais sur scène ils sont géniaux, ne se prennent pas au sérieux, font du second degré mais délivrent un set très travaillé (plusieurs petites chorégraphies assez drôles) et très joyeux. Ils ont le sourire et ça fait du bien.
Et puis ils ont écrit une chanson dont le titre est pour nous (ma femme et moi ) : "we deserve a happy ending"
Et puis le concert de Watermelon Slim dans un café à l’ambiance très amicale (la patronne, souriante, est au petits soins pour son public qu’elle place et sert avec beaucoup de gentillesse). Beaucoup de blancs à cheveux blancs dans le public, cela dit…Le concert était très bon, Watermelon Slim jour très bien de l’harmonica, établit très vite un dialogue avec la salle et nous gratifie de reprises (Sonny Boy Williamson, Muddy Waters…) très habitées. J’ai souvent eu le frisson en l’entendant….Un excellent souvenir.
Ce jour-là c'était mon anniversaire, et j'avoue que le cadeau était au delà de mes espérances...J'ai même eu droit à un repas très sympa !
Nous nous préparons maintenant à rejoindre la Nouvelle Orléans pour assister à une journée du Jazz Fest ! J'espère bien vous en rapporter quelques impressions.
Ce festival se déroule pendant 4 jours dans le centre ville, rendu piétonnier et il y a de la musique partout : dans les rues, dans des cafés absolument incroyables comme Ground Zero ou le Bluesberry Café, dans des lieux improbables comme le New Roxy (un ancien cinéma)…partout !
Nous y passerons le samedi entier, et ce fut un moment inoubliable. Il ne fait pas très beau en ce 14 avril, le ciel est couvert, les blousons sont de rigueur mais quelle ambiance !
A peine sortis de la voiture, nous entendons de la musique dans une jardinerie ! Un musicien colombien, Carlos Eliott Jr est en train d’emballer le petit groupe d’auditeurs. Un blues assez entrainant, répétitif (il y a du Hill Country Blues là-dedans) une télécaster, un résonateur, un harmonica et tout le monde danse. Le jeune homme est charmant ( et charmeur).
Il fait même danser une dame âgée qui a lâché son déambulateur.
Pour vous faire une idée de sa musique
J’ai entendu beaucoup de bonne musique et l’ambiance est très très détendue, les gens sont sympas, ils nous interpellent fréquemment « where do you come from ? » et la discussion s’engage. Les bénévoles qui se chargent de l’organisation sont ravis d’accueillir des français et sont des plus serviables.
Jimmy Duck Holmes aura bien du mal à démarrer son set : d'abord avec un problème de guitare (les plus connaisseurs du bonhomme remarqueront qu'il jour ici sur une National, prêtée par un musicien) puis souffrira d'une panne générale d'électricité. Imperturbable, il continuera son concert sans amplification !Un camping-cariste viendra le brancher sur son énorme véhicule.
Je retiendrai deux concerts : celui du Révérend Peyton’s damn Big Band. Ok, ce n’est pas toujours dans la grande finesse, c’est un peu répétitif, mais sur scène ils sont géniaux, ne se prennent pas au sérieux, font du second degré mais délivrent un set très travaillé (plusieurs petites chorégraphies assez drôles) et très joyeux. Ils ont le sourire et ça fait du bien.
Et puis ils ont écrit une chanson dont le titre est pour nous (ma femme et moi ) : "we deserve a happy ending"
Et puis le concert de Watermelon Slim dans un café à l’ambiance très amicale (la patronne, souriante, est au petits soins pour son public qu’elle place et sert avec beaucoup de gentillesse). Beaucoup de blancs à cheveux blancs dans le public, cela dit…Le concert était très bon, Watermelon Slim jour très bien de l’harmonica, établit très vite un dialogue avec la salle et nous gratifie de reprises (Sonny Boy Williamson, Muddy Waters…) très habitées. J’ai souvent eu le frisson en l’entendant….Un excellent souvenir.
Ce jour-là c'était mon anniversaire, et j'avoue que le cadeau était au delà de mes espérances...J'ai même eu droit à un repas très sympa !
Nous nous préparons maintenant à rejoindre la Nouvelle Orléans pour assister à une journée du Jazz Fest ! J'espère bien vous en rapporter quelques impressions.
Tommy- Deep South
- Nombre de messages : 166
Age : 60
Date d'inscription : 01/05/2011
Re: Ma route du blues
j'avais loupé se post
fred-51- Mississippi Singer
- Nombre de messages : 975
Date d'inscription : 01/01/2009
Re: Ma route du blues
D'une année sur l'autre ce sont quasiment les mêmes musiciens mais c'est super de les voir tous dans les vieux juke-joint . Carlos Elliott Jr n'est pas connu (enfin moi avant l'année dernière j'en aavais jamais entendu parler) mais il enflamme vite fait le public !
PS Ah oui je suis une star à Lafayette mais comme je suis modeste je ne le dis pas.
Bon séjour dans The Big Easy tu vas t'éclater cette ville est magique !
PS Ah oui je suis une star à Lafayette mais comme je suis modeste je ne le dis pas.
Bon séjour dans The Big Easy tu vas t'éclater cette ville est magique !
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Re: Ma route du blues
putain tu nous fais rêver on a envie d'être avec vous en mangeant un bon repas et en écoutant le blues de là bas j'en rêve un rêve de môme quand j'écoutais sur une radio par erreur un taj Mahal à la gratte sèche me foutre dans la gueule un " crossroads blues " depuis ça ne m'a plus lâché combien de fois j'ai rêvé me barrer de l'autre côté de l'atlantique et remonter jusqu'à la source de cette musique, m'en prendre plein les mirettes et plein les tympans ( dont un qui est foireux ) et vivre cette expérience alors avec tes coms je vois des images j'imagine et ça m'emmène loin loin loin .... merci
mud- Chicago Hero
- Nombre de messages : 3504
Localisation : var
Date d'inscription : 10/04/2009
Re: Ma route du blues
D'après les gens du cru, la meilleure musique à New Orleans, c'est dans Frenchmen Street. Parce que que Bourbon Street et le quartier français ...
Ah si, il y a le House of Blues à Decatur street. En plus on y mange bien (cuisine du sud ...)
Si tu veux du blues, il vaut mieux aller à Baton Rouge : Phil Brady's (Governement Street) le jeudi, ou The Blues Room (Downtown) à partir du mercredi (je crois), et d'autres.
Ah si, il y a le House of Blues à Decatur street. En plus on y mange bien (cuisine du sud ...)
Si tu veux du blues, il vaut mieux aller à Baton Rouge : Phil Brady's (Governement Street) le jeudi, ou The Blues Room (Downtown) à partir du mercredi (je crois), et d'autres.
Mirage3- Texas Howler
- Nombre de messages : 225
Age : 65
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 05/02/2012
Re: Ma route du blues
Merci pour vos messages et vos bons tuyaux
Nous avons passé aussi du temps en Louisiane, et la route des plantations, en suivant le Mississippi (Vicksburg, Natchez, Batôn Rouge...) est très intéressante. Là on mesure les fortunes réalisées sur le dos des esclaves. Les riches planteurs avaient du goût, certes. Mais à quel coût humain....
Ce voyage m'aura permis de mieux comprendre la particularité de ce "Vieux Sud", ainsi que l'isolement et l'enclavement de la région du delta.
Nous avons passé aussi du temps en Louisiane, et la route des plantations, en suivant le Mississippi (Vicksburg, Natchez, Batôn Rouge...) est très intéressante. Là on mesure les fortunes réalisées sur le dos des esclaves. Les riches planteurs avaient du goût, certes. Mais à quel coût humain....
Ce voyage m'aura permis de mieux comprendre la particularité de ce "Vieux Sud", ainsi que l'isolement et l'enclavement de la région du delta.
Tommy- Deep South
- Nombre de messages : 166
Age : 60
Date d'inscription : 01/05/2011
Re: Ma route du blues
Merci Tommy pour ce petit roman photo très sympathique! C'est cool de partager ça avec nous! And i wish you a happy ending!
Blind Willie Régis- Delta King
- Nombre de messages : 309
Age : 40
Localisation : Finistère
Date d'inscription : 21/08/2016
Re: Ma route du blues
Pour New Orleans tous les concerts e tles clubs sobt ici
http://www.satchmo.com/nolavl/concerts.html
En dehors de Frenchman il y a un paquet de clubs de l'autre côté de Canal qui trace la limite du French Quarter, Republic, Tipitina's, Howlin Wolf, Maple Leaf....
http://www.satchmo.com/nolavl/concerts.html
En dehors de Frenchman il y a un paquet de clubs de l'autre côté de Canal qui trace la limite du French Quarter, Republic, Tipitina's, Howlin Wolf, Maple Leaf....
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Re: Ma route du blues
Ce beau voyage est terminé....Je vous prépare un petit billet sur le JazzFest à la Nouvelle Orléans.
Pour patienter, quelques impressions sur le fleuve Mississippi.
Le "Vieux Père" était le fil conducteur de notre voyage. Il est là, on sait qu’on roule où que l’on marche à proximité….Mais on ne le voit presque jamais, caché derrière la digue omniprésente. Il faut monter sur la fameuse « levee » pour voir ce large fleuve.
Les villes de Vicksburg et Natchez, situées bien au dessus du fleuve, offrent de belles ballades et de belles vues. Bâton-Rouge et Memphis offrent aussi de belles perspectives. Les ponts qui l'enjambent sont très spectaculaires.
Pour patienter, quelques impressions sur le fleuve Mississippi.
Le "Vieux Père" était le fil conducteur de notre voyage. Il est là, on sait qu’on roule où que l’on marche à proximité….Mais on ne le voit presque jamais, caché derrière la digue omniprésente. Il faut monter sur la fameuse « levee » pour voir ce large fleuve.
Les villes de Vicksburg et Natchez, situées bien au dessus du fleuve, offrent de belles ballades et de belles vues. Bâton-Rouge et Memphis offrent aussi de belles perspectives. Les ponts qui l'enjambent sont très spectaculaires.
Tommy- Deep South
- Nombre de messages : 166
Age : 60
Date d'inscription : 01/05/2011
Re: Ma route du blues
La Nouvelle Orleans et le JazzFest
La Nouvelle Orléans est une belle ville ! Le French Quarter, Marigny, Treme….C’est hyper touristique, trop même dans Bourbon Street, mais nous avons pris beaucoup de plaisir à arpenter les rues de ces quartiers, et le temps était idéal : beau sans être trop chaud. En cherchant un peu, on trouve beaucoup de galeries d’art et d’artisanat et nous avons y avons admiré de belles créations. Au delà de la beauté des lieux et de l’intérêt historique et culturel, cette ville nous a aussi mis souvent mal à l’aise par le nombre impressionnant de SDF, de drogués, de personnes visiblement en grande difficultés sociale et psychique. Quel contraste avec l’aisance financière de tous les touristes et une ambiance très insouciante.
J’ai assisté à une journée du JazzFest, festival en plein air, très bien organisé. Il y a différentes scènes qui sont dédiées à un style musical : Jazz , Gospel , Blues, Brass bands, ….
Les trois plus grandes scènes en plein air (les « arenas ») sont plus éclectiques dans leur programmation. Entre les scènes, de la restauration rapide et beaucoup d’exposants. Cela va du luthier, du facteur d’accordéon à l’artisan bijoutier.
L’ambiance est très agréable, les gens sont là entre amis ou en famille, c’est un public de tous les âges, très sympa et très patient. Je n’ai pas remarqué de « viande saoule » et c’est très bien comme ça. La journée commence à 11h avec les premiers concerts….et à 19h15 c’est terminé !
J’étais comme un gamin dans un magasin de jouets, passant de scène en scène pour tenter d’en écouter le maximum ! La journée à commencé pour moi par le set d’un excellent « power trio acadien », Vishten. C’est de la musique trad au départ, avec des reprises bien énergiques de chansons traditionnelles mêlée de compositions personnelles.
La scène gospel méritait bien de s’y attarder, surtout pour observer la ferveur du public et la communion entre celui-ci et les artistes.
Côté blues, j’ai adoré le concert de Sonny Landreth, divisé en deux parties. D’abord dans un configuration originale avec le joueur d’ukulele prodige, Jake Shimabukuro. Sonny joue sur une Gibson demi-caisse, et le dialogue entre ces deux musiciens était exceptionnel. Il n’est pas très démonstratif, le Sonny, avec son air sage de prof de math, mais Jake l’était pour deux. En seconde partie, retour à une configuration plus classique (strat et power trio) pour des grands classiques de son répertoires, virtuoses mais un peu plus froids.
J’ai découvert Jerron Blind Boy Paxton, un jeune bluesman multi-instrumentiste noir, aveugle, qui nous transporte dans les années 20 avec son répertoire qui semble d’époque. Il navigue entre plusieurs styles (Cajun avec son violon, pre-war blues avec sa vieille epiphone, contry/bluegrass avec son banjo, jazz avec son piano). Jerron est très talentueux, c’est un très bon chanteur et musicien. Le public était partagé : plusieurs personnes on quitté la tente après quelques morceaux, ceux qui sont resté ont beaucoup aimé (et j’en fait partie).
Par contre je n’ai pas du tout accroché au show des Fabulous Thunderbird. Le son était trop fort, et j’avais la désagréable impression qu’ils étaient en « pilotage automatique »…Fort heureusement, sous la Jazz Tent, juste à côté, Delfeayo Marsalis et son Uptown Jazz Orchestra ont conclut la journée d’un belle manière avec un jazz très traditionnel dans la plus pure tradition des « big band ». Ca swingue, les musiciens prennent de bons solos, et tout cela se termine par une fanfare parmi le public.
Cette journée marquait la fin de notre séjour. Nous en revenons avec beaucoup de bons souvenirs, une part d'émerveillement, un regard un peu différent sur le blues....et les USA. Et surtout la conscience d'avoir partagé des moments précieux.
Merci de m'avoir lu. Si j'ai donné à certains l'envie de ce voyage, je m'en réjouis ! Ce ne sera qu'un juste retour des choses car la lecture de ce forum n'est pas pour rien dans la genèse de ce projet. Et ce serait un plaisir que de partager des informations pratiques avec d'autres aspirants au voyage !
La Nouvelle Orléans est une belle ville ! Le French Quarter, Marigny, Treme….C’est hyper touristique, trop même dans Bourbon Street, mais nous avons pris beaucoup de plaisir à arpenter les rues de ces quartiers, et le temps était idéal : beau sans être trop chaud. En cherchant un peu, on trouve beaucoup de galeries d’art et d’artisanat et nous avons y avons admiré de belles créations. Au delà de la beauté des lieux et de l’intérêt historique et culturel, cette ville nous a aussi mis souvent mal à l’aise par le nombre impressionnant de SDF, de drogués, de personnes visiblement en grande difficultés sociale et psychique. Quel contraste avec l’aisance financière de tous les touristes et une ambiance très insouciante.
J’ai assisté à une journée du JazzFest, festival en plein air, très bien organisé. Il y a différentes scènes qui sont dédiées à un style musical : Jazz , Gospel , Blues, Brass bands, ….
Les trois plus grandes scènes en plein air (les « arenas ») sont plus éclectiques dans leur programmation. Entre les scènes, de la restauration rapide et beaucoup d’exposants. Cela va du luthier, du facteur d’accordéon à l’artisan bijoutier.
L’ambiance est très agréable, les gens sont là entre amis ou en famille, c’est un public de tous les âges, très sympa et très patient. Je n’ai pas remarqué de « viande saoule » et c’est très bien comme ça. La journée commence à 11h avec les premiers concerts….et à 19h15 c’est terminé !
J’étais comme un gamin dans un magasin de jouets, passant de scène en scène pour tenter d’en écouter le maximum ! La journée à commencé pour moi par le set d’un excellent « power trio acadien », Vishten. C’est de la musique trad au départ, avec des reprises bien énergiques de chansons traditionnelles mêlée de compositions personnelles.
La scène gospel méritait bien de s’y attarder, surtout pour observer la ferveur du public et la communion entre celui-ci et les artistes.
Côté blues, j’ai adoré le concert de Sonny Landreth, divisé en deux parties. D’abord dans un configuration originale avec le joueur d’ukulele prodige, Jake Shimabukuro. Sonny joue sur une Gibson demi-caisse, et le dialogue entre ces deux musiciens était exceptionnel. Il n’est pas très démonstratif, le Sonny, avec son air sage de prof de math, mais Jake l’était pour deux. En seconde partie, retour à une configuration plus classique (strat et power trio) pour des grands classiques de son répertoires, virtuoses mais un peu plus froids.
J’ai découvert Jerron Blind Boy Paxton, un jeune bluesman multi-instrumentiste noir, aveugle, qui nous transporte dans les années 20 avec son répertoire qui semble d’époque. Il navigue entre plusieurs styles (Cajun avec son violon, pre-war blues avec sa vieille epiphone, contry/bluegrass avec son banjo, jazz avec son piano). Jerron est très talentueux, c’est un très bon chanteur et musicien. Le public était partagé : plusieurs personnes on quitté la tente après quelques morceaux, ceux qui sont resté ont beaucoup aimé (et j’en fait partie).
Par contre je n’ai pas du tout accroché au show des Fabulous Thunderbird. Le son était trop fort, et j’avais la désagréable impression qu’ils étaient en « pilotage automatique »…Fort heureusement, sous la Jazz Tent, juste à côté, Delfeayo Marsalis et son Uptown Jazz Orchestra ont conclut la journée d’un belle manière avec un jazz très traditionnel dans la plus pure tradition des « big band ». Ca swingue, les musiciens prennent de bons solos, et tout cela se termine par une fanfare parmi le public.
Cette journée marquait la fin de notre séjour. Nous en revenons avec beaucoup de bons souvenirs, une part d'émerveillement, un regard un peu différent sur le blues....et les USA. Et surtout la conscience d'avoir partagé des moments précieux.
Merci de m'avoir lu. Si j'ai donné à certains l'envie de ce voyage, je m'en réjouis ! Ce ne sera qu'un juste retour des choses car la lecture de ce forum n'est pas pour rien dans la genèse de ce projet. Et ce serait un plaisir que de partager des informations pratiques avec d'autres aspirants au voyage !
Tommy- Deep South
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Re: Ma route du blues
Tu n'es pas allé dans les clubs le soir ?
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Re: Ma route du blues
Merci encore pour ce récit !
Je suis très impressionné par ce Jerron Paxton que je ne connaissais évidemment pas non plus. On dirait exactement blind Blake et sa maîtrise de la guitare est vraiment bluffante.
Je suis très impressionné par ce Jerron Paxton que je ne connaissais évidemment pas non plus. On dirait exactement blind Blake et sa maîtrise de la guitare est vraiment bluffante.
Phil cotton color- Chicago Hero
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Re: Ma route du blues
Phil cotton color a écrit:Merci encore pour ce récit !
Je suis très impressionné par ce Jerron Paxton que je ne connaissais évidemment pas non plus. On dirait exactement blind Blake et sa maîtrise de la guitare est vraiment bluffante.
Pareil pour moi il m'a bluffé je le trouve d'une aisance confondante et même sa voix on la croirait sorti d'un 78tours de l'époque de Bessie Smith
Sinon je suis vraiment heureux que tu ai kiffé ton voyage on en revient pas le même ça va te nourrir de façon incroyable
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Re: Ma route du blues
Idem inconnu au bataillon mais c'est très bien
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Re: Ma route du blues
Je suis ravi de vous avoir fait découvrir Jerron Paxton. C'était une découverte pour moi aussi, il est très à l'aise sur scène, et j'ai eu le même sentiment que Jipès: tout droit sorti d'un 78 tours !
Concernant les clubs, nous n'avons testé que le Tippitina's. Le groupe en cette fin d'après-midi était dans un style "jazz new orleans" et c'était assez sympa. Mais nous avons manqué de temps.
C'est vrai que nous revenons un peu différents de ce voyage : ma femme a mieux compris et apprécié le blues ( ce n'est pas sa musique préférée au départ), nous avons pris le temps d'en parler, d'en écouter, et je crois que la rencontre avec Jimmy Duck Holmes lui a beaucoup plu et l'a beaucoup intéressée. C'est un musicien reconnu et pourtant il vit semble-t-il dans un tel dénuement...
Le festival de Clarksdale a été un moment fort : les musiciens sont là, devant nous, on peut échanger avec eux, l'ambiance est souvent proche de celle d'une scène ouverte...C'est cette dimension humaine qui a été belle.
Concernant les clubs, nous n'avons testé que le Tippitina's. Le groupe en cette fin d'après-midi était dans un style "jazz new orleans" et c'était assez sympa. Mais nous avons manqué de temps.
C'est vrai que nous revenons un peu différents de ce voyage : ma femme a mieux compris et apprécié le blues ( ce n'est pas sa musique préférée au départ), nous avons pris le temps d'en parler, d'en écouter, et je crois que la rencontre avec Jimmy Duck Holmes lui a beaucoup plu et l'a beaucoup intéressée. C'est un musicien reconnu et pourtant il vit semble-t-il dans un tel dénuement...
Le festival de Clarksdale a été un moment fort : les musiciens sont là, devant nous, on peut échanger avec eux, l'ambiance est souvent proche de celle d'une scène ouverte...C'est cette dimension humaine qui a été belle.
Tommy- Deep South
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Date d'inscription : 01/05/2011
Re: Ma route du blues
Pour moi, cette dimension humaine est prépondérante dans mon attachement au blues. Le fait de pouvoir échanger en toute simplicité avec les artistes après les shows est quelque chose de précieux!
Blind Willie Régis- Delta King
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