Shemekia Copeland – Uncivil war (2020)
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Shemekia Copeland – Uncivil war (2020)
Shemekia Copeland – Uncivil war (2020)
Date de sortie : 23 Octobre 2020
Label : Alligator records
Genre : blues-rock, rock sudiste, blues, gospel, soul, r'n'b, ballades folk-country/americana
Liste des titres :
01- Clotilda' s on fire
02- Walk until I ride
03- Uncivil war
04- Money makes you ugly
05- Dirty Saint
06- Under my thumb
07- Apple pie and a .45
08- Give God the blues
09- She don't wear pink
10- No heart at all
11- In the dark
12- Love song
Personnel :
Shemekia copeland/ chant
Lex Price/ basse
Pete Abbott/ batterie
Sam Bush/ mandoline (n°3)
Jerry Douglas/ guitare lap steel (n°2), dobro (n°3)
Aux lead guitars : Christone 'Kingfish' Ingram (titre n°4) ; Jason Isbell (n°1)
Aux guitares : Will Kimbrough ; Steve Cropper (n°11) Duane Eddy (n°9) ; Phil Madeira (n°8 ); Webb Wilder(n°9)
A l'orgue :Phil Madeira (n°5) ; Steve Gonn (n°3)
Aux percussions : John Hahn (n°2) ; Pete Abott (n°6) ; Will Kimbrough (n°6)
Aux chœurs : Janelle Means, Lisa oliver Gray, The Orphan Brigade, Will Kimbrough
Sur cet album, enregistré à Nashville par Sean Sullivan, et produit par Will Kimbrough et John Hahn, huit morceaux ont été co-écrits par John Hahn, dont sept en partenariat avec Will Kimbrough (n°1, 2, 3, 4, 5, 7, 10) et un avec Webb Wilder (n°9).
L'opus propose aussi quatre reprises : 'Under my thumb' (signé Jagger/Richards), 'Love song' (Johnny Coppeland) ; 'In the dark' (Junior Parker) ; 'Give God the blues' (Mullins/Madiera/Cannon)
Clotilda' s on fire
Walk until I ride
Uncivil war
Money makes you ugly
Dirty Saint
Under my thumb
Apple pie and a .45
Give God the blues
She don't wear pink
No heart at all
In the dark
Love song
Date de sortie : 23 Octobre 2020
Label : Alligator records
Genre : blues-rock, rock sudiste, blues, gospel, soul, r'n'b, ballades folk-country/americana
Liste des titres :
01- Clotilda' s on fire
02- Walk until I ride
03- Uncivil war
04- Money makes you ugly
05- Dirty Saint
06- Under my thumb
07- Apple pie and a .45
08- Give God the blues
09- She don't wear pink
10- No heart at all
11- In the dark
12- Love song
Personnel :
Shemekia copeland/ chant
Lex Price/ basse
Pete Abbott/ batterie
Sam Bush/ mandoline (n°3)
Jerry Douglas/ guitare lap steel (n°2), dobro (n°3)
Aux lead guitars : Christone 'Kingfish' Ingram (titre n°4) ; Jason Isbell (n°1)
Aux guitares : Will Kimbrough ; Steve Cropper (n°11) Duane Eddy (n°9) ; Phil Madeira (n°8 ); Webb Wilder(n°9)
A l'orgue :Phil Madeira (n°5) ; Steve Gonn (n°3)
Aux percussions : John Hahn (n°2) ; Pete Abott (n°6) ; Will Kimbrough (n°6)
Aux chœurs : Janelle Means, Lisa oliver Gray, The Orphan Brigade, Will Kimbrough
Sur cet album, enregistré à Nashville par Sean Sullivan, et produit par Will Kimbrough et John Hahn, huit morceaux ont été co-écrits par John Hahn, dont sept en partenariat avec Will Kimbrough (n°1, 2, 3, 4, 5, 7, 10) et un avec Webb Wilder (n°9).
L'opus propose aussi quatre reprises : 'Under my thumb' (signé Jagger/Richards), 'Love song' (Johnny Coppeland) ; 'In the dark' (Junior Parker) ; 'Give God the blues' (Mullins/Madiera/Cannon)
Clotilda' s on fire
Walk until I ride
Uncivil war
Money makes you ugly
Dirty Saint
Under my thumb
Apple pie and a .45
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No heart at all
In the dark
Love song
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Shemekia Copeland – Uncivil war (2020) :: Commentaires
Après une nécessaire remise en mémoire d'un forfait post-esclavagiste (cf l'édifiante histoire du navire négrier Clotilda ), Shemekia s'attaque ici aux différents thèmes sociétaux qui la préoccupent. L'offensive, plutôt frontale, dénonce un vaste éventail des travers qui rongent la civilisation américaine contemporaine : la violence raciale, la vente et l'usage libres des armes à feu, le racisme, la haine, la xénophobie, les dégâts planétaires générés par la course aux profits industriels. La chanteuse prône également la tolérance entre communautés religieuses, entre partis politiques, et un plus grand respect des droits civiques envers les afro-américains et les homosexuels.
En ces temps si troublés, elle appelle aussi à l'unité du genre humain.
Et malgré quelques passages plus optimistes ou légers, voire même humoristiques, l'ambiance générale de cet album reste grave, la hauteur de chant, remarquablement modérée (à aucun moment Shemekia ne pousse sa voix à fond), n'y étant pas non plus étrangère. Le ton des vocaux se veut ferme, parfois même appuyé, soulignant ainsi à quel point de profonds changements sociétaux sont dès à présent impératifs. Là, maintenant, tout de suite.
Sa démarche est courageuse, sincère, responsable. Elle suscite d'ailleurs éloges et suffrages de toutes parts aux États-Unis (journaux, radios, box office).
Aussi, ne serait-ce que pour ce manifeste sans concessions, doublé d'un louable plaidoyer, pacifiste et réconciliateur, les applaudissements s'imposent.
D'autant qu'instrumentalement parlant, l'exercice est rondement mené.
L'on pourra toutefois regretter que le blues n'y soit pas davantage présent, ce qui est mon cas, vous vous en doutez.
Le revers d'une telle efficacité, c'est cependant de bien souvent priver l'auditeur mélomane de tout espoir d'envol, frustration qui pèse au final lourd dans ma balance musicale personnelle.
Abstraction faite de l'originalité du discours (thématique que l'on retrouve aussi chez Otis Taylor), je n'y ai, pour ma part, rien trouvé de piquant, ni de profondément bouleversant.
L'album se laisse néanmoins écouter sans déplaisir. S'y distinguent le percutant rock sudiste : 'Apple pie and a .45'; le blues-rock 'Money makes you ugly', le slow blues 'In the dark', ainsi que la sympathique adaptation au féminin du titre des Stones 'Under my Thumb',
A noter également l'hommage à Dr John ('Dirty Saint') interprété dans la veine musicale du célèbre musicien.
En ces temps si troublés, elle appelle aussi à l'unité du genre humain.
Et malgré quelques passages plus optimistes ou légers, voire même humoristiques, l'ambiance générale de cet album reste grave, la hauteur de chant, remarquablement modérée (à aucun moment Shemekia ne pousse sa voix à fond), n'y étant pas non plus étrangère. Le ton des vocaux se veut ferme, parfois même appuyé, soulignant ainsi à quel point de profonds changements sociétaux sont dès à présent impératifs. Là, maintenant, tout de suite.
Sa démarche est courageuse, sincère, responsable. Elle suscite d'ailleurs éloges et suffrages de toutes parts aux États-Unis (journaux, radios, box office).
Aussi, ne serait-ce que pour ce manifeste sans concessions, doublé d'un louable plaidoyer, pacifiste et réconciliateur, les applaudissements s'imposent.
D'autant qu'instrumentalement parlant, l'exercice est rondement mené.
L'on pourra toutefois regretter que le blues n'y soit pas davantage présent, ce qui est mon cas, vous vous en doutez.
Le revers d'une telle efficacité, c'est cependant de bien souvent priver l'auditeur mélomane de tout espoir d'envol, frustration qui pèse au final lourd dans ma balance musicale personnelle.
Abstraction faite de l'originalité du discours (thématique que l'on retrouve aussi chez Otis Taylor), je n'y ai, pour ma part, rien trouvé de piquant, ni de profondément bouleversant.
L'album se laisse néanmoins écouter sans déplaisir. S'y distinguent le percutant rock sudiste : 'Apple pie and a .45'; le blues-rock 'Money makes you ugly', le slow blues 'In the dark', ainsi que la sympathique adaptation au féminin du titre des Stones 'Under my Thumb',
A noter également l'hommage à Dr John ('Dirty Saint') interprété dans la veine musicale du célèbre musicien.
C'est mon coup de coeur de l'année avec le Elvin Bishop et Charlie Musselwhite je diffuserais l'album dans ma prochaine émission
Jamais été fan de la dame, ce n'est pas avec cet album que cela va commencer !
Moi non plus, à dire vrai...BAYOU a écrit:Jamais été fan de la dame, ce n'est pas avec cet album que cela va commencer !
D’abord, soyons lucides, Shemekia Copeland n’a jamais été une chanteuse de blues au sens strict et roots du terme, bien qu’évidemment elle serait parfaitement capable d’évoluer dans ce style et légitime pour le faire. Plutôt dans une veine Soul-Blues à ses débuts, elle s’est vite orientée vers un registre plus « grand public », évidemment fortement teinté de ses musiques de prédilection, à l’instar d’ailleurs de beaucoup de ses condisciples de la même génération, blanches et afro-américaines.
Alors voilà, nous avons là une musique qui mélange allègrement blues, soul, gospel, rock, etc… portée par des morceaux bien individualisés, à chacun sa dominante blues, soul, gospel rock etc…, mais tous écrits et "projetés" dans une optique « chansons », et servie par une production très pro et moderne, son et orchestrations. Et par-dessus la voix magnifique de Shemekia, vibrante et parfaitement maîtrisée, qui n’aurait de toute façon aucun mal à tirer son épingle du jeu dans n’importe quel registre.
Alors comment juger pareils enregistrements quand on a été, comme moi, nourri aux mamelles de la musique noire-américaine roots et dérivées du 20ème siècle ? Le plaisir tout d’abord ? Alors oui j’ai écouté ces morceaux avec plaisir, même si, comme dans tout opus, il y a évidemment des morceaux forts et d’autres plus faibles. Mais dans le genre, il me paraît dans le haut du panier, bien meilleur que beaucoup d’autres. Et puis Shémékia Copeland est quand même une sacrée chanteuse !
Après, je ne nierai pas une légère de lassitude à l’écoute à la suite de tous les morceaux, alors même qu’ils sont pourtant très diversifiés. Peut-être parce que justement tout y est un peu trop bien foutu, trop bien léché. Oui je sais, c’est paradoxal, limite stupide, d’émettre une restriction à quelque chose parce c’est « trop bon », mais c’est pourtant un peu ce que je ressens.
Mais bon… A l’aune de la musique qui me fait vibrer depuis maintenant tant d’années, je peux évidemment toujours regretter, voire reprocher, des tas de choses concernant ce style de musique moderne, mais à quoi cela servirait-il ? Après tout, si j’ai envie d’écouter du blues bien roots et bien senti, j’ai des tas de disques anciens à la maison, et je ne m’en prive pas ! Et ce n’est pas une raison pour ne pas apprécier à leur juste valeur des choses plus modernes, qui me parlent bien sûr moins que mes « vieux trucs », mais qui parlent certainement beaucoup plus à d’autres.
Je souhaite à Shemekia Copeland d’élargir encore son public avec cet opus, son talent le mérite. Et puis, si messages il y a à faire passer, autant que ce soit avec le feeling du blues, même un peu édulcoré.
Alors voilà, nous avons là une musique qui mélange allègrement blues, soul, gospel, rock, etc… portée par des morceaux bien individualisés, à chacun sa dominante blues, soul, gospel rock etc…, mais tous écrits et "projetés" dans une optique « chansons », et servie par une production très pro et moderne, son et orchestrations. Et par-dessus la voix magnifique de Shemekia, vibrante et parfaitement maîtrisée, qui n’aurait de toute façon aucun mal à tirer son épingle du jeu dans n’importe quel registre.
Alors comment juger pareils enregistrements quand on a été, comme moi, nourri aux mamelles de la musique noire-américaine roots et dérivées du 20ème siècle ? Le plaisir tout d’abord ? Alors oui j’ai écouté ces morceaux avec plaisir, même si, comme dans tout opus, il y a évidemment des morceaux forts et d’autres plus faibles. Mais dans le genre, il me paraît dans le haut du panier, bien meilleur que beaucoup d’autres. Et puis Shémékia Copeland est quand même une sacrée chanteuse !
Après, je ne nierai pas une légère de lassitude à l’écoute à la suite de tous les morceaux, alors même qu’ils sont pourtant très diversifiés. Peut-être parce que justement tout y est un peu trop bien foutu, trop bien léché. Oui je sais, c’est paradoxal, limite stupide, d’émettre une restriction à quelque chose parce c’est « trop bon », mais c’est pourtant un peu ce que je ressens.
Mais bon… A l’aune de la musique qui me fait vibrer depuis maintenant tant d’années, je peux évidemment toujours regretter, voire reprocher, des tas de choses concernant ce style de musique moderne, mais à quoi cela servirait-il ? Après tout, si j’ai envie d’écouter du blues bien roots et bien senti, j’ai des tas de disques anciens à la maison, et je ne m’en prive pas ! Et ce n’est pas une raison pour ne pas apprécier à leur juste valeur des choses plus modernes, qui me parlent bien sûr moins que mes « vieux trucs », mais qui parlent certainement beaucoup plus à d’autres.
Je souhaite à Shemekia Copeland d’élargir encore son public avec cet opus, son talent le mérite. Et puis, si messages il y a à faire passer, autant que ce soit avec le feeling du blues, même un peu édulcoré.
Je n'ai jamais prétendu que Shemekia était une chanteuse de blues, Phil, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, s'il te plaît. Avec Johnny Copeland pour paternel, c’eût été par ailleurs légèrement surprenant. La veine Soul-blues que tu indiques, concernant ses débuts, me semble en effet déjà plus juste....Non non, dans mon commentaire, je faisais simplement état de ma déception de ne pas entendre davantage de blues dans son présent répertoire, mais pour l'avoir entendue en concert voici une bonne dizaine d'années, je ne me berçais nullement d'illusion... Et c'est justement ce registre ''grand public'' qui m'en a fait m'en éloigner. D'ajouter qu'à mon goût elle poussait également trop fort sa voix, dans une débauche de décibels abrutissante. A cet égard, je lui trouve aujourd'hui davantage de pondération.Phil cotton color a écrit:D’abord, soyons lucides, Shemekia Copeland n’a jamais été une chanteuse de blues au sens strict et roots du terme, bien qu’évidemment elle serait parfaitement capable d’évoluer dans ce style et légitime pour le faire. Plutôt dans une veine Soul-Blues à ses débuts, elle s’est vite orientée vers un registre plus « grand public », évidemment fortement teinté de ses musiques de prédilection, à l’instar d’ailleurs de beaucoup de ses condisciples de la même génération, blanches et afro-américaines.
... Tu remarqueras au passage que mes présentations d'albums ne se limitent pas à ce qui me plaît. Le cas échéant, cet album (et beaucoup d'autres encore ), qui me laisse malgré tout un sentiment mitigé, ne figurerait pas dans cette rubrique sous mon pseudo.
La musique noire américaine roots? J'avais cru comprendre que tu t'intéressais davantage au blues urbain, la soul et le r'n'b, et ce, dans la mesure où tu m'avais un jour indiqué être venu au blues par le biais du rock. J'aurai mal compris...Phil cotton color a écrit:Alors comment juger pareils enregistrements quand on a été, comme moi, nourri aux mamelles de la musique noire-américaine roots et dérivées du 20ème siècle ? Le plaisir tout d’abord ? Alors oui j’ai écouté ces morceaux avec plaisir, même si, comme dans tout opus, il y a évidemment des morceaux forts et d’autres plus faibles. Mais dans le genre, il me paraît dans le haut du panier, bien meilleur que beaucoup d’autres. Et puis Shémékia Copeland est quand même une sacrée chanteuse !
Ma foi non, je ne vois, pour ma part, pas de contradiction majeure à émettre ce genre de réserve.Phil cotton color a écrit:Après, je ne nierai pas une légère de lassitude à l’écoute à la suite de tous les morceaux, alors même qu’ils sont pourtant très diversifiés. Peut-être parce que justement tout y est un peu trop bien foutu, trop bien léché. Oui je sais, c’est paradoxal, limite stupide, d’émettre une restriction à quelque chose parce c’est « trop bon », mais c’est pourtant un peu ce que je ressens.
Eh bien dis-donc, que t'arrive-t-il, Phil? C'est bien la première fois que je lis de tel propos venant de toi. Bien sûr qu'il est toujours possible piocher dans nos discothèques pour retrouver le blues des années d'or, et tu le fais comme je le fais-moi-même. Cela ne m'empêche pas d'espérer une relève digne de ce nom. Un jeune comme Christone Ingram, par ex., en prend le chemin. Il lui manque juste un soupçon de maturité.Phil cotton color a écrit:Mais bon… A l’aune de la musique qui me fait vibrer depuis maintenant tant d’années, je peux évidemment toujours regretter, voire reprocher, des tas de choses concernant ce style de musique moderne, mais à quoi cela servirait-il ? Après tout, si j’ai envie d’écouter du blues bien roots et bien senti, j’ai des tas de disques anciens à la maison, et je ne m’en prive pas ! Et ce n’est pas une raison pour ne pas apprécier à leur juste valeur des choses plus modernes, qui me parlent bien sûr moins que mes « vieux trucs », mais qui parlent certainement beaucoup plus à d’autres.
Et puis, flûte, je ne me contenterai jamais de la médiocrité, dans quelque domaine que ce soit, d'ailleurs. Non, cent fois non!!!
Je lui souhaite aussi le meilleur, encore une fois, ne te méprends pas, Phil. Mais le ''feeling du blues'', excuse-moi, je le cherche encore dans cet album.Phil cotton color a écrit:Je souhaite à Shemekia Copeland d’élargir encore son public avec cet opus, son talent le mérite. Et puis, si messages il y a à faire passer, autant que ce soit avec le feeling du blues, même un peu édulcoré.
Pour moi, cet album est intéressant à écouter même s'il n'est pas représentatif du blues que chacun d'entre nous attend ou souhaite ressentir. Je ne vais pas dire que j'aime tout mais quelques morceaux ont accroché mon oreille et il est assez varié. J'aurai même du mal par son contenu à le classer mais la démarche me parait intéressante.
Je ne le mettrai pas sur ma liste des prochains achats mais il méritait d'être présenté.
Je ne le mettrai pas sur ma liste des prochains achats mais il méritait d'être présenté.
Il y a malentendu. Mon intervention ne se voulait pas une réponse à la tienne (j'aurais fait un "citer"), mais simplement un commentaire général sur Shémékia Copeland et son opus.Flovia a écrit:Je n'ai jamais prétendu que Shemekia était une chanteuse de blues, Phil, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, s'il te plaît. Avec Johnny Copeland pour paternel, c’eût été par ailleurs légèrement surprenant. La veine Soul-blues que tu indiques, concernant ses débuts, me semble en effet déjà plus juste....Non non, dans mon commentaire, je faisais simplement état de ma déception de ne pas entendre davantage de blues dans son présent répertoire, mais pour l'avoir entendue en concert voici une bonne dizaine d'années, je ne me berçais nullement d'illusion... Et c'est justement ce registre ''grand public'' qui m'en a fait m'en éloigner. D'ajouter qu'à mon goût elle poussait également trop fort sa voix, dans une débauche de décibels abrutissante. A cet égard, je lui trouve aujourd'hui davantage de pondération.
Oui j'ai remarqué...Flovia a écrit:Tu remarqueras au passage que mes présentations d'albums ne se limitent pas à ce qui me plaît. Le cas échéant, cet album (et beaucoup d'autres encore ), qui me laisse malgré tout un sentiment mitigé, ne figurerait pas dans cette rubrique sous mon pseudo.
Là, mea culpa, c'est moi qui me suis mal exprimé. Par opposition au blues moderne et à ce genre de musique plus "tout-terrain" qui inonde désormais les bacs, j'ai fait un paquet-cadeau et j'ai aggloméré dans le mot "roots" tout le blues "classique", le rural et l'urbain, l'électrique et l'acoustique. C'est évidemment un raccourci historique et musical dont le côté pour le moins discutable ne m'échappe pas.\"Flovia a écrit:La musique noire américaine roots? J'avais cru comprendre que tu t'intéressais davantage au blues urbain, la soul et le r'n'b, et ce, dans la mesure où tu m'avais un jour indiqué être venu au blues par le biais du rock. J'aurai mal compris...
Autrement tu as raison, je suis bien venu au blues (comme beaucoup) par le biais du rock, plus précisément le rock blues anglais des années 60, puis par la soul d'Otis Redding, et enfin par Jimi Hendrix. J'ai donc, par goût, assez naturellement commencé mon initiation, puis mon immersion, dans le blues par le versant urbain électrique du genre. Cependant, dès le début j'ai quand même acheté quelques disques de blues dit rural (Robert Johnson, Big Joe Williams...), même si je ne me suis plongé plus en profondeur dans le style que 10-15 ans plus tard.
La vieillesse qui approche sans doute, et qui m'incite à moins de radicalité et à plus de tolérance...\"Flovia a écrit:Eh bien dis-donc, que t'arrive-t-il, Phil? C'est bien la première fois que je lis de tel propos venant de toi.Phil cotton color a écrit:Mais bon… A l’aune de la musique qui me fait vibrer depuis maintenant tant d’années, je peux évidemment toujours regretter, voire reprocher, des tas de choses concernant ce style de musique moderne, mais à quoi cela servirait-il ? Après tout, si j’ai envie d’écouter du blues bien roots et bien senti, j’ai des tas de disques anciens à la maison, et je ne m’en prive pas ! Et ce n’est pas une raison pour ne pas apprécier à leur juste valeur des choses plus modernes, qui me parlent bien sûr moins que mes « vieux trucs », mais qui parlent certainement beaucoup plus à d’autres.
Cela dit, ça pourrait tout aussi bien être l'inverse hein...
Tu verras qu'un jour peut-être que ça te prendra, et que tu seras moins sévère avec la musique de Jimi Hendrix...
La médiocrité est relative. Je pourrais te citer des tas d'artistes que je trouve bien médiocres par rapport à Shemekia Copeland et à son oeuvre, et même si sa musique ne me fait pas grimper aux rideaux (image bien entendu, de toute façon je n'ai pas de rideaux chez moi... et si j'en avais le chat se chargerait de la chose, même sans musique... ), je préfère largement écouter ses opus à ceux de beaucoup d'autres.Flovia a écrit:Bien sûr qu'il est toujours possible piocher dans nos discothèques pour retrouver le blues des années d'or, et tu le fais comme je le fais-moi-même. Cela ne m'empêche pas d'espérer une relève digne de ce nom. Un jeune comme Christone Ingram, par ex., en prend le chemin. Il lui manque juste un soupçon de maturité.
Et puis, flûte, je ne me contenterai jamais de la médiocrité, dans quelque domaine que ce soit, d'ailleurs. Non, cent fois non!!!
Après tu m'objecteras certainement, et avec raison, que même actuellement il y a des productions bien plus intéressantes, mais si on ne devait s'en tenir qu'à l'excellence, on serait vite coupé du reste du monde. Je suis déjà assez "puriste" comme ça, je ne vais pas en rajouter...
Alors tu cites Christone Ingram, que j'apprécie aussi beaucoup, et en qui les amateurs de blues "aguerris" peuvent facilement reconnaître un talent, une démarche et un feeling rares de nos jours dans cette musique. Mais je pense que lui-même est avant tout un jeune musicien du 21ème siècle, ouvert certainement à beaucoup de choses et de rencontres. D'abord, ironie du sort, il participe à cet album de Shemekia Copeland, où il joue d'ailleurs dans un morceau très rock et délivre une partie de guitare de bonne facture mais qui est parfaitement bien dans l'esprit du morceau et du disque, donc assez loin du blues. Ensuite, son style de guitare flamboyant est aussi moderne que ceux de beaucoup d'autres. Il joue assez souvent très vite et s'éloigne parfois des gammes pentatoniques traditionnelles majeures et mineures.
Et puis, franchement je ne mettrais pas ma main à couper qu'il continue très longtemps dans l'idiome pur et dur. Il adore le blues et le suinte par tous les pores de la peau, c'est un fait, mais ne peut-il et n'a t-il envie de jouer que ça ? Et si son agent lui propose d'orienter sa carrière vers un style plus "grand public" pour élargir son audience, que va t-il faire ? D'autant plus que l'idée pourrait aussi venir de lui... Ce ne serait ni illogique ni dramatique.
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