Blues Rules Crissier Festival 2020 (05 & 06 juin)

10 ANS !
mazette, si on m'avait dit...
Alors c'est vrai qu'on a rêvé avant même la première note jouée sur la scène du Blues Rules tenir 40. ans, être les nouveaux Nobs... sans être toute fois sûrs d'en faire un deuxième...
On a commencé avec un chouette déficit, qui nous a collé un remboursement étalé assurant une certaine pérennité du projet (tant que tu dois rembourser, tu dois en faire un autre)...

Et puis voilà : 2010 - 2020 : 10 ANS DE BLUES RULES !
ça en jette

On annoncera la programmation* le 04 février juste avant le concert de Keb'Mo' aux Docks (Lausanne) - dont nous sommes partenaires pour la soirée - mais avant voici une petite vidéo qui montre un peu du travail arrière...



*14 groupes sur scène en 2 jours + 1 DJ 100% vinyls + garden sessions + Parade de vieux tracteurs...

Top tout ça! Hâte d'y être!

Ga oui, comme chaque année, il y a des préventes:Billets Moins chers

édité par Jipes

Merci!

Voici la programmation :
FROM THE US of A :
• Bobby Rush
• Archie Lee Hooker
• Ben Prestage
• Zakk and Big Papa Binns
• Little Willie Farmer
• Libby Rae Watson
• Eric Deaton
FROM SWITZERLAND :
• John Dear
• Los Gatillos
• Beauregards Boys
• vainqueur du Tremplin 2020 : Papa Wolf
• DJ Phil
FROM ANYWHERE ELSE :
• Boogie Beasts (B)
• Stringybark McDowell & Molly Coddlecream (AUS)
• Vicious Steel (F)
• Pin's Downhome Blues (F)

Bienvenue à Crississippi ! C'est l'heure d'un petit verre de blanc de la Côte, et d'ouvrir tout grand les portes de cette première journée au public vaudois et européen, et à leurs invités du Mississippi et du monde.

Beauregard Boys (CH)
Pour ouvrir le bal, le festival fait appel à nouveau à l'active scène suisse bluegrass et cajun, cette année avec ce généreux groupe lausannois, dauphin du Tremplin FNAC / Blues Rules 2019. Une bonne humeur communicative, dans les clins d'œil au western comme dans les gospels plus douloureux, portée par un son ample (huit sur scène, dont deux violons!) et animé (contrebasse et percussions diverses comme triangle ou washboard pour être sûrs que vos pieds s'agitent, même si vous ne savez pas encore danser le « two-step »). Et le chant gouailleur, anglais ou francophone, repris en chœurs détendus auxquels nous nous joindrons sans doute tous.

Top merci

Zakk & Big Papa Binns (USA)
Retour de l'aimable camionneur de l'Arkansas, dont les riffs Delta à la simplicité éloquente, la voix grondante et sincère, et plus que tout la bonhommie chaleureuse et vulnérable sur scène avaient touché le public en 2018. Et, cette fois, son fils Zakk sera là pour mêler au onemanband downhome paternel ses attaques de guitare plus rock et plus sèches. Entre juke-joint et réunion de famille, un de ces moments de complicité humaine et musicale chers au Blues Rules en perspective.

Ben Prestage (USA)
Figure culte des bars du golfe du Mexique, Ben Prestage semble directement surgi des Everglades de son enfance, une allure de hillbilly des marais encore renforcée par son goût pour les cigarboxes bricolées, du slide Lowebow au fiddle, et les pulsations de bûcheron que ses pieds impriment à ses fûts – mais entre sa casquette délavée et ses pommettes d'écorce où s'accroche une barbe comme un long lambeau de mousse des bayous brille un regard étonnamment clair, et ses mains sur les cordes de la guitare ou du banjo ont la précision légère et gracieuse des oiseaux-mouches. Vénéré pour son songwriting, qui semble la reprise de classiques à demi-oubliés, aussi fameux pour ses a cappella que ses instrumentaux, sa venue au Blues Rules est un évènement longtemps attendu.

Bobby Rush (USA)
La légende. 70 ans de scène – combien de concerts ? 10.000 ou plus ? - par vents et marées, un jour au Top Billboard, au Grammy ou à la Maison Blanche, l'autre au fin fond du chittlin' circuit, à devoir créer son propre label pour sortir ses disques, inusable, inexorable, produisant encore en 2019 l'un des albums de blues les plus acclamés de l'année, roulant des hanches à faire blêmir Elvis à 80 ans passés. Une gouaille au micro, un panache dans la conduite de son groupe – de sa revue – qui feraient presque de l'ombre à la maîtrise musicale qui, derrière, tient le show, de ses talents de guitariste et d'harmoniciste à la fusion unique de funk, de swamp blues, de Chicago, de soul et de gumbo de ses compositions et arrangements. Juste indispensable.









et je vous mets celle-ci en bonus, le gars à droite, en orange, avec un chapeau, c'est moi
Et Bobby est sur scène avec Cedric & DuWayne Burnside

Boogie Beasts (B)
Une locomotive de son épais, sensuel, infusé de fuzz, induisant irrésistiblement le balancement des hanches et des nuques, un songwriting dépouillé, propulsif, plaçant patiemment le groove avant de l'ouvrir et d'en multiplier l'intensité par des breaks particulièrement soignés, une présence scénique, fruit d'une longue expérience, équilibrant parfaitement morgue rock et complicité chaleureuse avec le public, Boogie Beasts n'est pas pour rien une des valeurs sûres européennes du blues électrique.
Vous y retrouverez Lord Benardo, l'harmoniciste qui avec Goon-Mat avait déchaîné les passions féminines au Blues Rules 2019.

Excellente formation Belge que j'ai eu le plaisir de diffuser plusieurs fois dans l'émission !

Jipes a écrit:Excellente formation Belge que j'ai eu le plaisir de diffuser plusieurs fois dans l'émission !

Oui Jipes, non seulement ils sont talentueux, mais quel plaisir de discuter avec Fabian (l'harmoniciste)... un mec en or (qui fait sa propre bière)

Au fait tu penses pouvoir maintenir le Festival ?

Jipes a écrit:Au fait tu penses pouvoir maintenir le Festival ?

OUI !
Pour l'instant, d'après les autorités suisses et les spécialistes des virus là-bas, le pic devrait être en avril, donc vu qu'on est en Juin, on a 5 semaines de marge :p

On croise les doigts très fort

Los Gatillos (CH)
Side-project All-Stars qui s'est imposé comme groupe à part entière à la surprise de ses membres (Monney B des Hell's Kitchen bien connus au Blues Rules, Pierre Omer légendaire pour sa Revue et les envoûtants The Dead Brothers, et le maverik onemanband internationalo-savoyard Fred Raspail), le trio irradie de lyrisme minimaliste DIY. Une touche de cabaret allemand des années 30, une nuance gypsy occasionnelle, les leçons du post-punk industriel et du krautrock dépouillées des oripeaux électros dispensables, et bien sûr une intense si implicite empreinte des modalismes appalachiens et des bended notes du Delta Blues : pour paraphraser Alan Lomax, « This is European Folk Music, 2020 ».

John Dear (CH)
Est-ce utile, à Crissier, de présenter Guillaume et Catia, incontournables du rock vaudois depuis les premières notes de Zorg en 1998 ? D'autant qu'ils ont déjà présenté l'americana rock rugueux de leur duo actuel au Blues Rules en 2016.
Après la sortie d'un second album longtemps attendu l'an dernier, ils reviennent nous en interpréter les compos nerveuses à la guitare acharnée, aux longues psalmodies graves, à la frappe sèche.
Un moment de transe entêtante et sonore pour conclure cette première soirée.

Pin's Downhome Blues (F)
Si le nom de scène de Pascal ne vous est pas familier, vous avez certainement croisé sa silhouette discrète et souriante, fidèle de la première heure. Peut-être vous êtes-vous demandé pourquoi ce membre anonyme du public était salué par les jeunes hérauts du Nord Mississippi avec la simplicité complice d'un égal. À l'heure où, pour le meilleur ou le pire, chaque garage punker semble tenter sa reprise de RL Burnside dès la première écoute, Pascal est depuis des années un étudiant patient, infatigable, aussi précis qu'empathique, du Hill Country Blues. Cette année, enfin, il passe de l'autre côté de la rampe pour animer les intersets de son groove intense et d'une finesse de phrasé, guitare comme voix, qui ne peut s'apprendre que lentement et là-bas.