HOMMAGE A JEAN FERRAT
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HOMMAGE A JEAN FERRAT
Triste nouvelle, Jean FERRAT s'est éteint ce jour.
L'impression douloureuse de perdre un ami proche, depuis quelque temps les nouvelles de sa santé étaient mauvaises, mais la discrétion et la pudeur faisaient partie du personnage et il était difficile de savoir.
Jean FERRAT est pour moi un IMMENSE artiste, mon chanteur français préféré.
Je possède l'intégrale de ses chansons, et c'est un bonheur de l'entendre chanter l'amour, les grandes causes, les artistes, et bien sur Aragon.
Ferrat était un homme de gauche, authentique, sans compromis, ni compromission, lucide sur son métier, critique et méfiant envers les médias et la télévision, ferme quand il a décidé d'arrêter la scène, pas de retour, de come-back de tournées d'adieux interminables, non un homme vrai, sincère.
Les mots des chansons, le siens, ceux des autres qu'ils magnifaient, Aimer à perdre la raison, Ma France (Celle du vieil Hugo tonnant de son exil/Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines/Celle qui construisit de ses mains vos usines)
Lucide aussi envers le PC (Dans la jungle ou dans le zoo, Le Bilan) et bien sur Camarade où il dénonce merveilleusement l'écrasement du printemps de Prague.
Que venez-vous faire camarade/Que venez-vous faire ici / Ce fut à cinq heures dans Prague / Que le mois d'août s'obscurcit)
Le Ferrat engagé dans un hommage à Salvador Allende (Le Bruit des Bottes)
A moins qu'ils me guillotinent / Pour avoir osé chanter / Les marins du Potemkine /
Et les camps de déportés / A moins qu'avec un hachoir / Ils me coupent les dix doigts
Pour m'apprendre la guitare / Comme ils ont fait à Jara
Ferrat c'est aussi Nuit et Brouillard et aussi le sublime LP Chante Aragon et l'hommage à Desnos
Robert le Diable
Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne
Et la merveille des merveilles, Les Poètes où il magnifie les vers d'Aragon, celle-ci est tellement belle, tellement poignante que je la reproduis en entier
Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède
Celui qui chante se torture
Quels cris en moi quel animal
Je tue ou quelle créature
Au nom du bien au nom du mal
Seuls le savent ceux qui se turent
Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours
Au-dessus des eaux et des plaines
Au-dessus des toits des collines
Un plain-chant monte à gorge pleine
Est-ce vers l'étoile Hölderlin
Est-ce vers l'étoile Verlaine
Marlowe il te faut la taverne
Non pour Faust mais pour y mourir
Entre les tueurs qui te cernent
De leurs poignards et de leurs rires
A la lueur d'une lanterne
Etoiles poussières de flammes
En août qui tombez sur le sol
Tout le ciel cette nuit proclame
L'hécatombe des rossignols
Mais que sait l'univers du drame
La souffrance enfante les songes
Comme une ruche ses abeilles
L'homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges
Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède
La Montagne bien sur, écrite bien avant qu'il ne découvre ce petit coin d'Ardèche où il s'installa et vécu longtemps.
Avec leurs mains dessus leurs têtes / Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline /Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née / Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt / Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette / Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire / S'il ne vous tournait pas la tête
Pourtant que la montagne est belle / Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles / Que l'automne vient d'arriver ?
Alors, les hommages vont pleuvoir, même le nain inculte qui fait fonction de Président a sorti un compliment.
Monsieur FERRAT vous méritez mieux !
Modestement quelques souvenirs de ces longues années passées à écouter vos chansons.
Sur scène à Romilly, vous étiez grand, immense, avec ce costume et les cheveux déjà longs, sympa, signant autographes, disques, affiches avec un sourire, prenant le temps de discuter avec chacun, simplement, sans démagogie.
Tout à l'heure j'ai téléphoné à Gilbert mon ami qui a rejoint sa campagne près de Montpellier.
Gilbert était chauffeur de taxi à Paris, mais attention, c'était pas le beauf beuglant et aviné, non Gilbert chemise noire, et barbe et cheveux fournis écoutait des K7 de vous Monsieur Ferrat et aussi de Ferré et de Mouloudji.
Si un client demadait d'arrêter la musique, il stoppait son taxi et le faisait descendre !
Et ses chats se nomment Mouloud et Léo.
Et nous avons évoqué ces soirées passées à écouter vos albums, tout en refaisant le monde, un monde plus solidaire, plus intelligent, plus à gauche, un monde à la "Ferrat".
Ce soir, nous étions tristes mais aussi plein d'espoir, parce que vos chansons chantent l'espoir.
L'amour aussi.
Et merveilleusement
Tu peux m'ouvrir cent fois les bras/c'est toujours la première fois...Aimer à perdre la raison / A n'avoir que toi d'horizon...
Et puis....
Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes / N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste / Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues Terre terre voici ses rades inconnues
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre /Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre / Que serais-je sans toi que ce balbutiement
Avec mon bel amour, celle que "j'aime à perdre la raison" nous avons souvent écouté vos paroles, s'inquiétant de votre santé, je sais qu'un jour nous irons vous saluer dans cette belle Ardèche où vous reposerez.
Monsieur Ferrat, je crois que vous êtes le seul artiste avec qui j'aurais aimé partagé, un repas, un apéro, une partie de cartes, une promenade en forêt.
Pour les Marins du Potemkine, pour les Enfants au Soleil, pour Cuba, pour Ouralou, pour le Châtaignier, pour le Chili martyrisé, pour le Chef de gare amoureux, ........Merci
Mais hélas, hélas....
Ce soir, ce soir / Après la Roue de la Fortune/ Les assassins, les assassins / Sont à la une
L'impression douloureuse de perdre un ami proche, depuis quelque temps les nouvelles de sa santé étaient mauvaises, mais la discrétion et la pudeur faisaient partie du personnage et il était difficile de savoir.
Jean FERRAT est pour moi un IMMENSE artiste, mon chanteur français préféré.
Je possède l'intégrale de ses chansons, et c'est un bonheur de l'entendre chanter l'amour, les grandes causes, les artistes, et bien sur Aragon.
Ferrat était un homme de gauche, authentique, sans compromis, ni compromission, lucide sur son métier, critique et méfiant envers les médias et la télévision, ferme quand il a décidé d'arrêter la scène, pas de retour, de come-back de tournées d'adieux interminables, non un homme vrai, sincère.
Les mots des chansons, le siens, ceux des autres qu'ils magnifaient, Aimer à perdre la raison, Ma France (Celle du vieil Hugo tonnant de son exil/Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines/Celle qui construisit de ses mains vos usines)
Lucide aussi envers le PC (Dans la jungle ou dans le zoo, Le Bilan) et bien sur Camarade où il dénonce merveilleusement l'écrasement du printemps de Prague.
Que venez-vous faire camarade/Que venez-vous faire ici / Ce fut à cinq heures dans Prague / Que le mois d'août s'obscurcit)
Le Ferrat engagé dans un hommage à Salvador Allende (Le Bruit des Bottes)
A moins qu'ils me guillotinent / Pour avoir osé chanter / Les marins du Potemkine /
Et les camps de déportés / A moins qu'avec un hachoir / Ils me coupent les dix doigts
Pour m'apprendre la guitare / Comme ils ont fait à Jara
Ferrat c'est aussi Nuit et Brouillard et aussi le sublime LP Chante Aragon et l'hommage à Desnos
Robert le Diable
Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne
Et la merveille des merveilles, Les Poètes où il magnifie les vers d'Aragon, celle-ci est tellement belle, tellement poignante que je la reproduis en entier
Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède
Celui qui chante se torture
Quels cris en moi quel animal
Je tue ou quelle créature
Au nom du bien au nom du mal
Seuls le savent ceux qui se turent
Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours
Au-dessus des eaux et des plaines
Au-dessus des toits des collines
Un plain-chant monte à gorge pleine
Est-ce vers l'étoile Hölderlin
Est-ce vers l'étoile Verlaine
Marlowe il te faut la taverne
Non pour Faust mais pour y mourir
Entre les tueurs qui te cernent
De leurs poignards et de leurs rires
A la lueur d'une lanterne
Etoiles poussières de flammes
En août qui tombez sur le sol
Tout le ciel cette nuit proclame
L'hécatombe des rossignols
Mais que sait l'univers du drame
La souffrance enfante les songes
Comme une ruche ses abeilles
L'homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges
Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède
La Montagne bien sur, écrite bien avant qu'il ne découvre ce petit coin d'Ardèche où il s'installa et vécu longtemps.
Avec leurs mains dessus leurs têtes / Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline /Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née / Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt / Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette / Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire / S'il ne vous tournait pas la tête
Pourtant que la montagne est belle / Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles / Que l'automne vient d'arriver ?
Alors, les hommages vont pleuvoir, même le nain inculte qui fait fonction de Président a sorti un compliment.
Monsieur FERRAT vous méritez mieux !
Modestement quelques souvenirs de ces longues années passées à écouter vos chansons.
Sur scène à Romilly, vous étiez grand, immense, avec ce costume et les cheveux déjà longs, sympa, signant autographes, disques, affiches avec un sourire, prenant le temps de discuter avec chacun, simplement, sans démagogie.
Tout à l'heure j'ai téléphoné à Gilbert mon ami qui a rejoint sa campagne près de Montpellier.
Gilbert était chauffeur de taxi à Paris, mais attention, c'était pas le beauf beuglant et aviné, non Gilbert chemise noire, et barbe et cheveux fournis écoutait des K7 de vous Monsieur Ferrat et aussi de Ferré et de Mouloudji.
Si un client demadait d'arrêter la musique, il stoppait son taxi et le faisait descendre !
Et ses chats se nomment Mouloud et Léo.
Et nous avons évoqué ces soirées passées à écouter vos albums, tout en refaisant le monde, un monde plus solidaire, plus intelligent, plus à gauche, un monde à la "Ferrat".
Ce soir, nous étions tristes mais aussi plein d'espoir, parce que vos chansons chantent l'espoir.
L'amour aussi.
Et merveilleusement
Tu peux m'ouvrir cent fois les bras/c'est toujours la première fois...Aimer à perdre la raison / A n'avoir que toi d'horizon...
Et puis....
Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes / N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste / Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues Terre terre voici ses rades inconnues
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre /Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre / Que serais-je sans toi que ce balbutiement
Avec mon bel amour, celle que "j'aime à perdre la raison" nous avons souvent écouté vos paroles, s'inquiétant de votre santé, je sais qu'un jour nous irons vous saluer dans cette belle Ardèche où vous reposerez.
Monsieur Ferrat, je crois que vous êtes le seul artiste avec qui j'aurais aimé partagé, un repas, un apéro, une partie de cartes, une promenade en forêt.
Pour les Marins du Potemkine, pour les Enfants au Soleil, pour Cuba, pour Ouralou, pour le Châtaignier, pour le Chili martyrisé, pour le Chef de gare amoureux, ........Merci
Mais hélas, hélas....
Ce soir, ce soir / Après la Roue de la Fortune/ Les assassins, les assassins / Sont à la une
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Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Waouh quel vibrant hommage ! Je ne savais pas que tu étais si fan de Ferrat !...
Pour ma part, bien que musicalement ce genre de chanson française n'est pas trop ma tasse de thé, j'avais un immense respect pour le bonhomme et son oeuvre. Superbe compositeur, et puis quelle voix ! J'ai beau aimer en principe les voix plus "hard", j'ai bizaremment toujours apprécié son timbre si particulier.
Salut l'artiste !
Pour ma part, bien que musicalement ce genre de chanson française n'est pas trop ma tasse de thé, j'avais un immense respect pour le bonhomme et son oeuvre. Superbe compositeur, et puis quelle voix ! J'ai beau aimer en principe les voix plus "hard", j'ai bizaremment toujours apprécié son timbre si particulier.
Salut l'artiste !
Phil cotton color- Chicago Hero
- Nombre de messages : 5303
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Que dire de plus ? Une grande tristesse ce soir, le dernier des grands BBFF s'en est allé.
Bel hommage, merci Bayou.
Bel hommage, merci Bayou.
jb28- Chicago Hero
- Nombre de messages : 4375
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Localisation : eure & loir
Date d'inscription : 04/07/2008
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Il est au paradis des poètes...
Trane- Mannish Boy
- Nombre de messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2010
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Belle épitaphe, Bayou, vraiment!
Oui, tout un pan de notre flamboyante jeunesse qui s’évapore avec cette perte. Je me souviens encore des mots sanglants tracés sur le mur borgne de notre lycée: ‘ Sauvez Jan Palach!’ Il y avait tant de révolte en nous! Elle était alimentée par tous ces artistes fabuleux aux textes incandescents, aux lettres de feu.
Et même si je ne prisais pas spécialement le chant déclamatoire de Jean Ferrat, il était des auteurs-compositeurs qui comptaient. J’admirais l’homme pour ses convictions, pour l’impact et la beauté souvent farouche de ses textes.
Qu’il repose en paix, lui, l’artiste engagé, le poète de l’Amour et de la Nature, l’homme que son idéal habitait!
Oui, tout un pan de notre flamboyante jeunesse qui s’évapore avec cette perte. Je me souviens encore des mots sanglants tracés sur le mur borgne de notre lycée: ‘ Sauvez Jan Palach!’ Il y avait tant de révolte en nous! Elle était alimentée par tous ces artistes fabuleux aux textes incandescents, aux lettres de feu.
Et même si je ne prisais pas spécialement le chant déclamatoire de Jean Ferrat, il était des auteurs-compositeurs qui comptaient. J’admirais l’homme pour ses convictions, pour l’impact et la beauté souvent farouche de ses textes.
Qu’il repose en paix, lui, l’artiste engagé, le poète de l’Amour et de la Nature, l’homme que son idéal habitait!
Flovia- The voice of Bluesland
- Nombre de messages : 7510
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Localisation : Dordogne
Date d'inscription : 19/03/2009
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
bel hommage
il represente ce que l'homme sensible peut faire de mieux, la poésie, la lucidité, l'action, l'engagement, la force, la classe en un mot
un homme respectable est parti, son exemple restera
merci pour ton bel aurevoir
il represente ce que l'homme sensible peut faire de mieux, la poésie, la lucidité, l'action, l'engagement, la force, la classe en un mot
un homme respectable est parti, son exemple restera
merci pour ton bel aurevoir
bb11- Delta King
- Nombre de messages : 442
Age : 61
Localisation : Guidel plages
Date d'inscription : 06/12/2009
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Ha bah, not' Bayou qui se lâche!!!! Qui se dévoile même!!! c'est qu'il doit être bien secoué.... Merci pour cet hommage que je partage moi aussi, même si finalement je connais peu...
T.Jiel- ça marche pô chez moi
- Nombre de messages : 3381
Age : 68
Localisation : Le Mans
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
ouais bah grand chanteur grand poète, une belle âme s'en va... je sais pas s'il y a un paradis des poètes comme des bluesmen etc. mais un an après Bashung, ça fait beaucoup de disparus depuis le début de l'année je trouve. REPOSE en paix ô toi le poète !
mud- Chicago Hero
- Nombre de messages : 3504
Localisation : var
Date d'inscription : 10/04/2009
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Une grande voix, des grands textes, un grand Monsieur !
RIP Jean
RIP Jean
Invité- Invité
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
RIP dans l'au-delà des poètes avec Léo, Serge, Mouloudji, Alain et tous les autres. Ta voix et textes vont cruellement nous manquer.
Bayou chapeau bas pour ton hommage et pour ce que tu as laissé transparaître.
Bayou chapeau bas pour ton hommage et pour ce que tu as laissé transparaître.
Devil's Slide- Calembour ... bon
- Nombre de messages : 5284
Age : 65
Localisation : In the Deep South
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Les 2 géants moustachus de la chanson française sont désormais réunis.
Invité- Invité
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Bien avant Cabrel & Renaud, Jean avait visé juste
La faim ou le taureau ? Hum !
La faim ou le taureau ? Hum !
Invité- Invité
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Lino Ventura (autre géant dans son domaine) disait la même chose sur l'enfance.
Texte pertinent :
Sans que je puisse m'en défaire
Le temps met ses jambes à mon cou
Le temps qui part en marche arrière
Me fait sauter sur ses genoux
Mes parents l'été les vacances
Mes frères et s?urs faisant les fous
J'ai dans la bouche l'innocence
Des confitures du mois d'août
Nul ne guérit de son enfance
Les napperons et les ombrelles
Qu'on ouvrait à l'heure du thé
Pour rafraichir les demoiselles
Roses dans leurs robes d'été
Et moi le nez dans leurs dentelles
Je respirais à contre-jour
Dans le parfum des mirabelles
L'odeur troublante de l'amour
Nul ne guérit de son enfance
Le vent violent de l'histoire
Allait disperser à vau-l'eau
Notre jeunesse dérisoire
Changer nos rires en sanglots
Amour orange amour amer
L'image d'un père évanouie
Qui disparut avec la guerre
Renaît d'une force inouie
Nul ne guérit de son enfance
Celui qui vient à disparaître
Pourquoi l'a-t-on quitté des yeux
On fait un signe à la fenêtre
Sans savoir que c'est un adieu
Chacun de nous a son histoire
Et dans notre c?ur à l'affût
Le va-et-vient de la mémoire
Ouvre et déchire ce qu'il fût
Nul ne guérit de son enfance
Belle cruelle et tendre enfance
Aujourd'hui c'est à tes genoux
Que j'en retrouve l'innocence
Au fil du temps qui se dénoue
Ouvre tes bras ouvre ton âme
Que j'en savoure en toi le goût
Mon amour frais mon amour femme
Le bonheur d'être et le temps doux
Pour me guérir de mon enfance
Texte pertinent :
Sans que je puisse m'en défaire
Le temps met ses jambes à mon cou
Le temps qui part en marche arrière
Me fait sauter sur ses genoux
Mes parents l'été les vacances
Mes frères et s?urs faisant les fous
J'ai dans la bouche l'innocence
Des confitures du mois d'août
Nul ne guérit de son enfance
Les napperons et les ombrelles
Qu'on ouvrait à l'heure du thé
Pour rafraichir les demoiselles
Roses dans leurs robes d'été
Et moi le nez dans leurs dentelles
Je respirais à contre-jour
Dans le parfum des mirabelles
L'odeur troublante de l'amour
Nul ne guérit de son enfance
Le vent violent de l'histoire
Allait disperser à vau-l'eau
Notre jeunesse dérisoire
Changer nos rires en sanglots
Amour orange amour amer
L'image d'un père évanouie
Qui disparut avec la guerre
Renaît d'une force inouie
Nul ne guérit de son enfance
Celui qui vient à disparaître
Pourquoi l'a-t-on quitté des yeux
On fait un signe à la fenêtre
Sans savoir que c'est un adieu
Chacun de nous a son histoire
Et dans notre c?ur à l'affût
Le va-et-vient de la mémoire
Ouvre et déchire ce qu'il fût
Nul ne guérit de son enfance
Belle cruelle et tendre enfance
Aujourd'hui c'est à tes genoux
Que j'en retrouve l'innocence
Au fil du temps qui se dénoue
Ouvre tes bras ouvre ton âme
Que j'en savoure en toi le goût
Mon amour frais mon amour femme
Le bonheur d'être et le temps doux
Pour me guérir de mon enfance
Dernière édition par PHILIPP le Lun 15 Mar 2010 - 10:15, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Que de souvenirs à l'écoute de Ferrat. J'ai grandi avec ses titres, potemkine, les belles étrangères, que c'est beau la vie, ma môme...je l'adorais, comme Léo Ferré, un grand poète qui s'en va!
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Je crois bien ?lezombie666 a écrit:
Est-ce bien la belle Anna Karina???
Invité- Invité
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Ecrite pour un ami disparu : des frissons dans la voix & du blues dans le texte !!
Tu aurais pu vivre encore un peu
Pour notre bonheur pour notre lumière
Avec ton sourire avec tes yeux clairs
Ton esprit ouvert ton air généreux
Tu aurais pu vivre encore un peu
Mon fidèle ami mon copain mon frère
Au lieu de partir tout seul en croisière
Et de nous laisser comme chiens galeux
Tu aurais pu vivre encore un peu
T'aurais pu rever encore un peu
Te laisser bercer près de la rivière
Par le chant de l'eau courant sur les pierres
Q'uand des quatre fers l'été faisait feu
T'aurais pu rêver encore un peu
Sous mon châtaignier à l'ombre légère
Laisser doucement le temps se défaire
Et la nuit tomber sur la vallée bleue
T'aurais pu rêver encore un peu
Tu aurais pu jouer encore un peu
Au lieu de lâcher tes boules peuchère
Aujourd'hui sans toi comment va-t-on faire
Dans notre triplette on n'est plus que deux
Tu aurais pu jouer encore un peu
Ne pas t'en aller sans qu'on ait pu faire
A ces rigolos mordre la poussière
Avec un enjeu du tonnerre de Dieu
Tu aurais pu jouer encore un peu
On aurait pu rire encore un peu
Avec les amis des soirées entières
Sur notre terrasse aux roses trémières
Parfumée d'amour d'histoires et de jeux
On aurait pu rire encore un peu
Et dans la beauté des choses éphémères
Caresser nos femmes et lever nos verres
Sans s'apercevoir qu'on était heureux
On aurait pu rire encore un peu
Tu aurais pu vivre encore un peu
Ne pas m'imposer d'écrire ces vers
Toi qui savais bien mon ami si cher
A quel point souvent je suis paresseux
Tu aurais pu vivre encore un peu
Pour notre bonheur pour notre lumière
Avec ton sourire avec tes yeux clairs
Ton esprit ouvert ton air généreux
Tu aurais pu vivre encore un peu
Mon fidèle ami mon copain mon frère
Au lieu de partir tout seul en croisière
Et de nous laisser comme chiens galeux
Tu aurais pu vivre encore un peu
T'aurais pu rever encore un peu
Te laisser bercer près de la rivière
Par le chant de l'eau courant sur les pierres
Q'uand des quatre fers l'été faisait feu
T'aurais pu rêver encore un peu
Sous mon châtaignier à l'ombre légère
Laisser doucement le temps se défaire
Et la nuit tomber sur la vallée bleue
T'aurais pu rêver encore un peu
Tu aurais pu jouer encore un peu
Au lieu de lâcher tes boules peuchère
Aujourd'hui sans toi comment va-t-on faire
Dans notre triplette on n'est plus que deux
Tu aurais pu jouer encore un peu
Ne pas t'en aller sans qu'on ait pu faire
A ces rigolos mordre la poussière
Avec un enjeu du tonnerre de Dieu
Tu aurais pu jouer encore un peu
On aurait pu rire encore un peu
Avec les amis des soirées entières
Sur notre terrasse aux roses trémières
Parfumée d'amour d'histoires et de jeux
On aurait pu rire encore un peu
Et dans la beauté des choses éphémères
Caresser nos femmes et lever nos verres
Sans s'apercevoir qu'on était heureux
On aurait pu rire encore un peu
Tu aurais pu vivre encore un peu
Ne pas m'imposer d'écrire ces vers
Toi qui savais bien mon ami si cher
A quel point souvent je suis paresseux
Invité- Invité
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Jean Ferrat je l'avais découvert dans ma jeunesse avec Nuit et Brouillard; c'est une chanson qui m'a longtemps marquée.
j'aimais bien sa voix; pour le reste n'étant pas un fan de la chanson française j'avais conservé quelques distances. Mais j'appréciais le bonhomme, son sens de la justice, sa discrétion, sa droiture.
incontestablement une grande perte pour la musique francophone
j'aimais bien sa voix; pour le reste n'étant pas un fan de la chanson française j'avais conservé quelques distances. Mais j'appréciais le bonhomme, son sens de la justice, sa discrétion, sa droiture.
incontestablement une grande perte pour la musique francophone
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Belle reprise sur fond d'extraits de film : intemporel comme le blues les chansons de Jean
Invité- Invité
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
L'un de ses opus les plus engagés & des plus révoltés, il suffit de lire les titres : SOMPTUEUX !!!
1. Dans La Jungle Ou Dans Le Zoo
2. Les Petites Filles
3. Parle-Moi De Nous
4. Dingue
5. Les Tournesols
6. Chante L' Amour
7. A La Une
8. Le Grillon
9. Bicentenaire
10. Les Jeunes Imbéciles
11. Tu Aurais Pu Vivre
12. Mon Amour Sauvage
13. Nul Ne Guérit De Son Enfance
14. La Paix Sur Terre
1. Dans La Jungle Ou Dans Le Zoo
2. Les Petites Filles
3. Parle-Moi De Nous
4. Dingue
5. Les Tournesols
6. Chante L' Amour
7. A La Une
8. Le Grillon
9. Bicentenaire
10. Les Jeunes Imbéciles
11. Tu Aurais Pu Vivre
12. Mon Amour Sauvage
13. Nul Ne Guérit De Son Enfance
14. La Paix Sur Terre
Invité- Invité
Re: HOMMAGE A JEAN FERRAT
Jean Ferrat faisait partie de ces perfectionnistes qui lorsqu'ils n'étaient pas satisfaits de leurs textes les reprenaient jusqu'à exprimer très justement ce qu'ils avaient dans la tête.
Jean a vu son père déporté à 11ans sur Auschwitz, duquel il n'est pas revenu. Il a été sauvé par des résistants communistes auxquels il a voué une reconnaissance indéfectible.
Jean a vu son père déporté à 11ans sur Auschwitz, duquel il n'est pas revenu. Il a été sauvé par des résistants communistes auxquels il a voué une reconnaissance indéfectible.
Invité- Invité
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