Santana : Milagro (1992)
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Santana : Milagro (1992)
Santana : Milagro (1992)
1. Introduction By Bill Graham - Milagro
2. Somewhere In Heaven
3. Saja / Right On
4. Your Touch
5. Life Is For Living
6. Red Prophet
7. Agua Que Va Caer
8. Make Somebody Happy
9. Free All The People (South Africa)
10. Gypsy / Grajonca
11. We Don't Have To Wait
12. A Dios
Personnel :
Carlos Santana - Guitares, chant, percussion
Chester Thompson - Claviers, arrangements, choeurs
Benny Rietveld - Basse
Walfredo Reyes - Batterie, percussion
Raul Rekow - Congas (solo sur "Agua Que Va Caer"), percussion, chant
Karl Perazzo - Timbales, guido, quinto, bongo, chant
Tony Lindsay - Chant (lead sur "Life Is For Living" et "Make Somebody Happy")
Alex Ligertwood - Chant (lead sur "Somewhere In Heaven")
Larry Graham - Chant sur "Right On"
Billy Johnson - Batterie sur "Right On" et "Your Touch"
Wayne Wallace, William Oritz, Robert Kwock et Melecio Magdaluyo - Cuivres et anches sur "Agua Que Va Caer", "Free All The People" et "Milagro"
Phil Shenale - Programmation des cordes
Jorge Santana - Guitare acoustique sur "Saja"
Linda Tillery, Lygeia Ferragallo - Chant sur "Red Prophet"
Rebeca Mauleón - Piano sur "Agua Que Va Caer"
Samples : Bill Graham, Martin Luther King, Bad River Singers, John Coltrane et Miles Davis.
"Milagro" est dédié à Bill Graham et Miles Davis, tous deux décédés en 1991. C'est avec une annonce du fameux promoteur que s'ouvre le disque (comme si c'était un Live), laissant rapidement la place aux percussions de Raul Rekow et Karl Perazzo, qui donnent le ton de l'album avec un petit festival de percussions : Santana est de retour ! Dès les premières notes de la Paul Reed Smith de Carlos, on devine que les lampes de son Mesa Boogie rougissent de plaisir tant Carlos joue bien. C'est en effet un guitariste au sommet de son art qui illumine la plupart des plages de "Milagro". Le feu sacré est retrouvé, son jeu a gagné avec l'expérience en subtilité mélodique, étant rythmiquement supérieur à ce qu'il faisait à la grande époque du groupe. A l'image de ses percussionnistes, son jeu est d'une précision diabolique, et chaque solo ciselé pour notre plus grand plaisir. Même si la production n'est pas toujours exemplaire, on revient à une musique plus organique, avec une véritable section de cuivre pour ponctuer les "We can make it work" issu du dernier Bob Marley ("Uprising").
Après un extrait du plus célèbre discours de Martin Luther King, le son de synthé de Chester Thompson a de quoi refroidir le plus fervent amateur de Santana. Pour autant, Carlos fait preuve dans son introduction d'une sensibilité incroyable, montrant à quel point il peut être fin mélodiste. La divine surprise intervient après la prière d'Alex Ligertwood : à la cinquième minute, "Somewhere In Heaven" décolle littéralement avec un solo INFINI de Carlos, où il joue le feu pendant près de deux minutes, remettant le couvert après le solo de clavier de Chester Thompson (avec un son correct !).
Après un court duo avec Jorge Santana sur "Saja", le groove se met en place pour une superbe reprise du "Right On" de Marvin Gaye, où le chant de Larry Graham (ex-bassiste de Sly & The Family Stone) n'a d'égal que les parties de guitare de Santana, là encore somptueuses.
Les choses se gâtent avec "Your Touch". La composition, proche du néant, est complètement desservie par le chant inexpressif de Carlos - dont seules les interventions à la guitare évitent de zapper le titre...
... d'autant que le suivant est pire encore ! "Life Is For Living" renoue avec la veine festive du groupe, mais avec des sons de claviers justifiant le carton rouge.
On redresse la barre avec "Red Prophet", un titre signé par le bassiste de Santana, Benny Rietveld. Sans atteindre les sommets des premières plages, on tient ici un titre qui pourrait être un inédit correct du Miles des années 80.
La santé se maintient sans souci sur "Agua Que Va Caer", le titre le plus latin du disque, où Raul Rekow montre l'étendu de son talent.
"Make Somebody Happy" est plus problématique : en blindtest, on pourrait penser que c'est un titre d'une version masculine de Mariah Carey, voire de Céline Dion...
Avec "Free All The People", Santana nous la joue plus Alpha Blondy - en mieux, avec un reggae festif et militant.
"Gypsy" serait un superbe instrumental... si Chester Thompson avait eu la bonne idée d'aller boire un verre en face lors de la session... mais il retrouve heureusement son orgue Hammond sur "Grajonca", où, même si le jeu de Carlos est un peu démonstratif, on peut apprécier ses qualités de soliste.
"We Don't Have To Wait" est un instrumental où le groupe se fraye un chemin entre Miles et Hendrix : autant dire que ça déménage !
Quant à "A Dios", le titre qui conclut l'album, il est constitué d'un chant très émouvant, littéralement porté par la guitare de Carlos, suivi d'un sample de John Coltrane ("Mars") puis de la trompette de Miles Davis, qui s'était éteint le 28 septembre 1991.
Au final ? Malgré ses défauts (production commerciale, disque trop long), "Milagro" est à mon sens le dernier grand Santana - c'est en effet l'ultime disque où Carlos propose un discours original, véritablement habité. Sur les disques suivants, son jeu deviendra de plus en plus prévisible, Carlos semblant incapable de se renouveler. Jusqu'à la caricature.
En écoute : Saja / Right On
1. Introduction By Bill Graham - Milagro
2. Somewhere In Heaven
3. Saja / Right On
4. Your Touch
5. Life Is For Living
6. Red Prophet
7. Agua Que Va Caer
8. Make Somebody Happy
9. Free All The People (South Africa)
10. Gypsy / Grajonca
11. We Don't Have To Wait
12. A Dios
Personnel :
Carlos Santana - Guitares, chant, percussion
Chester Thompson - Claviers, arrangements, choeurs
Benny Rietveld - Basse
Walfredo Reyes - Batterie, percussion
Raul Rekow - Congas (solo sur "Agua Que Va Caer"), percussion, chant
Karl Perazzo - Timbales, guido, quinto, bongo, chant
Tony Lindsay - Chant (lead sur "Life Is For Living" et "Make Somebody Happy")
Alex Ligertwood - Chant (lead sur "Somewhere In Heaven")
Larry Graham - Chant sur "Right On"
Billy Johnson - Batterie sur "Right On" et "Your Touch"
Wayne Wallace, William Oritz, Robert Kwock et Melecio Magdaluyo - Cuivres et anches sur "Agua Que Va Caer", "Free All The People" et "Milagro"
Phil Shenale - Programmation des cordes
Jorge Santana - Guitare acoustique sur "Saja"
Linda Tillery, Lygeia Ferragallo - Chant sur "Red Prophet"
Rebeca Mauleón - Piano sur "Agua Que Va Caer"
Samples : Bill Graham, Martin Luther King, Bad River Singers, John Coltrane et Miles Davis.
"Milagro" est dédié à Bill Graham et Miles Davis, tous deux décédés en 1991. C'est avec une annonce du fameux promoteur que s'ouvre le disque (comme si c'était un Live), laissant rapidement la place aux percussions de Raul Rekow et Karl Perazzo, qui donnent le ton de l'album avec un petit festival de percussions : Santana est de retour ! Dès les premières notes de la Paul Reed Smith de Carlos, on devine que les lampes de son Mesa Boogie rougissent de plaisir tant Carlos joue bien. C'est en effet un guitariste au sommet de son art qui illumine la plupart des plages de "Milagro". Le feu sacré est retrouvé, son jeu a gagné avec l'expérience en subtilité mélodique, étant rythmiquement supérieur à ce qu'il faisait à la grande époque du groupe. A l'image de ses percussionnistes, son jeu est d'une précision diabolique, et chaque solo ciselé pour notre plus grand plaisir. Même si la production n'est pas toujours exemplaire, on revient à une musique plus organique, avec une véritable section de cuivre pour ponctuer les "We can make it work" issu du dernier Bob Marley ("Uprising").
Après un extrait du plus célèbre discours de Martin Luther King, le son de synthé de Chester Thompson a de quoi refroidir le plus fervent amateur de Santana. Pour autant, Carlos fait preuve dans son introduction d'une sensibilité incroyable, montrant à quel point il peut être fin mélodiste. La divine surprise intervient après la prière d'Alex Ligertwood : à la cinquième minute, "Somewhere In Heaven" décolle littéralement avec un solo INFINI de Carlos, où il joue le feu pendant près de deux minutes, remettant le couvert après le solo de clavier de Chester Thompson (avec un son correct !).
Après un court duo avec Jorge Santana sur "Saja", le groove se met en place pour une superbe reprise du "Right On" de Marvin Gaye, où le chant de Larry Graham (ex-bassiste de Sly & The Family Stone) n'a d'égal que les parties de guitare de Santana, là encore somptueuses.
Les choses se gâtent avec "Your Touch". La composition, proche du néant, est complètement desservie par le chant inexpressif de Carlos - dont seules les interventions à la guitare évitent de zapper le titre...
... d'autant que le suivant est pire encore ! "Life Is For Living" renoue avec la veine festive du groupe, mais avec des sons de claviers justifiant le carton rouge.
On redresse la barre avec "Red Prophet", un titre signé par le bassiste de Santana, Benny Rietveld. Sans atteindre les sommets des premières plages, on tient ici un titre qui pourrait être un inédit correct du Miles des années 80.
La santé se maintient sans souci sur "Agua Que Va Caer", le titre le plus latin du disque, où Raul Rekow montre l'étendu de son talent.
"Make Somebody Happy" est plus problématique : en blindtest, on pourrait penser que c'est un titre d'une version masculine de Mariah Carey, voire de Céline Dion...
Avec "Free All The People", Santana nous la joue plus Alpha Blondy - en mieux, avec un reggae festif et militant.
"Gypsy" serait un superbe instrumental... si Chester Thompson avait eu la bonne idée d'aller boire un verre en face lors de la session... mais il retrouve heureusement son orgue Hammond sur "Grajonca", où, même si le jeu de Carlos est un peu démonstratif, on peut apprécier ses qualités de soliste.
"We Don't Have To Wait" est un instrumental où le groupe se fraye un chemin entre Miles et Hendrix : autant dire que ça déménage !
Quant à "A Dios", le titre qui conclut l'album, il est constitué d'un chant très émouvant, littéralement porté par la guitare de Carlos, suivi d'un sample de John Coltrane ("Mars") puis de la trompette de Miles Davis, qui s'était éteint le 28 septembre 1991.
Au final ? Malgré ses défauts (production commerciale, disque trop long), "Milagro" est à mon sens le dernier grand Santana - c'est en effet l'ultime disque où Carlos propose un discours original, véritablement habité. Sur les disques suivants, son jeu deviendra de plus en plus prévisible, Carlos semblant incapable de se renouveler. Jusqu'à la caricature.
En écoute : Saja / Right On
Re: Santana : Milagro (1992)
Un bon disque éclectique au son seventies ; un des tops albums de CS
"Somewhere In Heaven" est spendide de feeling en longueur
"Somewhere In Heaven" est spendide de feeling en longueur
Invité- Invité
Re: Santana : Milagro (1992)
oui moi aussi j'adore ce disque. Je réécoute les disques que j'ai de cet artiste, Milagro est un de mes albums préférés. J'aime bien aussi les trois premiers - après je possède "CARNAVANSERAI " et moon flower "et superatural qui est très bon - après Shaman est discutable j'ai Pas ecore maté les 4 dvd's de montreux.
bon j'ai acheté ce fameux IV pas encore écouté.
bon j'ai acheté ce fameux IV pas encore écouté.
mud- Chicago Hero
- Nombre de messages : 3504
Localisation : var
Date d'inscription : 10/04/2009
Re: Santana : Milagro (1992)
Il existe au moins deux manières d’aborder Santana IV, qui reprend l’histoire là où elle a déviée de la route, après les trois premiers albums.
La première est de dire qu’eu égard à la production de Carlos depuis quelques années, la reformation du premier Santana ne peut être qu’une bonne nouvelle.
La seconde, est de penser, que les trois premiers albums sont des monuments, et que depuis 1971 de l’eau et des années ont coulé et que cette reformation a une odeur de billets verts pour un Carlos en perte ce créativité.
Sans adopter une attitude de normand, la vérité n’est pas ailleurs mais au milieu.
Mon avis sur le IV
Le gros défaut de l’album est…sa durée. Le début sent bon les rythmes, les percussions dominent les morceaux, la guitare se faisant assez discrète. Peu à peu pourtant, Carlos retrouve sa volonté de faire « modern » avec des steel-drums et des tentatives de faire un nouveau tube genre « Maria, Maria ».
Au final, c’est quand même largement au-dessus de tout ce que Santana a sortir depuis vingt ans.
Mais c’est en concert que le groupe est attendu. Et les premiers échos de la tournée US en cours sont réjouissants, avec surtout des morceaux…des trois premiers albums.
Certes, le groupe qui officiait à Woodstock n’existe plus, mais Gregg Rollie, Michael Carabello, Neal Schon et Michael Shrieve retrouvent aux côtés de Carlos l’esprit des seventies.
Le groupe sera en Europe cet été, et pour la première fois depuis longtemps, l’envie de le voir en live est revenue.
La première est de dire qu’eu égard à la production de Carlos depuis quelques années, la reformation du premier Santana ne peut être qu’une bonne nouvelle.
La seconde, est de penser, que les trois premiers albums sont des monuments, et que depuis 1971 de l’eau et des années ont coulé et que cette reformation a une odeur de billets verts pour un Carlos en perte ce créativité.
Sans adopter une attitude de normand, la vérité n’est pas ailleurs mais au milieu.
Mon avis sur le IV
Le gros défaut de l’album est…sa durée. Le début sent bon les rythmes, les percussions dominent les morceaux, la guitare se faisant assez discrète. Peu à peu pourtant, Carlos retrouve sa volonté de faire « modern » avec des steel-drums et des tentatives de faire un nouveau tube genre « Maria, Maria ».
Au final, c’est quand même largement au-dessus de tout ce que Santana a sortir depuis vingt ans.
Mais c’est en concert que le groupe est attendu. Et les premiers échos de la tournée US en cours sont réjouissants, avec surtout des morceaux…des trois premiers albums.
Certes, le groupe qui officiait à Woodstock n’existe plus, mais Gregg Rollie, Michael Carabello, Neal Schon et Michael Shrieve retrouvent aux côtés de Carlos l’esprit des seventies.
Le groupe sera en Europe cet été, et pour la première fois depuis longtemps, l’envie de le voir en live est revenue.
_________________
Mon Blog
http://mick.over-blog.com/
Re: Santana : Milagro (1992)
merci BAYOU
mud- Chicago Hero
- Nombre de messages : 3504
Localisation : var
Date d'inscription : 10/04/2009
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