Little Smokey Smothers
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Little Smokey Smothers
Little Smokey Smothers
(2 Janvier 1939 – 20 Novembre 2010)
(À ne pas confondre avec son frère aîné, le guitariste-chanteur Otis 'Big Smokey' Smothers!)
(Little Smokey Smothers /Cliché figurant au dos de l'album 'Bossman!' - Black Magic records/ BM 9022)
Albert Abraham 'Abe' Smothers, né dans une ferme proche de Tchula (MS), et frère cadet d'Otis Smothers (aka 'Big Smokey' Smothers), apprend la guitare dans sa quinzième année, et monte à Chicago deux ans plus tard (1956).
Abe 'Little Smokey' Smothers se produit rapidement sur scène et joue avec Arthur 'Big Boy' Spires, Magic Sam, Otis Rush et le pianiste Lazy Bill Lucas.
En 1958, il rejoint Howlin' Wolf , puis l'accompagne sur une session d'enregistrement pour Chess records, l'année suivante, en particulier sur des titres tels que 'I've been abused','Howlin' for my darling' & 'Mr. Airplane man'.
En 1961, il monte sa propre formation Little Smokey Smothers and the Pipeplayers.
Un peu plus tard, il rencontre l'harmoniciste Paul Butterfield, qu'il l'accompagne en 1964 sur quelques enregistrements effectués pour une radio suédoise (''I Blueskvarter'') dans le bar d'un hôtel de Chicago (le 'Sutherland hotel' sur South Drexel Av).
Abe Smothers fait aussi la connaissance de l'apprenti guitariste Elvin Bishop, alors étudiant à l'université de Chicago, au club 'Blue Flame' sur la 39è rue. Little Smokey prend ce jeune fauché sous son aile et lui enseigne les fondamentaux du blues.
Pour le pousser à connaître ses successions d'accords à fond, il prend l'habitude de lui faire sentir le ragoût aux haricots qui mijote sur son fourneau, en lui disant : ''Tu en auras lorsque tu sauras jouer ce morceau sur le bout des doigts''. (Pour rappel, Elvin Bishop qui jouait déjà avec Paul Butterfield, un copain de fac, aux début des années 60, intégrera, pour un temps, le Paul Butterfield Blues band comme guitariste en 1963.)
Et c'est ainsi qu'Abe et Elvin ont développé l'un pour l'autre une profonde et durable amitié.
Durant ces mêmes années 60, Little Smokey seconde Buddy Guy, James Cotton, Earl Hooker et Junior Wells. Il tourne d'ailleurs majoritairement dans les clubs du South side de Chicago au cours de cette décennie.
Mais les opportunités musicales se tarissent dans les années 70, et Abe doit travailler à plein temps dans la construction afin de subvenir aux besoins de sa propre famille.
Après avoir mis en veilleuse son activité musicale sept années durant, il retrouve des engagements en 1978.
Il reprend vite le chemin des studios et participe à l'enregistrement de 'Chicago Blues summit', un album de Mojo Bufford (1979).
Au cours des années 80, il officie comme guitariste du 'Legendary Blues Band', alors constitué de Madison Slim (harmonica), Billy Flynn (vocaux, guitare), Calvin Jones (basse), Willie 'Big eyes' Smith (batterie) et contribue à leur album de 1989, 'Woke up with the blues'.
En 1993, Little Smokey enregistre son premier album solo 'Bossman! The Chicago Blues of Little Smokey Smothers' distribué par le label hollandais Black Magic. Elvin Bishop y apparaît en invité, ainsi que le chanteur Lee 'Shot' Williams, un cousin des frères Smothers.
La même année, Elvin Bishop et Little Smokey Smothers jouent ensemble sur la scène du Chicago Blues Festival.
Après avoir subi une opération à cœur ouvert en 1995, il enregistre l'année suivante son 2è album 'Second Time Around'.
Il participe au San Diego Blues fest de 1999, ainsi qu'au concert privé donné à l'occasion du 55è anniversaire de Mick Jagger.
L'année 2000, l'album Live d'une performance réunissant Elvin Bishop & Little Smokey Smothers au 'Biscuits & blues' de San Francisco voit le jour chez Alligator records ('That's my partner !').
Little Smokey participe aussi cette année-là au Chicago Blues Fest.
Il apparaît également en 2003 dans la série des films télé 'The Blues' produits par Martin Scorsese, le film de Marc Levin, 'Godfathers and sons' (1992) contenant de longs extraits de son show filmé au nightclub de Koko Taylor.
En 2006, Abe et Elvin jouent ensemble sur la scène du club 'Ground zero' de Clarksdale (MS).
Par la suite, Little Smokey rencontre de graves problèmes de santé à cause de son diabète et finit par être amputé des deux jambes.
En 2009, pour aider son ami à régler ses frais d'hôpitaux, Elvin Bishop compile l'album 'Chicago Blues Buddies', où se retrouvent certains de leurs enregistrements communs de 1992.
Abe 'Little Smokey' Smothers décède le 20 Novembre 2010, au cours d'un nouveau séjour à l'hôpital 'Little Company of Mary' de Chicago. Il avait 70 ans.
Concentré sur son jeu de guitare, Little Smokey , que l'on ne peut par ailleurs pas qualifier de formidable chanteur, a développé un style de blues jazzy et lissé dans la mouvance d'un BB King, révélant aussi de fortes influences d'Albert King et de Kenny Burrell.
Connu pour son esprit vif, sa facilité à sourire et rire, Little Smokey Smothers était aussi doté d'un agréable sens de l'humour, qu'il n'hésitait pas à partager avec son public.
Sources: Article du 23-11-2010 diffusé sur le site web ''Community voices post-gazette;com'' , et signé Jim White ; Bio de l'artiste par Bill Dalh sur ''AllMusic;com ''; Site web ''Wirz' American Music'' de Stefan Wirz; Wikipedia.
Discographie:
*'Bossman! The chicago blues of Little Smokey Smothers' (Black Magic records – 1993)
*Little Smokey Smothers - 'Second time around' (Crosscut records – 1996)
*Little Smokey Smothers & Elvin Bishop - 'Chicago Blues Buddies' (Black Derby records – 2009)
Extraits musicaux:
Little Smokey Smothers – 'Why are you so mean to me'
Little Smokey Smothers - '43rd street blues'
(Lee 'Shot' Williams au chant)
Little Smokey Smothers – 'Days are dark'
Little Smokey Smothers – 'Soft wind'
Little Smokey Smothers – 'In the zone'
Little Smokey Smothers & Elvin Bishop – 'Roll your moneymaker'
(2 Janvier 1939 – 20 Novembre 2010)
(À ne pas confondre avec son frère aîné, le guitariste-chanteur Otis 'Big Smokey' Smothers!)
(Little Smokey Smothers /Cliché figurant au dos de l'album 'Bossman!' - Black Magic records/ BM 9022)
Albert Abraham 'Abe' Smothers, né dans une ferme proche de Tchula (MS), et frère cadet d'Otis Smothers (aka 'Big Smokey' Smothers), apprend la guitare dans sa quinzième année, et monte à Chicago deux ans plus tard (1956).
Abe 'Little Smokey' Smothers se produit rapidement sur scène et joue avec Arthur 'Big Boy' Spires, Magic Sam, Otis Rush et le pianiste Lazy Bill Lucas.
En 1958, il rejoint Howlin' Wolf , puis l'accompagne sur une session d'enregistrement pour Chess records, l'année suivante, en particulier sur des titres tels que 'I've been abused','Howlin' for my darling' & 'Mr. Airplane man'.
En 1961, il monte sa propre formation Little Smokey Smothers and the Pipeplayers.
Un peu plus tard, il rencontre l'harmoniciste Paul Butterfield, qu'il l'accompagne en 1964 sur quelques enregistrements effectués pour une radio suédoise (''I Blueskvarter'') dans le bar d'un hôtel de Chicago (le 'Sutherland hotel' sur South Drexel Av).
Abe Smothers fait aussi la connaissance de l'apprenti guitariste Elvin Bishop, alors étudiant à l'université de Chicago, au club 'Blue Flame' sur la 39è rue. Little Smokey prend ce jeune fauché sous son aile et lui enseigne les fondamentaux du blues.
Pour le pousser à connaître ses successions d'accords à fond, il prend l'habitude de lui faire sentir le ragoût aux haricots qui mijote sur son fourneau, en lui disant : ''Tu en auras lorsque tu sauras jouer ce morceau sur le bout des doigts''. (Pour rappel, Elvin Bishop qui jouait déjà avec Paul Butterfield, un copain de fac, aux début des années 60, intégrera, pour un temps, le Paul Butterfield Blues band comme guitariste en 1963.)
Et c'est ainsi qu'Abe et Elvin ont développé l'un pour l'autre une profonde et durable amitié.
Durant ces mêmes années 60, Little Smokey seconde Buddy Guy, James Cotton, Earl Hooker et Junior Wells. Il tourne d'ailleurs majoritairement dans les clubs du South side de Chicago au cours de cette décennie.
Mais les opportunités musicales se tarissent dans les années 70, et Abe doit travailler à plein temps dans la construction afin de subvenir aux besoins de sa propre famille.
Après avoir mis en veilleuse son activité musicale sept années durant, il retrouve des engagements en 1978.
Il reprend vite le chemin des studios et participe à l'enregistrement de 'Chicago Blues summit', un album de Mojo Bufford (1979).
Au cours des années 80, il officie comme guitariste du 'Legendary Blues Band', alors constitué de Madison Slim (harmonica), Billy Flynn (vocaux, guitare), Calvin Jones (basse), Willie 'Big eyes' Smith (batterie) et contribue à leur album de 1989, 'Woke up with the blues'.
En 1993, Little Smokey enregistre son premier album solo 'Bossman! The Chicago Blues of Little Smokey Smothers' distribué par le label hollandais Black Magic. Elvin Bishop y apparaît en invité, ainsi que le chanteur Lee 'Shot' Williams, un cousin des frères Smothers.
La même année, Elvin Bishop et Little Smokey Smothers jouent ensemble sur la scène du Chicago Blues Festival.
Après avoir subi une opération à cœur ouvert en 1995, il enregistre l'année suivante son 2è album 'Second Time Around'.
Il participe au San Diego Blues fest de 1999, ainsi qu'au concert privé donné à l'occasion du 55è anniversaire de Mick Jagger.
L'année 2000, l'album Live d'une performance réunissant Elvin Bishop & Little Smokey Smothers au 'Biscuits & blues' de San Francisco voit le jour chez Alligator records ('That's my partner !').
Little Smokey participe aussi cette année-là au Chicago Blues Fest.
Il apparaît également en 2003 dans la série des films télé 'The Blues' produits par Martin Scorsese, le film de Marc Levin, 'Godfathers and sons' (1992) contenant de longs extraits de son show filmé au nightclub de Koko Taylor.
En 2006, Abe et Elvin jouent ensemble sur la scène du club 'Ground zero' de Clarksdale (MS).
Par la suite, Little Smokey rencontre de graves problèmes de santé à cause de son diabète et finit par être amputé des deux jambes.
En 2009, pour aider son ami à régler ses frais d'hôpitaux, Elvin Bishop compile l'album 'Chicago Blues Buddies', où se retrouvent certains de leurs enregistrements communs de 1992.
Abe 'Little Smokey' Smothers décède le 20 Novembre 2010, au cours d'un nouveau séjour à l'hôpital 'Little Company of Mary' de Chicago. Il avait 70 ans.
Concentré sur son jeu de guitare, Little Smokey , que l'on ne peut par ailleurs pas qualifier de formidable chanteur, a développé un style de blues jazzy et lissé dans la mouvance d'un BB King, révélant aussi de fortes influences d'Albert King et de Kenny Burrell.
Connu pour son esprit vif, sa facilité à sourire et rire, Little Smokey Smothers était aussi doté d'un agréable sens de l'humour, qu'il n'hésitait pas à partager avec son public.
Sources: Article du 23-11-2010 diffusé sur le site web ''Community voices post-gazette;com'' , et signé Jim White ; Bio de l'artiste par Bill Dalh sur ''AllMusic;com ''; Site web ''Wirz' American Music'' de Stefan Wirz; Wikipedia.
Discographie:
*'Bossman! The chicago blues of Little Smokey Smothers' (Black Magic records – 1993)
*Little Smokey Smothers - 'Second time around' (Crosscut records – 1996)
*Little Smokey Smothers & Elvin Bishop - 'Chicago Blues Buddies' (Black Derby records – 2009)
Extraits musicaux:
Little Smokey Smothers – 'Why are you so mean to me'
Little Smokey Smothers - '43rd street blues'
(Lee 'Shot' Williams au chant)
Little Smokey Smothers – 'Days are dark'
Little Smokey Smothers – 'Soft wind'
Little Smokey Smothers – 'In the zone'
Little Smokey Smothers & Elvin Bishop – 'Roll your moneymaker'
Flovia- The voice of Bluesland
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Date d'inscription : 19/03/2009
Re: Little Smokey Smothers
Il a un sacré CV ! Impressionnant.
J'adore le Chicago Blues, et lui, c'est un bon !
Grand merci pour cette nouvelle bio !
J'adore le Chicago Blues, et lui, c'est un bon !
Grand merci pour cette nouvelle bio !
Chufere- Delta King
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Re: Little Smokey Smothers
Oui un très bon guitariste chanteur de pur Chicago Blues que j'ai toujours beaucoup aimé et qui aurait mérité une carrière solo et une notoriété bien plus consistantes. Il fait partie de ces accompagnateurs recherchés derrière les maîtres du genre, et qui ont souvent vécu dans leur ombre alors qu'ils possédaient un talent et un potentiel de leader importants (comme Byther Smith, Phil Guy, Sammy Lawhorn et d'autres…), et qu'ils ont pu plus ou moins exploiter à partir des années 80/90.
Pour Little Smokey Smothers les enregistrements parlent d'eux même, vraiment un très bon guitariste de Chicago Blues old style, tout à fait dans l'esprit et la lettre, avec beaucoup de maîtrise et de feeling. Dommage que sa guitare sonne un peu trop "léger" dans son premier et excellent album "Bossman" (à mon avis l'ampli repris directement dans la console et pas par un micro…).
Pour Little Smokey Smothers les enregistrements parlent d'eux même, vraiment un très bon guitariste de Chicago Blues old style, tout à fait dans l'esprit et la lettre, avec beaucoup de maîtrise et de feeling. Dommage que sa guitare sonne un peu trop "léger" dans son premier et excellent album "Bossman" (à mon avis l'ampli repris directement dans la console et pas par un micro…).
Phil cotton color- Chicago Hero
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Re: Little Smokey Smothers
Phil cotton color a écrit:Oui un très bon guitariste chanteur de pur Chicago Blues que j'ai toujours beaucoup aimé et qui aurait mérité une carrière solo et une notoriété bien plus consistantes. Il fait partie de ces accompagnateurs recherchés derrière les maîtres du genre, et qui ont souvent vécu dans leur ombre alors qu'ils possédaient un talent et un potentiel de leader importants (comme Byther Smith, Phil Guy, Sammy Lawhorn et d'autres…), et qu'ils ont pu plus ou moins exploiter à partir des années 80/90.
Concernant Sammy Lawhorn, c'est en effet regrettable, considéré son talent de guitariste, son feeling et la variété de styles qu'il était à même d'aborder (pour s'en convaincre, il suffit d'écouter son LP 'After hours', paru chez Isabel en 80, et en majeure partie instrumental). Mais, à mon sens, il lui manquait malgré tout certaines qualités vocales pour se hisser au premier plan. Sa voix haut perchée, pas à ce point mélodieuse, et peut-être aussi un léger défaut de justesse dans sa manière de chanter, l'ont sans doute desservi.
Et c'est probablement l'élément d'ordre vocal qui a aussi nuit à l'ascension de Phil Guy, qu'en penses-tu?...
Quant à l'excellent Byther Smith, lequel possède l'ensemble des qualités guitaristiques et vocales requises, assorties d'un gros gros feeling dans les deux disciplines, il m'est infiniment difficile de l'envisager comme faisant partie des ''seconds couteaux'', l'étendue de sa discographie (pas loin d'une douzaine d'albums, si je ne m'abuse...) attestant à elle seule l'ampleur de sa notoriété.
Oui, effectivement, et c'est d'ailleurs assez étrange, vu l'époque d'enregistrement...Phil cotton color a écrit:Pour Little Smokey Smothers les enregistrements parlent d'eux même, vraiment un très bon guitariste de Chicago Blues old style, tout à fait dans l'esprit et la lettre, avec beaucoup de maîtrise et de feeling. Dommage que sa guitare sonne un peu trop "léger" dans son premier et excellent album "Bossman" (à mon avis l'ampli repris directement dans la console et pas par un micro…).
Flovia- The voice of Bluesland
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Re: Little Smokey Smothers
Bien d'accord avec toi pour Sammy Lawhorn. D'ailleurs je ne pense pas qu'il ait eu beaucoup d'ambitions de devenir leader sachant sa faiblesse vocale. Finalement un peu comme Hubert Sumlin qui a pourtant fait une carrière solo après la mort du Wolf, mais sans réelle conviction...Flovia a écrit:Concernant Sammy Lawhorn, c'est en effet regrettable, considéré son talent de guitariste, son feeling et la variété de styles qu'il était à même d'aborder (pour s'en convaincre, il suffit d'écouter son LP 'After hours', paru chez Isabel en 80, et en majeure partie instrumental). Mais, à mon sens, il lui manquait malgré tout certaines qualités vocales pour se hisser au premier plan. Sa voix haut perchée, pas à ce point mélodieuse, et peut-être aussi un léger défaut de justesse dans sa manière de chanter, l'ont sans doute desservi.
Et c'est probablement l'élément d'ordre vocal qui a aussi nuit à l'ascension de Phil Guy, qu'en penses-tu?...
Pour Phil Guy ça me semble un peu différent. Bon je sais que tu n'apprécies pas trop sa voix mais ce n'est pas mon cas. je le trouve au contraire très bon chanteur au timbre certes très grave, mais plein de feeling. Et lui je pense qu'il a réellement essayé de faire décoller sa carrière sans y arriver vraiment. Peut-être que son nom et la figure gigantesque de son grand frère l'ont finalement plus desservi que favorisé.
Oui. Il a aussi la chance de vivre vieux, contrairement à beaucoup de ses collègues, ce qui lui a permis, au delà de son incontestable talent, "d'assoir" sa notoriété tardive et d'en profiter plus que d'autres. Mais il a dû attendre la cinquantaine bien tassée pour avoir une vraie chance en tant que leader, chance qu'il a su saisir, ô combien.Flovia a écrit:Quant à l'excellent Byther Smith, lequel possède l'ensemble des qualités guitaristiques et vocales requises, assorties d'un gros gros feeling dans les deux disciplines, il m'est infiniment difficile de l'envisager comme faisant partie des ''seconds couteaux'', l'étendue de sa discographie (pas loin d'une douzaine d'albums, si je ne m'abuse...) attestant à elle seule l'ampleur de sa notoriété.
Bin en fait pas tant que cela. Il y a eu une courte période où c'était "la mode" en studio de repiquer le son des instruments amplifiés directement sur les amplis. Je possède un vinyl de Mighty Joe Young avec le même type de "petit" son pour la guitare, ce qui est d'autant plus déstabilisant que tant Little Smockey Smothers que Mighty Joe Young jouaient sur des guitares avec micros double bobinage.Flovia a écrit:Oui, effectivement, et c'est d'ailleurs assez étrange, vu l'époque d'enregistrement...Phil cotton color a écrit:Pour Little Smokey Smothers les enregistrements parlent d'eux même, vraiment un très bon guitariste de Chicago Blues old style, tout à fait dans l'esprit et la lettre, avec beaucoup de maîtrise et de feeling. Dommage que sa guitare sonne un peu trop "léger" dans son premier et excellent album "Bossman" (à mon avis l'ampli repris directement dans la console et pas par un micro…).
Phil cotton color- Chicago Hero
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Re: Little Smokey Smothers
Il faut bien reconnaître que le grand-frère (Buddy) avait tout pour lui, autrefois, y compris un physique de jeune premier. Et même si je ne prise pas tant le timbre vocal du cadet, cela ne m'empêche pas de le trouver émouvant.Phil cotton color a écrit:
Pour Phil Guy ça me semble un peu différent. Bon je sais que tu n'apprécies pas trop sa voix mais ce n'est pas mon cas. je le trouve au contraire très bon chanteur au timbre certes très grave, mais plein de feeling. Et lui je pense qu'il a réellement essayé de faire décoller sa carrière sans y arriver vraiment. Peut-être que son nom et la figure gigantesque de son grand frère l'ont finalement plus desservi que favorisé.
Phil cotton color a écrit:Oui. Il a aussi la chance de vivre vieux, contrairement à beaucoup de ses collègues, ce qui lui a permis, au delà de son incontestable talent, "d'assoir" sa notoriété tardive et d'en profiter plus que d'autres. Mais il a dû attendre la cinquantaine bien tassée pour avoir une vraie chance en tant que leader, chance qu'il a su saisir, ô combien.Flovia a écrit:Quant à l'excellent Byther Smith, lequel possède l'ensemble des qualités guitaristiques et vocales requises, assorties d'un gros gros feeling dans les deux disciplines, il m'est infiniment difficile de l'envisager comme faisant partie des ''seconds couteaux'', l'étendue de sa discographie (pas loin d'une douzaine d'albums, si je ne m'abuse...) attestant à elle seule l'ampleur de sa notoriété.
Bon d'accord, j'ai un peu (beaucoup) occulté le facteur 'longévité'... En revanche, question succès tardif, il est loin d'être un cas unique, et une fois sur le rail ascensionnel, on peut dire que le 'Smitty' a mis les bouchées doubles, comme très régulièrement enregistré depuis lors.
Je trouve même que son expression vocale s'est très largement bonifiée, le temps passant, et avec quel sens de la transmission émotionnelle!
Phil cotton color a écrit:Pour Little Smokey Smothers les enregistrements parlent d'eux même, vraiment un très bon guitariste de Chicago Blues old style, tout à fait dans l'esprit et la lettre, avec beaucoup de maîtrise et de feeling. Dommage que sa guitare sonne un peu trop "léger" dans son premier et excellent album "Bossman" (à mon avis l'ampli repris directement dans la console et pas par un micro…).Bin en fait pas tant que cela. Il y a eu une courte période où c'était "la mode" en studio de repiquer le son des instruments amplifiés directement sur les amplis. Je possède un vinyl de Mighty Joe Young avec le même type de "petit" son pour la guitare, ce qui est d'autant plus déstabilisant que tant Little Smockey Smothers que Mighty Joe Young jouaient sur des guitares avec micros double bobinage.Flovia a écrit:Oui, effectivement, et c'est d'ailleurs assez étrange, vu l'époque d'enregistrement...
Deux fois que je le lis ce terme de ''double bobinage'' (un peu du chinois pour moi, qui suis à la base adepte de guitare acoustique) sans vraiment en comprendre la portée.
Est-ce qu'il signifie ou entraîne autre chose que davantage de puissance?
PS: Ah tiens, de quel Mighty Joe Young parles-tu donc? Je l'ai peut-être en rayon, et puis, deux exemples valant mieux qu'un seul, je serais curieuse d'identifier/comparer ce fameux son de micro ''double bobinage''.
Flovia- The voice of Bluesland
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Localisation : Dordogne
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Re: Little Smokey Smothers
Flovia a écrit:Deux fois que je le lis ce terme de ''double bobinage'' (un peu du chinois pour moi, qui suis à la base adepte de guitare acoustique) sans vraiment en comprendre la portée.
Est-ce qu'il signifie ou entraîne autre chose que davantage de puissance?
Le but du développement des micros à double bobinage, était de supprimer la ronflette, ou Hum en anglais (d'où leur nom anglais : Humbucker), générée par la captation des champs électromagnétiques ambiants (néons, transfos, etc). L'association des deux bobines permet de réduire voire annuler les perturbations précitées. Si tu veux approfondir le sujet :
http://www.jpbourgeois.org/guitar/theorie.htm#doubles
sergio88- Admin
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Re: Little Smokey Smothers
sergio88 a écrit:Flovia a écrit:Deux fois que je le lis ce terme de ''double bobinage'' (un peu du chinois pour moi, qui suis à la base adepte de guitare acoustique) sans vraiment en comprendre la portée.
Est-ce qu'il signifie ou entraîne autre chose que davantage de puissance?
Le but du développement des micros à double bobinage, était de supprimer la ronflette, ou Hum en anglais (d'où leur nom anglais : Humbucker), générée par la captation des champs électromagnétiques ambiants (néons, transfos, etc). L'association des deux bobines permet de réduire voire annuler les perturbations précitées. Si tu veux approfondir le sujet :
http://www.jpbourgeois.org/guitar/theorie.htm#doubles
Ah, d'accord!... (merci pour le lien, Serge )
Donc en résumé, le double bobinage (en série et en phase, si j'ai bien compris) réduit (voire annule) les ronflements parasites, et donne en même temps un son puissant et grave, les aigus, davantage filtrés, ressortant moins. Est-ce correct ou pas?
Si oui, en extrapolant (ronflette mise de côté), entre une Telecaster 1960 et une Gibson SG 1963 (je reprends ici le cas des concerts de Robben Ford), à partition identique, les aigus de l'une ressortent mieux que ceux de l'autre, j'imagine...
Flovia- The voice of Bluesland
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Date d'inscription : 19/03/2009
Re: Little Smokey Smothers
Il s'agit d'un album Sonet (SNTF 633) paru en 1972 dans la série "The legacy of the Blues".Flovia a écrit:PS: Ah tiens, de quel Mighty Joe Young parles-tu donc? Je l'ai peut-être en rayon, et puis, deux exemples valant mieux qu'un seul, je serais curieuse d'identifier/comparer ce fameux son de micro ''double bobinage''.
Je ne suis pas un grand expert en technique et le papier posté par Sergio m'a également très intéressé. Je savais déjà des choses, mais pas tout loin de là.
Après au niveau son, c'est vrai qu'il y a depuis longtemps des simples bobinages (comme les P90) qui peuvent se rapprocher un peu de la rondeur des humbuckers, mais Le style de guitare y fait aussi beaucoup. Les demi-caisses utilisées par Little Smokey smothers ou Mighty Joe Young auront toujours en principe un son plus rond, chaud et quelque part un peu plus "acoustique" que les solid body.
C'est pour cela que c'est quand même curieux, et d'un goût douteux concernant les ingénieurs du son, que de concocter en studio un son qui va à l'encontre des caractéristiques des guitares des musiciens. L'exemple est encore plus criant pour l'album de Mighty Joe Young. Il jouait sur le même type de guitare que BB King, et on entend immédiatement la différence de son avec ses autres productions. Alors c'est vrai que cette guitare possède un varitone qui permet d'obtenir des sons simple bobinage, mais quand même… Jamais une demi caisse avec humbuckers ne sonne naturellement aussi "froidement" et aussi "ténu", presque cristallin. Presque du sabotage, d'autant plus que Mighty joue très bien et que le reste dépote super bien. Mais comme je le disais dans un post précédent, j'ai l'impression que la guitare a été prise sur la console directement à partir de l'ampli, et pas avec un micro placé devant l'ampli, ce qui expliquerait peut-être des choses.
Mais je te laisse juger :
Phil cotton color- Chicago Hero
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Little Smokey Smothers
Eh bien là, je n'entends aucune 'rondeur', c'est au contraire très froid, comme tu dis. Dommage parce que c'est en effet super bien joué (je ne l'ai pas cet album de Mighty Joe). Toutes les sonorités de la guitare semblent écrasées. Ça me rappelle assez les 45 tours de mon enfance, gravés mono et joués sur ces électrophones des années 50-60. Mais il est bien possible que ce soit totalement voulu, pour sonner plus rétro, très fin des années 50/déb. des 60, justement.
Flovia- The voice of Bluesland
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Date d'inscription : 19/03/2009
Re: Little Smokey Smothers
Bonjour,
Merci Flovia pour ce topo sur cet artiste que je ne connaissais pas. Tous les morceaux proposés sont une bonne palette du talent de ce guitariste mais un morceau a peut être retenu plus mon attention : Soft Wind qui est issu de l'album Second Time Around. J'adore le son de sa guitare et le style de ce morceau qui me correspond mieux. Ceci dit étant aussi fan de Kenny Burrell, je ne suis pas surpris.
Je me suis livré à une petite recherche pour acheter un ou deux albums et cela ne court pas les rues (du moins à un prix attractif mais quand on aime, on ne compte pas).
Merci Flovia pour ce topo sur cet artiste que je ne connaissais pas. Tous les morceaux proposés sont une bonne palette du talent de ce guitariste mais un morceau a peut être retenu plus mon attention : Soft Wind qui est issu de l'album Second Time Around. J'adore le son de sa guitare et le style de ce morceau qui me correspond mieux. Ceci dit étant aussi fan de Kenny Burrell, je ne suis pas surpris.
Je me suis livré à une petite recherche pour acheter un ou deux albums et cela ne court pas les rues (du moins à un prix attractif mais quand on aime, on ne compte pas).
Jipem- Delta King
- Nombre de messages : 357
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