Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
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Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
Face 1
1. The House Is Rockin'
2. Crossfire
3. Tightrope
4. Let Me Love You Baby
5. Leave My Girl Alone
6. Travis Walk
Face 2
1. Wall Of Denial
2. Scratch-N-Sniff
3. Love Me Darlin'
4. Riviera Paradise
Personnel :
Stevie Ray Vaughan - Guitare, chant,
Tommy Shannon - Basse
Chris Layton - Batterie
Reese Wynans - Orgue Hammond, piano
Texacali Horns : Joe Sublett, Darrell Leonard
Quatre ans après "Soul To Soul", SRV faisait un come back remarqué avec "In Step", le disque de la rédemption. Produit par Jim Gaines avec le groupe, "In Step" est le disque d'un artiste qui a gagné en maturité musicale : sans renier ses influences, SRV les intègre dans un style plus personnel. Il est intéressant de noter que cela se traduit aussi bien dans le jeu de guitare, jamais démonstratif, que dans le chant, qui est meilleur que sur ses premiers disques.
"In Step" est aussi un disque largement perfectible : il jouit d'une production calibrée FM très datée. C'est le point noir du disque car la profondeur du blues se marie mal avec les modes. "In Step" manque peut-être aussi d'originalité. Reese Wynans, plus présent que sur "Soul To Soul" est souvent efficace, mais presque transparent : les parties qu'il joue sont sans surprise.
"The House Is Rockin'" ouvre le disque sur les chapeaux de roue : c'est un rock carré, énergique, très efficace, où les solos de piano et de guitare fonctionnent parfaitement. Doyle Bramhall et SRV signe un classique, repris de fort belle manière par le Brian Setzer Orchestra il y a quelques années. Le seul bémol est le son de la caisse claire de Chris Layton.
Les choses ne s'améliorent pas sur "Crossfire", le titre le plus commercial de l'album. La volonté de présenter un disque répondant aux critères de l'époque est manifeste : il suffit d'écouter la ligne de basse jouée au clavier pour s'en convaincre. Pour autant, le titre est plutôt réussi, avec de superbes traits à la Albert King de SRV.
"Tightrope" est un autre titre signé Bramhall/Vaughan, avec un texte très personnel, dont le chant était notablement différent en Live. Le mélange de blues, rock et funk opéré ici fonctionne vraiment bien. Les solos présentent les influences de Jimi Hendrix et d'Albert King, mais avec une personnalité propre - du SRV.
Suivent deux reprises de Buddy Guy : "Let Me Love You Baby", un blues nerveux efficace, et "Leave My Girl Alone", un blues lent où SRV joue avec les tensions d'une façon incroyable. L'avantage des titres de Buddy Guy, c'est que son style étant inimitable, SRV n'a d'autre choix que d'être lui-même, ce qu'il fait ici avec talent.
Le dernier titre de la face de loin le plus faible : "Travis Walk" est un boogie rock à la sauce 80's comme SRV pouvait en écrire 5 par jour...
"Wall Of Denial" est l'une des compositions les plus Hendrixiennes du duo Bramhall/Vaughan. Dans le genre, elle est remarquable, rappelant le meilleur Robin Trower : c'est en effet le Hendrix de la dernière période qui est ici à l'honneur, dans le prolongement des titres comme "Freedom" (notamment la fin de "Wall Of Denial"). SRV ne sombre pas pour autant dans le plagiat, marquant vraiment le titre de son empreinte.
"Scratch-N-Sniff" est le titre le moins fort de la seconde face : c'est un rock très carré qui ne retrouve pas l'inspiration de la première plage.
"Love Me Darlin'" est sans doute la reprise la plus réussie d'Howlin' Wolf de SRV. Servie par de superbes solos - mais surtout par un chant où il évite de trop copier le style du Loup.
Reste "Riviera Paradise", le titre le plus frustrant de l'album. Petit frère de "Lenny", c'est peut-être la plus belle de toutes les compositions Hendrixiennes de SRV. SRV fait preuve ici d'une sensibilité extraordinaire dans son jeu de guitare - mais l'instrumental est littéralement massacré par les choix artistiques du groupe : Reese Wynans utilise des sons de synthé comparables aux heures noires des productions 80's d'Eric Clapton, brisant une part de la magie indiscutable du titre.
Au final ? Pour un disque publié en 1989, SRV s'en sort bien. Mais "In Step" est frustrant : remixé, il y aurait vraiment de quoi faire un grand disque, car le matériel est là.
Face 1
1. The House Is Rockin'
2. Crossfire
3. Tightrope
4. Let Me Love You Baby
5. Leave My Girl Alone
6. Travis Walk
Face 2
1. Wall Of Denial
2. Scratch-N-Sniff
3. Love Me Darlin'
4. Riviera Paradise
Personnel :
Stevie Ray Vaughan - Guitare, chant,
Tommy Shannon - Basse
Chris Layton - Batterie
Reese Wynans - Orgue Hammond, piano
Texacali Horns : Joe Sublett, Darrell Leonard
Quatre ans après "Soul To Soul", SRV faisait un come back remarqué avec "In Step", le disque de la rédemption. Produit par Jim Gaines avec le groupe, "In Step" est le disque d'un artiste qui a gagné en maturité musicale : sans renier ses influences, SRV les intègre dans un style plus personnel. Il est intéressant de noter que cela se traduit aussi bien dans le jeu de guitare, jamais démonstratif, que dans le chant, qui est meilleur que sur ses premiers disques.
"In Step" est aussi un disque largement perfectible : il jouit d'une production calibrée FM très datée. C'est le point noir du disque car la profondeur du blues se marie mal avec les modes. "In Step" manque peut-être aussi d'originalité. Reese Wynans, plus présent que sur "Soul To Soul" est souvent efficace, mais presque transparent : les parties qu'il joue sont sans surprise.
"The House Is Rockin'" ouvre le disque sur les chapeaux de roue : c'est un rock carré, énergique, très efficace, où les solos de piano et de guitare fonctionnent parfaitement. Doyle Bramhall et SRV signe un classique, repris de fort belle manière par le Brian Setzer Orchestra il y a quelques années. Le seul bémol est le son de la caisse claire de Chris Layton.
Les choses ne s'améliorent pas sur "Crossfire", le titre le plus commercial de l'album. La volonté de présenter un disque répondant aux critères de l'époque est manifeste : il suffit d'écouter la ligne de basse jouée au clavier pour s'en convaincre. Pour autant, le titre est plutôt réussi, avec de superbes traits à la Albert King de SRV.
"Tightrope" est un autre titre signé Bramhall/Vaughan, avec un texte très personnel, dont le chant était notablement différent en Live. Le mélange de blues, rock et funk opéré ici fonctionne vraiment bien. Les solos présentent les influences de Jimi Hendrix et d'Albert King, mais avec une personnalité propre - du SRV.
Suivent deux reprises de Buddy Guy : "Let Me Love You Baby", un blues nerveux efficace, et "Leave My Girl Alone", un blues lent où SRV joue avec les tensions d'une façon incroyable. L'avantage des titres de Buddy Guy, c'est que son style étant inimitable, SRV n'a d'autre choix que d'être lui-même, ce qu'il fait ici avec talent.
Le dernier titre de la face de loin le plus faible : "Travis Walk" est un boogie rock à la sauce 80's comme SRV pouvait en écrire 5 par jour...
"Wall Of Denial" est l'une des compositions les plus Hendrixiennes du duo Bramhall/Vaughan. Dans le genre, elle est remarquable, rappelant le meilleur Robin Trower : c'est en effet le Hendrix de la dernière période qui est ici à l'honneur, dans le prolongement des titres comme "Freedom" (notamment la fin de "Wall Of Denial"). SRV ne sombre pas pour autant dans le plagiat, marquant vraiment le titre de son empreinte.
"Scratch-N-Sniff" est le titre le moins fort de la seconde face : c'est un rock très carré qui ne retrouve pas l'inspiration de la première plage.
"Love Me Darlin'" est sans doute la reprise la plus réussie d'Howlin' Wolf de SRV. Servie par de superbes solos - mais surtout par un chant où il évite de trop copier le style du Loup.
Reste "Riviera Paradise", le titre le plus frustrant de l'album. Petit frère de "Lenny", c'est peut-être la plus belle de toutes les compositions Hendrixiennes de SRV. SRV fait preuve ici d'une sensibilité extraordinaire dans son jeu de guitare - mais l'instrumental est littéralement massacré par les choix artistiques du groupe : Reese Wynans utilise des sons de synthé comparables aux heures noires des productions 80's d'Eric Clapton, brisant une part de la magie indiscutable du titre.
Au final ? Pour un disque publié en 1989, SRV s'en sort bien. Mais "In Step" est frustrant : remixé, il y aurait vraiment de quoi faire un grand disque, car le matériel est là.
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
c'est de loin mon SRV préféré surtout du fait qu'il se lance un peu plus dans la composition. Je te rejoins largement sur le fait qu'il souffre de la production des 80's qui alourdit inutilement l'ensemble de l'album.
Mais j'en garde néanmoins un excellent souvenir; je te trouve un peu dur avec Riviera Paradise : certes le synthé ne me plait pas du tout mais le titre garde quand même une qualité générale.
Mais j'en garde néanmoins un excellent souvenir; je te trouve un peu dur avec Riviera Paradise : certes le synthé ne me plait pas du tout mais le titre garde quand même une qualité générale.
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
Je noterai surtout que c'est l'époque ou Stevie a réussi à exorciser ses démons.........qu'il nous revient frai comme un gardon......que son jeu,sa voix se sont bonifiés.......et qu'hélas se sera le dernier......
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
TOUT BONNEMENT & SIMPLEMENT SA MEILLEURE OEUVRE STUDIO ... de son vivant !
IL était au sommet de ses formes (jeu de guitare & physique).
Arrivé - indéniablement - à une certaine maturité artistique, quand on voit le niveau de "The Sky is Crying".
PS : il aurait pu à l'instar d'un Duke Robillard produire un album jazzy.
IL était au sommet de ses formes (jeu de guitare & physique).
Arrivé - indéniablement - à une certaine maturité artistique, quand on voit le niveau de "The Sky is Crying".
PS : il aurait pu à l'instar d'un Duke Robillard produire un album jazzy.
Invité- Invité
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
A la sortie de cet album, SRV avait accordé un entretien très intéressant à Larry Coryell :
http://members.cox.net/mark.watkins/lcsrv.html (anglais)
Un mag' pour guitariste avait traduit cet entretien peu après la mort de SRV.
http://members.cox.net/mark.watkins/lcsrv.html (anglais)
Un mag' pour guitariste avait traduit cet entretien peu après la mort de SRV.
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
merci pour le lien, ça a l'air très intéressant.
je vais lire ça à tête reposée parce que l'anglais est curieusement légèrement plus difficile à comprendre pour mes petits neurones
je vais lire ça à tête reposée parce que l'anglais est curieusement légèrement plus difficile à comprendre pour mes petits neurones
_________________
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The rest are the fruits
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Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
Larry Coryell n'étant pas journaliste, il mène l'entretien de façon assez inhabituelle : c'est plus une discussion qu'un classique question-réponse.
Ce qui est énorme, c'est que SRV a fait tout son entretien en pensant être interviewé par Larry Carlton !
Ce qui est énorme, c'est que SRV a fait tout son entretien en pensant être interviewé par Larry Carlton !
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
Je suis du même avis que Philou : cet album reste l'album le plus punchy de SRV. Cet album est sur le même pied d'estal que Texas Flood. On sent qu'il avait "faim" sur ces albums
Shurk- Mannish Boy
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Date d'inscription : 27/05/2008
Re: Stevie Ray Vaughan And Double Trouble : In Step (1989)
Mon plus grand regret de n'avoir jamais pu assister à un concert de SRV. RIP
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