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Jontavious Willis Spectacular Class

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09042019

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Jontavious Willis  Spectacular Class Empty Jontavious Willis Spectacular Class




Jontavious Willis  Spectacular Class Folder10

Label: Kind Of Blue Music
Tracklist:
1. Low Down Ways
2. The Blues Is Dead?
3. Resting On My Mind
4. Daddy’s Dough
5. Friend Zone Blues
6. Jon’s Boogie
7. Take Me To The Country
8. Liquor
9. Long Winded Woman
10. The World Is In A Tangle

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Jontavious Willis Spectacular Class :: Commentaires

BAYOU

Message Mar 9 Avr 2019 - 13:00 par BAYOU

Un jeune musicien que je ne connaissais pas. C'est son deuxième album avec du blues, du gospel soutenu par  Taj Mahal and Keb’ Mo’

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Jipes

Message Mar 9 Avr 2019 - 13:29 par Jipes

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Jipem

Message Mer 10 Avr 2019 - 14:00 par Jipem

Je ne connaissais pas ce prodige car, à mon avis s'en est un. Je suis allé fouiller pour en savoir plus et il est dans la plus pure tradition du blues acoustique.

Merci Bayou et Jipes d'avoir posté. Je vais me mettre en recherche de cet album et peut être du précédent.

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avatar

Message Mer 10 Avr 2019 - 23:18 par niko

Ici Keb Mo lui fait une petite intro avant Low Down Ways
https://vimeo.com/329477982

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sergio88

Message Jeu 11 Avr 2019 - 12:15 par sergio88

Je ne connaissais pas non plus, merci pour la découverte.

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Flovia

Message Mar 16 Avr 2019 - 10:51 par Flovia

Ah oui, c'est plutôt réconfortant de voir un jeune (22 ans, le garçon) s'adonner avec autant de plaisir au country blues!
Son album a également tourné chez moi, la semaine dernière, au même titre que les nouveaux 'Soul shaker' de Rick Vito, 'Bad Things' du très inspiré canadien Sean Pinchin ou encore le moins récent et cependant excellent 'Walkin' the floor ' (1996) du louisianais T-Bone Singleton.

Jontavious Willis, géorgien originaire de Greenville, membre de l'église baptiste, chante le gospel depuis  l'âge de 3 ans. Aujourd'hui multi-instrumentiste (guitare, banjo, harmonica,...), il a débuté son apprentissage de la musique par le piano, est passé ensuite au trombone, avant de se tourner, dans sa quinzième année, vers la guitare, un cadeau de Noël de son paternel.
De prime abord très impressionné par le blues de Muddy Waters, Jontavious s'est très vite attaché à découvrir le blues rural depuis les années 20 jusqu'aux 60's, en écoutant des artistes comme Charley Patton, Robert Johnson, Son House, Buddy Moss, Josh White, Barbecue Bob, Smokey Hogg et Peg Leg Sam.
Ses influences principales en matière de banjo et d'harmonica ont respectivement été Papa Charlie Jackson et Sonny Boy Williamson.

Compositeur et parolier de la plupart de ses chansons, ses textes se révèlent riches, pointus et souvent savoureux, ses études de deuxième cycle universitaire en sociologie et anthropologie lui ayant certainement permis d'affiner sa plume.
Il s'exprime aussi bien en électrique qu'en acoustique, joue en finger picking comme en flat, enrichit volontiers ses morceaux de slide, et alterne les boogies, les blues et les ragtimes, dans un mélange de styles Piedmont, Mississippi et Texas blues.
Et au niveau de la production, l'on reconnaît bien l'apport artistique de Taj Mahal.

L'album est plaisant, dynamique, entraînant, joliment joué, bien chanté, la plupart des codes vocaux du blues rural ancestral y sont repris (fins de phrases bissées, commentaires oraux) et pourtant je n'ai pas ressenti un enthousiasme démesuré à son écoute.

L'exercice a beau, il est vrai, faire preuve d'une estimable maîtrise, je ne lui trouve rien de très original en dehors de ses lyrics. Le timbre de voix, plutôt vieille école, ne m'a pas non plus particulièrement séduite.
Les titres en acoustiques sonnent roots au point que le Révérend Gary Davis et Mississippi John Hurt n'eussent sans doute ni renié l'expression vocale ni le style très léché de finger picking.
Même probable constat de la part d'un Big Bill Broonzy dont Willis reproduit par moment à la guitare le jeu si spécifique de stomp beat.
Mais voilà, toute cette impeccable technique se développe le plus souvent au détriment du feeling.

L'interprétation de Jontavious manque en tout cas d'émotions dans le registre blues.
En vain j'ai guetté chez lui une étincelle de passion profane, la plus minime manifestation d'un tumulte intérieur, le moindre accent poignant d'un tourment viscéral (de ceux qui nous serrent aussitôt le cœur ou déclenchent chez nous une onde immédiate de frissons).

A considérer le travail sage et propret de Jontavious Willis, je me suis d'abord demandé si son appartenance à la 'Mount Pilgrim Church' ne bridait pas son expression.
Lors d'une interview, il se félicitait que '' pasteur et fidèles de sa paroisse, heureux de l'entendre jouer la vieille musique sur laquelle ils ont grandi, approuvent son exercice du blues'', signe que sa pratique personnelle de cette musique ne recèle déjà rien d'impie.

Et Jontavious d'ajouter avec bon sens: ''Il me semble que l'aspect diabolique du blues est éclipsé par la teneur de la musique actuelle. En comparaison, le blues fait figure de musique sainte.''

Mais après tout, il est bien possible aussi qu'il n'ait encore jamais éprouvé la moindre peine de cœur, le moindre sentiment d'injustice qui le pousseraient à extérioriser sa douleur, ou bien que l'engagement spirituel, la pratique du culte et son éducation parentale lui aient apporté suffisamment d'équilibre et de confiance en soi pour panser ses plaies.

Quoiqu'il en soit, en l'état, le jeune homme me paraît beaucoup trop appliqué, bien trop serein aussi, et quelque part un peu trop sûr de lui-même pour se livrer de cette manière.  
Ce genre d'éloquence et cette urgence dans l'expression du blues, particularités emblématiques, ne l'oublions pas, d'une bonne moitié de ses influences, s'acquièrent à n'en pas douter au prix fort.

Voilà néanmoins un jeune bluesman prometteur, pour peu qu'à l'avenir il laisse davantage libre cours à son intime nature humaine, ou qu'à défaut les épreuves de l'existence s'en chargent hélas à sa place.

Mes morceaux préférés : 'Take me to the country', 'Long winded woman', et 'Daddy's dough'

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Jipes

Message Mar 16 Avr 2019 - 11:05 par Jipes

Salut Flovia,

Pas tendre avec le jeune artiste en devenir, bon c'est malheureusement de plus en plus le cas dans les disques qui sortent. Les Musiciens noirs ou blancs ou autres ont parfaitement assimilé l'aspect musical et maitrise cet idiome parfois bien plus parfaitement que les grands anciens mais ce sont souvent des coquilles vides et pour un Mighty Mo Rodgers ou un Willie Farmer et Johnny Tucker combien y a t'il de succédanés de blues comme le Canada dry ça y ressemble mais ce n'est jamais très authentique.

En même temps il faudra s'y faire même si les temps sont toujours durs pour les noirs américains avec le racisme latent aux USA ils vivent quand même des vies un peu moins terribles que celle de leurs ainés.

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Jipem

Message Mar 16 Avr 2019 - 13:06 par Jipem

Jipes a écrit:Salut Flovia,

Pas tendre avec le jeune artiste en devenir, bon c'est malheureusement de plus en plus le cas dans les disques qui sortent. Les Musiciens noirs ou blancs ou autres ont parfaitement assimilé l'aspect musical et maitrise cet idiome parfois bien plus parfaitement que les grands anciens mais ce sont souvent des coquilles vides et pour un Mighty Mo Rodgers ou un Willie Farmer et Johnny Tucker combien y a t'il de succédanés de blues comme le Canada dry ça y ressemble mais ce n'est jamais très authentique.

En même temps il faudra s'y faire même si les temps sont toujours durs pour les noirs américains avec le racisme latent aux USA ils vivent quand même des vies un peu moins terribles que celle de leurs ainés.

Vous avez fais tous les deux une analyse pertinente de ces nouveaux bluesmen mais j'ai un espoir pour celui-ci. Quand à la condition des afro-amécicains, j'ai aussi le sentiment que cela ne s'arrange guère. Entre 1989 et 1994, j'ai passé plusieurs semaines la-bas et dans des états différents, j'avais constaté ce fossé à diverses occasions. A mon avis, les chicanos s'en sont peut être mieux sortis Rolling Eyes

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Flovia

Message Jeu 18 Avr 2019 - 21:24 par Flovia

Jipes a écrit:Salut Flovia,

Pas tendre avec le jeune artiste en devenir, bon c'est malheureusement de plus en plus le cas dans les disques qui sortent. Les Musiciens noirs ou blancs ou autres ont parfaitement assimilé l'aspect musical et maitrise cet idiome parfois bien plus parfaitement que les grands anciens mais ce sont souvent des coquilles vides et pour un Mighty Mo Rodgers ou un Willie Farmer et Johnny Tucker combien y a t'il de succédanés de blues comme le Canada dry ça y ressemble mais ce n'est jamais très authentique.

En même temps il faudra s'y faire même si les temps sont toujours durs pour les noirs américains avec le racisme latent aux USA ils vivent quand même des vies un peu moins terribles que celle de leurs ainés.

Pas moins tendre que toi, J.P, avec ta métaphore de la ''coquille vide'', que pour ma part je n'aurais pas osée, mais qui, je dois le reconnaître, rejoint assez mon sentiment.
Enfin, disons plutôt...une jolie coquille vide.

Eh oui, j'ai bien conscience d'être un brin sévère en l’occurrence, mais que veux-tu, il m'est par nature difficile d'encenser un disque qui ne m'a procuré aucune sensation.
L'intitulé ronflant de l'opus ne m'a pas non plus spécialement mise en condition.
Il ne suffit pas de jouer avec maestria et de chanter juste, il faut aussi communiquer un minimum de sa passion à l'auditeur. Et dans cette discipline particulière qu'est le blues, l'interprète doit surtout en avoir assimilé l'essence et la vocation.
Et là, je crains que notre jeune artiste n'ait pas encore vraiment saisi l'âme du blues.
Curieux du reste, vu les artistes auxquels il s'est référé, puisqu'on ne peut en effet pas reprocher à Charley Patton, Son house, Peg Leg Sam, Robert Johnson, Papa Charlie Jackson ou Sonny Boy Williamson II leur manque d'éloquence.

Le blues n'est pas non plus une musique d'enfants de chœurs, et c'est pourtant l'effet que m'a produit le répertoire de J.Willis, plutôt bon chic bon genre, de surcroît.

En outre, je ne vois pas trop pourquoi les jeunes artistes afro-américains auraient moins d'états d'âmes à partager sous prétexte que leurs conditions d'existence se sont nettement améliorées par rapport celles de leurs aînés. (Le caractère authentique du blues ne dépend pas non plus d'une enfance passée à trimer dans les champs de coton, et heureusement, d'ailleurs!).
Mais comme tout citoyen du monde, j'imagine que l'évolution de leur qualité de vie (malgré une ségrégation raciale effectivement en recrudescence) n'est pas leur unique sujet de préoccupation.
Les motifs de désarroi, d’inquiétude et d'indignation sont hélas toujours légion.
Et l'émoi est aussi le propre de l'homme, non?
Nous communiquer des émotions me paraît donc être la principale mission d'un artiste, quelle que soit sa discipline. Wink

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